La personne qui a besoin d’un peu plus de grâce
Nous rencontrons ce genre de personnes à l’église ou plus précisément dans notre petit groupe. Elles pensent ou communiquent un peu différemment des autres. Elles ont des besoins émotionnels particuliers, des insécurités, des manières ou des habitudes irritantes qui nous agacent. Elles sont excentriques et veulent que tout le monde s’intéresse à elles. Elles ont tendance à monopoliser la conversation avec leurs problèmes et ont généralement un peu de mal à communiquer. C’est le genre de personnes qui a besoin d’un peu plus de grâce. Elles ont besoin d’une grâce supplémentaire. Une personne qui a besoin d’un peu plus de grâce est définie comme “une personne dans l’église dont les besoins spirituels et émotionnels permanents frustrent les efforts des autres pour interagir avec elle ou lui apporter un soutien spirituel.” Quand on est avec eux, on doit demander à Dieu de nous accorder une grâce spéciale pour interagir avec eux. D’ailleurs, si on ne pense pas immédiatement à une personne qui a besoin d’un peu plus de grâce dans notre vie, c’est probablement nous! Croyez-le ou non, on est tous des personnes qui a besoin d’un peu plus de grâce pour quelqu’un. Quand cette personne nous voit arriver, elle essaie de nous éviter. Comment réagir face à une personne qui a besoin d’un peu plus de grâce? On l’accepte telle qu’elle est. Romains 15:7: « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, afin que la louange de Dieu soit glorifiée.” Accepter les gens, c’est être pour eux. C’est reconnaître que c’est une très bonne chose qu’ils soient en vie et souhaiter le meilleur pour eux. C’est célébrer leur présence dans nos vies et ne pas simplement les tolérer. John Ortberg a écrit: “Quand on entre dans une relation en pensant que les gens sont normaux, on refuse d’accepter qu’ils ne le sont pas. On se lance alors dans une tentative sans fin pour les changer, les contrôler ou faire comme s’ils étaient différents. Une des grandes marques de maturité, c’est d’accepter que chacun est tel qu’il est.” On est responsable envers les autres, mais on n’est pas responsable pour des autres. On n’est pas responsable de penser qu’on peut changer leur situation ou leur comportement. On ne peut changer personne. On ne peut pas faire penser quelqu’un exactement comme nous. On ne peut pas faire agir quelqu’un comme on le souhaite – seul le Saint-Esprit peut le faire. On les accepte tels qu’ils sont tout en fixant des limites saines. On dit que “les gens nous provoquent jusqu’à faire ressortir notre côté sombre, puis jouent les victimes quand on y cède.” On ne doit pas laisser les chaînes des autres devenir les nôtres. Les EGR peuvent entrer et sortir de notre vie tous les jours avec leur bagage émotionnel, nous laissant épuisés et frustrés. Ça peut mener à notre propre instabilité émotionnelle. On veut les aider, alors on suit leurs émotions comme sur des montagnes russes. Quand ils sont en haut, on est en haut. Quand ils sont déprimés, on est déprimés. Ce n’est pas sage de laisser les émotions des autres déterminer notre journée. Suivre les émotions des autres peut nous mener à une vie d’instabilité émotionnelle. Souvent, on se retrouve dans des situations où quelqu’un agit d’une manière qui n’est pas chrétienne, et on peut s’en aller en se sentant coupable, ou pire encore, répondre aux émotions négatives de cette personne par notre propre négativité. On ne combat jamais un dragon en devenant un dragon. On ne combat jamais un crétin en devenant un crétin. Quand quelqu’un est en colère contre nous, on a la responsabilité de réagir de manière chrétienne. Ça ne sert à rien de combattre la colère par la colère. Quand quelqu’un est bouleversé par une situation, on fait de notre mieux pour l’aider et le soutenir. I Pierre 2:17: “Honorez tout le monde, aimez la famille des croyants.” Quand des gens entrent dans notre vie en laissant derrière eux une traînée de destruction et de chaos, c’est à nous de choisir si on va ramasser ça et l’intégrer dans notre propre vie. On choisit nous-mêmes à qui et quand on donne accès à nos pensées et à nos émotions. On ne doit jamais se permettre de devenir un bien public, où n’importe qui peut entrer et sortir à sa guise. On peut penser qu’on est généreux en donnant accès à tous ceux qui veulent entrer ou sortir, mais on se rendra vite compte qu’on est en train de perdre notre âme. Accepter les autres ne signifie pas, bien sûr, approuver tout ce qu’ils font. Y a-t-il un moment où on doit intervenir et dire la vérité à telle ou telle personne? Absolument. On le fait lorsque cela affecte l’unité et le travail d’une église, d’une famille, d’une entreprise ou d’une équipe. Il est aussi important de dire la vérité avec amour, comme l’écrit Paul dans Éphésiens 4:15. Quand on leur parle, c’est pour leur bien, pas pour le nôtre. Paul écrit dans 2 Corinthiens 12:9: “Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.” Dieu peut nous donner la grâce supplémentaire dont on a besoin dans nos relations, après tout, Jésus est mort pour nous tous, même pour les personnes qui ont besoin d’un peu plus de grâce.