Cicatrices

Beaucoup d’entre nous ont des cicatrices physiques qu’on a eues dans le cadre de la vie de tous les jours. Mais on a tous des cicatrices émotionnelles à cause de blessures, de relations difficiles et de pertes. Chaque cicatrice a son histoire. Quand la vie ne se passe pas comme prévu, ça peut laisser une cicatrice. Une cicatrice a deux aspects positifs: elle montre qu’il y a eu une blessure dans le passé, mais que celle-ci est maintenant guérie. Une cicatrice n’est pas un signe de faiblesse, c’est la preuve qu’on a guéri. La cicatrice peut être moche et insignifiante, mais la blessure n’est plus là. Nos cicatrices peuvent nous aider à nous rappeler qu’on a traversé les défis de la vie et qu’on en est sortis victorieux. Les cicatrices ne sont pas un signe de faiblesse, elles sont des signes de survie. Il a été écrit: « Nous devons définir nos cicatrices et ne pas laisser nos cicatrices nous définir.” Il y avait un petit garçon qui est tombé et s’est écorché le genou. Chaque jour, il continuait à arracher la croûte parce qu’elle le gênait. Sa mère lui a dit: « Mon fils, si tu continues à la gratter, elle ne guérira jamais.”  C’est ainsi que beaucoup d’entre nous gèrent la douleur. On continue à rouvrir la plaie au lieu de laisser Dieu former la cicatrice. On reste dans le passé, on continue à gratter la croûte et à repasser en boucle la scène douloureuse dans notre tête. Au lieu de nous améliorer, on devient amers et on reste dans la colère et le ressentiment. La plaie reste ouverte et refuse de guérir. Quand la plaie n’est pas guérie, tout ce qui la touche peut causer de la douleur. Tout ce dont on ne peut pas parler nous rend esclaves. À partir de cette seule offense, on peut développer un esprit d’offense. Certaines personnes sont constamment offensées (les personnes blessées sont facilement blessées), mais pourquoi? Parce que leurs blessures ne sont pas guéries et qu’il n’y a pas de cicatrices. Elles gardent en mémoire les torts subis et intériorisent la douleur, ne se permettant ainsi jamais de guérir. Peut-être faut-il employer un mot fort: abandonnons nos blessures aujourd’hui, laissons-les guérir, puis passons à autre chose. Pas pour les autres, mais pour nous-mêmes. La vie est trop courte. Lewis Smedes a dit un jour: “Assumez votre passé, afin que votre passé ne vous assume pas.” Nous pourrions dire aujourd’hui: « Assumez vos cicatrices, afin que vos cicatrices ne vous assument pas.” Un autre aspect positif des cicatrices est qu’elles nous aident à nous identifier aux autres et à montrer que nous sommes vulnérables, réels et authentiques. Ce sont souvent nos blessures les plus profondes, ces cicatrices émotionnelles cachées, qui nous rendent les plus compatissants. Nos cicatrices nous rendent sympathiques, elles ne nous détruisent pas. Ce que nous pensons repousser les gens et les éloigner est précisément ce qui les attire vers nous : la reconnaissance de nos cicatrices, qui sont le résultat de nos blessures et de notre douleur. Dieu ne gaspille jamais une blessure. Dieu nous appelle à ne pas cacher nos cicatrices, mais à les montrer, car tout comme on a été réconfortés au milieu de notre chagrin, on peut réconforter les autres. Quand on écoute quelqu’un parler d’une blessure et de la façon dont une cicatrice s’est formée, ce qui signifie qu’il marche maintenant dans la grâce et l’amour du Christ, ça nous fait comprendre qu’on peut y arriver aussi! On n’est jamais plus efficace dans le ministère que lorsqu’on partage nos cicatrices. Quand Thomas a vu les cicatrices de Jésus dans Jean 20, il a reconnu que c’était Jésus lui-même, non pas Jésus crucifié, mais ressuscité! Jean 20:27: « Puis il dit à Thomas: “Mets ton doigt ici, regarde mes mains. Avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et crois.” Ésaïe 61:3 nous dit que Dieu fait naître la beauté des cendres (nos cicatrices) lorsque nous lui permettons d’utiliser ce que nous avons vécu pour sa gloire. Rappelons-nous que Jésus a gardé ses cicatrices. Adrian Rogers a dit: “Les seules choses faites par l’homme au ciel sont les cicatrices que nous avons faites aux mains, aux pieds et au côté du Seigneur Jésus.” On peut affronter et accepter nos cicatrices parce que Jésus a accepté les siennes, et on peut vivre avec nos cicatrices parce que Jésus vit avec les siennes. On peut s’épanouir avec nos cicatrices parce que Jésus est ressuscité pour une nouvelle vie le dimanche de Pâques avec ses cicatrices toujours présentes. Et on peut faire confiance à Jésus pour nous accepter, avec nos cicatrices, parce qu’il sait tout des cicatrices. Psaumes 34:18: « Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.” C’est le merveilleux message de la Parole de Dieu. Nos cicatrices peuvent nous rappeler la douleur, ou elles peuvent nous rappeler la grâce de Dieu. Ces cicatrices ne sont pas là pour nous déprimer, elles sont là pour nous encourager. Les cicatrices ne sont pas des signes de défaite, elles sont la preuve de la puissance soutenante de Dieu. Elles nous rappellent ce que Dieu nous a fait traverser. Ça a peut-être été douloureux, ça n’était pas juste, mais sans la bonté de Dieu, on ne serait pas là où on est. Dieu nous aime, nous et nos cicatrices.

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