Résoudre les conflits dans l’église

Il a été écrit: “Nous pouvons supposer sans risque que nous avons créé Dieu à notre image lorsque nous pensons que Dieu déteste les mêmes personnes que nous.” C’est la réalité de la vie: Dieu ne déteste pas ceux que nous détestons. Dieu aime le monde, y compris ceux qui nous ont fait du mal. Pourtant, il arrive parfois que nous soyons en conflit avec quelqu’un au sein du corps du Christ. Ben Patterson a écrit: “Les gens dans l’église sont comme des porcs-épics dans une tempête de neige. On a besoin les uns des autres pour rester au chaud, mais on se pique si on se rapproche trop.”  Presque tous les conflits dans l’église ne viennent pas parce que le diable attaque, mais parce qu’on agit selon la chair, de manière charnelle. Jacques 4:1: “D’où viennent les guerres et les querelles parmi vous ? Ne viennent-elles pas de vos désirs qui se battent en vous?” Comment résoudre les conflits dans le royaume? La première étape consiste à comprendre que les conflits sont inévitables. On pense que, simplement parce qu’on est chrétiens, on va tous s’entendre, ce qui est un mythe. On est tous des personnes imparfaites qui faisons de notre mieux pour servir un Dieu parfait. Il y a cette vieille histoire d’un homme poursuivi par un lion affamé qui rugissait. Sentant le souffle chaud de l’animal dans sa nuque et sachant que le temps était compté, il s’écria dans un cri de désespoir: “Seigneur, fais de ce lion un chrétien, je t’en prie.” En quelques secondes, l’homme en fuite se rendit compte que le lion s’était arrêté. Et quand il regarda derrière lui, il vit le lion à genoux, les lèvres remuant dans une prière évidente. Très soulagé par ce revirement de situation et désireux de se joindre au lion dans sa méditation, il s’approcha de la bête. Et lorsqu’il fut assez près, il entendit le lion prier: “Bénis, ô Seigneur, cette nourriture pour laquelle nous sommes extrêmement reconnaissants.” La deuxième étape consiste à comprendre que la responsabilité de résoudre les conflits nous incombe. La nature humaine nous pousse à attendre que l’autre personne vienne vers nous, car il ne semble pas juste que ce soit nous qui devions aller vers elle. En fait, ça peut nous mettre en colère et nous donner envie de blâmer l’autre personne. Un documentaire télé récent racontait l’histoire de deux conducteurs. L’un d’eux pensait que l’autre lui avait coupé la route. Il l’a suivi de près, puis s’est arrêté à côté de lui et ils ont échangé des gestes de colère. Puis il a sorti un pistolet, a tiré et tué l’autre conducteur, une fille de dix-sept ans. Le commentaire du conducteur? “C’est elle qui a commencé. Je suis autant victime qu’elle.” Jésus a dit dans Matthieu 5:23: “Si donc tu présentes ton offrande à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande.” Remarquons qu’on doit aller vers l’autre personne même si on pense qu’elle a un problème avec nous ou si on l’a offensée. La troisième étape consiste à partager de manière sensible et claire. On n’essaie pas d’embarrasser l’autre personne en la confrontant devant un public, mais on le fait en privé. On avoue notre part de responsabilité dans le conflit en disant: “Je suis désolé, j’ai eu tort. Veux-tu bien me pardonner?”  On continue à dire la vérité dans l’amour, comme Paul nous encourage à le faire dans Éphésiens 4:15. La quatrième étape consiste à se rappeler que le but n’est pas de résoudre tous les problèmes, mais de se réconcilier. Jésus a dit dans Matthieu 18:15: “S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.” La réconciliation ne veut pas dire qu’on pardonne et oublie, mais qu’on pardonne et qu’on va de l’avant.  On peut apprendre à être en désaccord sans être désagréable. On peut marcher main dans la main sans être d’accord. Ça ne veut pas dire que la relation sera comme avant, mais ça veut dire qu’on a maintenant deux personnes qui travaillent dans le même sens pour régler les problèmes. La dernière étape, c’est de pardonner. Pardonner, ça veut pas dire accepter ce qu’ils nous ont fait ou que ce qu’ils nous ont fait était acceptable. Pardonner, c’est lâcher prise et laisser Dieu s’en occuper. 9 fois sur 10, la personne qui nous a blessés à l’église ne s’en rend pas compte ou pense qu’elle n’a rien fait de mal. Elle ne pense pas du tout à nous. On doit décider de pardonner, ce qui est difficile. C’est pour ça qu’on doit compter sur le Saint-Esprit. Dans le contexte du pardon, la Bible dit dans Jean 20:22: “Et avec cela, il souffla sur eux et dit: “Recevez le Saint-Esprit.” Notre pardon ouvre la porte au Saint-Esprit pour qu’il apporte la guérison dans la vie de la personne qui nous a fait du mal. Le pardon ne rend pas l’autre personne juste. Le pardon nous libère.

 

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