Leçon 4: Partagez votre expérience

En 1968, lorsque j’étais un jeune instituteur chrétien, le Seigneur m’a conduit chez un vieux monsieur. Je lui ai raconté comment j’avais entendu parler de Jésus-Christ, et comment il était devenu mon Sauveur personnel.

Une semaine plus tard, le vieillard m’a fait appeler. En me rendant chez lui, je pensais à Corneille, dans le Nouveau Testament. Toute sa famille était réunie. Lui et tous les membres de sa famille se préparaient à me recevoir. Ce soir-là, une famille africaine a trouvé le Seigneur ; seize personnes ont donné leur c°ur à Jésus-Christ. Le nombre n’a fait qu’augmenter et aujourd’hui, c’est toute une église qui se réunit pour glorifier Dieu.

Savez-vous pourquoi j’ai rencontré Christ ? C’est parce qu’un jour, quelqu’un m’a parlé de son expérience. Savez-vous pourquoi je suis toujours chrétien ? Parce que j’ai personnellement rencontré Jésus-Christ dans ma vie, et vous pouvez faire pareillement. Nous avons parlé du besoin de consécration. Nous verrons à present comment s’impliquer—en annonçant aux autres ce que Christ a fait pour nous. Comment pouvonsnous garder pour nous-mêmes une aussi merveilleuse nouvelle ? Nous devons la partager avec les autres !

ANNONCER EN TOUS TEMPS

Rien n’apporte autant de fruits dans l’évangélisation personnelle que de partager sa propre expérience. C’est le cœur même de la tâche.

Vous connaissez peut-être Christ et sa puissance de salut dans votre vie. Vous avez peutêtre reçu la puissance de son Esprit. Christ a fait de grandes et merveilleuses choses pour vous. Mais si vous n’en avez parlé à personne, comment les autres sauront-ils ? Si vous n’en parlez pas, comment entendront-ils ? Et s’ils n’entendent pas, comment pourront-ils croire et être sauvés ?

Maintenant, supposez que Jésus n’ait pas annoncé la bonne nouvelle de Dieu. Comment connaîtrions-nous l’amour de Dieu ?

Supposez que la Samaritaine ait gardé son expérience pour elle-même. Comment les habitants de son village auraient-ils entendu parler de Christ ?

Jésus lui-même a parlé aux gens, partout où il allait. Il parlait dans les maisons. Il recevait les gens là où il se trouvait. Quand nous lisons les quatre Evangiles, nous le voyons marcher au bord de la mer, parler aux passants. Il a dit une fois à ses disciples :

Allons ailleurs, dans les bourgades voisines afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis sorti (Marc 1.38).

Il a envoyé ses disciples dans le monde entier, jusqu’aux extrémités de la terre.

L’an dernier, mon épouse et moi-même avons eu la grande joie d’amener huit personnes à Christ ; simplement en leur racontant ce que le Seigneur avait fait pour nous. Comment nous taire alors nous avons une telle nouvelle à annoncer ?

Nous devons annoncer la bonne nouvelle de Christ en toutes circonstances. L’apôtre Paul disait à Timothée :

Je t’adjure, devant Dieu et devant Jésus-Christ. . . prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non. . . (2 Timothée 4.1, 2).

Christ a saisi chaque occasion pour prêcher et annoncer la bonne nouvelle. Même sur la croix alors qu’il mourait, il a pris le temps d’annoncer l’Evangile au criminel qui agonisait à côté de lui. Il a dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23.43).

L’apôtre Paul ne laissait passer aucune occasion d’annoncer la bonne nouvelle de son Seigneur. Même avec les mains et les pieds enchaînés, il proclamait la bonne nouvelle. Il s’est tenu enchaîné devant le roi Agrippa et lui a parlé de Christ (Actes 26.29). Il a crié de la prison pour annoncer la bonne nouvelle de Christ au geôlier, qui allait mettre fin à sa propre vie (Actes 16.27, 28).

Je crois que certaines occasions ne se présentent à nous qu’une seule fois. Il est possible qu’elles ne reviennent plus. Si Paul ne s’était pas hâté d’annoncer la bonne nouvelle au geôlier cette nuit-là, celui-ci serait mort dans ses péchés. Nous devons être prêts en tous temps à parler de Christ à tous ceux qui ont besoin d’entendre la bonne nouvelle.

ANNONCER SANS AUCUNE HONTE

Beaucoup de chrétiens semblent avoir honte de parler de Christ dans leur vie quotidienne. Il est vrai que lorsque nous partageons notre foi avec ceux qui nous entourent, nous sommes peut-être mal compris. Certains se moquent même de nous. Mais lorsque nous pensons à la manière dont Christ a souffert sans avoir honte, nous ne pouvons que suivre ses traces. Il est notre merveilleux exemple.

Pensez un instant à Jésus sur la croix. Les gens qui passaient devant se moquaient de lui. Ceux-là même qu’il avait nourris, guéris et enseignés, le traitaient honteusement. Il était prêt à mourir une mort honteuse parce que c’était le seul moyen par lequel les hommes pouvaient être sauvés. Vous et moi ne devons pas avoir honte de partager notre expérience avec Christ, parce que c’est le moyen choisi par Dieu pour attirer à lui des hommes et des femmes.

L’apôtre Paul n’avait pas honte de la croix. Il a été battu, enchaîné et jeté en prison. Dans sa cellule, à minuit, il n’avait pas honte d’annoncer la bonne nouvelle aux autres prisonniers (Actes 16.25).

Lorsqu’il s’est rendu à Rome, emprisonné et oublié de ses amis, il n’avait pas honte non plus.

En Afrique, j’ai vu des gens parler de Christ sur les marchés, et aller de village en village pour annoncer la bonne nouvelle de leur Sauveur et Seigneur. Jésus n’a pas eu honte de venir jusqu’à moi. Il n’a pas eu honte de m’appeler son ami. Il n’a pas eu honte de plaider ma cause devant Dieu. Comment pourrais-je avoir honte de parler de Lui ?

ANNONCER POUR TRANSFORMER LES HOMMES

Un proverbe africain dit : « Si vous voulez qu’un chien lâche son os, donnez-lui un bon morceau de viande ».

Il en est de même lorsque nous annonçons JésusChrist. Si vous voulez que les gens se détournent de leurs idoles et de leurs péchés, ne leur donnez pas une autre religion. Ils en ont assez. N’essayez pas de leur donner votre culture. Ils n’en veulent pas non plus. N’essayez pas de leur donner de nouveaux systèmes ou une nouvelle philosophie. Ils les ont déjà vu échouer. Annoncez-leur simplement JésusChrist, comme Philippe l’a fait avec les Samaritains. Car Jésus est l’eau vive pour ceux qui ont soif. Il est le pain de vie pour ceux qui ont faim. Il est la guérison pour ceux qui sont malades. Il est la lumière pour ceux qui sont dans les ténèbres. Il est le Père des orphelins, le commencement et la fin pour tous ceux qui se confient en lui. Il est tout ce dont un homme a besoin !

L’apôtre Paul était un homme instruit. Il était sur le point de devenir un dirigeant important dans sa communauté. Il était très engagé pour la défense de la religion de ses pères. Personne n’aurait penser qu’il allait se détournerait de la religion de ses ancêtres et pourtant, cela est arrivé. Lorsque Paul a rencontré Jésus-Christ personnellement, il a immédiatement laissé son « os ». Voici ce qu’il a dit :

Pourtant moi-même, j’aurais sujet de mettre ma confiance dans la chair. Si d’autres croient pouvoir se confier en la chair, à plus forte raison moi : circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise ; quant à la justice légale, irréprochable. Mais ce qui était pour moi un gain, je l’ai considéré comme une perte à cause du Christ (Philippiens 3.4-7).

Paul pouvait considérer toutes choses comme vaines parce qu’il avait rencontré Christ. Qui pouvait comprendre un tel miracle ? Il a fallu longtemps aux autres disciples et apôtres pour comprendre le changement intervenu dans la vie de Paul. Mais son expérience personnelle avec Christ l’avait transformé. Il était heureux d’abandonner ses « os » pour de la « viande » !

Zachée était un homme riche. Il avait des responsabilités dans sa vie professionnelle, mais aussi la réputation d’être malhonnête. Personne n’aurait pu imaginer qu’il s’arrêterait un jour de voler les autres. Mais lorsqu’il a rencontré Jésus, il a fait une expérience personnelle, et il a été complètement transformé (Luc 19.1-10).

Moïse avait été élevé dans un palais. On lui avait enseigné la sagesse. Il était puissant en paroles et en actes. Il aurait pu être le plus grand des pharaons. Il obtenait tout ce qu’il voulait. Que pouvait-il désirer de plus ? Mais nous lisons dans l’Ancien Testament que lorsqu’il a vu personnellement, par la foi, la gloire de Christ, des milliers d’années avant sa venue sur la terre, Moïse a eu le désir de changer. L’expérience personnelle apporte une puissance transformatrice qui donne un sens nouveau à la vie. Pour quoi d’autre Moïse aurait-il laissé ses richesses, sa popularité, son trône, pour une vie difficile et solitaire dans le désert ?

J’ai lu récemment le beau témoignage d’un jeune homme qui avait quitté un métier bien payé parce qu’il avait rencontré Jésus-Christ. Il avait compris que cet emploi ne plaisait pas à Dieu. Parce que sa vie avait été transformée en acceptant Jésus, il a laissé ses os pour de la viande.

La Bible dit :

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5.17).

C’est vrai. Une rencontre personnelle avec Christ transforme intérieurement et extérieurement.

Mon pasteur est décédé alors que j’étais à l’Institut Biblique. Dieu l’avait utilisé de façon puissante. Quelque chose d’extraordinaire s’est passé le jour de son enterrement. Il y avait beaucoup de monde, chrétiens et non-chrétiens. Deux personnes ennemies étaient présentes. Jusqu’alors, elles ne se parlaient et ne se saluaient même pas. Ce jour-là, pour la première fois depuis vingt ans, elles se sont serré la main devant la tombe ouverte de cet homme de Dieu. J’étais si heureux de l’apprendre ! Cela me rappelait un changement plus grand encore entre Dieu et l’homme, lorsque Christ est mort sur la croix. Pour la vie comme pour la mort, notre témoignage peut transformer des vies.

ANNONCER MALGRE LES DIFFICULTES

Parfois, cela nous coûte cher de partager notre expérience. J’ai entendu parler des premiers chrétiens dans mon pays qui ont beaucoup souffert pour leur foi. Certains vivent encore et sont restés fidèles à Christ. Beaucoup d’entre eux ont été maudits et séparés de leurs familles. C’est très dur pour un Africain. Etre maudit et séparé de sa famille signifie pour nous être considéré comme mort. Personne dans votre famille ou village ne vous salue ou n’accepte quoi que ce soit de vous. D’autres chrétiens qui allaient se marier ont perdu leur fiancée, elle était offerte à un autre homme. Pour beaucoup, aller à l’église le dimanche signifiait jeûner. On ne leur donnait rien à manger s’ils fréquentaient une église.

Je pourrais vous parler de beaucoup de gens qui ont souffert dans mon pays à cause de leur foi chrétienne. Je remercie Dieu de leur fidélité dans la souffrance et les épreuves. A cause d’eux, j’ai pu moi aussi faire l’expérience de recevoir JésusChrist dans ma vie.

Parlons un instant des trois jeunes Hébreux de l’Ancien Testament. Lisez Daniel 3.8-25. Ces trois hommes appartenaient à Dieu. Ils avaient décidé de servir Dieu quoi qu’il arrive. A cause de leur témoignage devant le roi, ils ont été jetés dans une fournaise ardente. Ils ont préféré mourir plutôt que de renier leur foi en Dieu. Et parce qu’ils nous laissent cet exemple, nous pouvons être encouragés de partager notre vie chrétienne.

Annoncer l’Evangile a coûté à Dieu son propre Fils. Pour partager avec l’homme son grand amour, Dieu nous a envoyé son Fils unique. Parce que l’homme avait péché, il n’y avait pas d’autre moyen pour Dieu de restaurer sa communion avec l’homme. Il a dû souffrir de voir les hommes exécuter son Fils ! Mais à cause de son grand amour pour nous, Dieu était prêt à agir ainsi !

Annoncer l’Evangile a coûté à Jésus sa propre vie. Jésus a connu beaucoup de moments difficiles durant sa vie sur terre. Le prophète Esaïe avait raison de l’appeler un « homme de douleur » (Esaïe 53.3). Tout au long de son ministère, Jésus a été entouré de gens qui voulaient sa mort. Mais il n’avait pas d’autre moyen de sauver les hommes du péché. Il a pris sur lui notre péché. Il savait qu’à cause de cela, il lui faudrait passer par la mort et être séparé de Dieu. Mais parce qu’il nous aimait, il était prêt à payer le prix de notre salut.

Jésus lui-même n’a-t-il pas dit à ses disciples :

Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive (Matthieu 16.24) ?

Il y a un prix à payer si vous voulez réellement parler aux autres de votre expérience avec Christ. Vous perdrez peut-être des amis. Vos parents ne vous comprendront peut-être pas. Les autres vous trouveront bizarre.

Ne laissez pas les problèmes, quels qu’ils soient, vous empêcher de témoigner de votre foi. Souvenez-vous de ce que Christ a souffert pour vous. Cela doit vous aider à parler de lui autour de vous, quel qu’en soit le prix.