Les “petits moments” de la vie

C’était la nuit où notre première fille, Christie, est née. On était chez des potes qui habitaient à environ 30-35 minutes de l’hôpital et on a quitté leur maison à 20h30. Christie est née à 21h09. On est montés dans la voiture et on roulait sur l’autoroute 99 à Bakersfield quand Debbie s’est mise à crier: “Le bébé arrive, le bébé arrive!” À ce moment-là, un patrouilleur routier s’est arrêté à côté de nous. J’ai allumé la lumière dans notre voiture et j’ai dit au policier: “Ma femme va accoucher!” Il a souri, a hoché la tête, a allumé sa sirène et ses gyrophares, et on l’a suivi jusqu’à l’hôpital. On est arrivés à l’hôpital, on a couru à l’intérieur et, quand on est arrivés à l’accueil, la réceptionniste nous a dit: “Vous devez remplir les formulaires d’admission.” Je l’ai regardée et lui ai dit d’un ton agacé: “Écoutez, envoyez quelqu’un ici, et envoyez quelqu’un ici tout de suite, ma femme va accoucher.” Aussitôt, une infirmière est arrivée avec un fauteuil roulant et a emmené Debbie. Quand je suis revenu plus tard pour m’excuser, la réceptionniste m’a dit: “Oh, ce n’est pas grave. Vous avez été modéré par rapport à certains pères qui viennent ici.” Je suis retourné en courant à la salle d’accouchement et une infirmière m’a dit: “M. Flattery, vous devez sortir et enfiler une blouse d’hôpital avant d’entrer. » Je suis donc ressorti pour enfiler la blouse et, quand je suis revenu dans la salle, l’infirmière m’a dit plus tard que j’avais mis une des petites chaussettes en plastique sur ma tête et que ma blouse était à l’envers. Je suis entré dans la salle d’accouchement et je me suis tenu aux côtés de Debbie pendant la naissance de Christie. Tout cela en 39 minutes. On n’oubliera jamais la première fois qu’on a vu Christie. Toute cette anxiété et cette inquiétude pendant qu’on attendait sa naissance se sont transformées en joie. C’est intéressant que Jésus ait utilisé le même thème de la naissance d’un bébé dans son dernier enseignement aux disciples dans Jean 16:20-21: “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde.” L’attente peut être insupportable, que ce soit pour la naissance d’un enfant, le retour d’un enfant prodigue, les résultats d’un examen médical ou la réponse d’un employeur pour savoir si on a obtenu le poste. On peut appeler ça les “peu de temps” de la vie où on attend une réponse et où l’attente nous semble une éternité. Jésus en parle dans Jean 16:16: “Dans un peu de temps, vous ne me verrez plus, et puis, dans un peu de temps, vous me verrez.” Ce n’est pas ce à quoi s’attendaient les disciples lors de leur dernière nuit avec Jésus. Ils s’attendaient à la victoire, à un royaume, à la puissance et à la clarté. Au lieu de ça, Jésus parle de départ, de souffrance et de ténèbres. Ils étaient confus, effrayés et anxieux pendant ce “un peu de temps” de leur vie. Ce qui ressort de ces moments d’attente dépend de la façon dont on les vit : est-ce qu’on en comprend le sens et le but, ou est-ce qu’on se contente de les subir? Jésus fixe l’objectif de cette période d’attente lorsqu’il dit au verset 22: “Votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie.” Le but de Dieu pendant cette période d’attente est de nous conduire à une telle joie. Que pouvons-nous faire pendant que nous attendons ces “peu de temps” de notre vie?  Nous pouvons savoir que Dieu ne nous a pas abandonnés, mais qu’il nous prépare à la réponse. Tout aussi important que de recevoir ce que nous attendons, c’est le processus de ce que Dieu fait dans notre vie pendant que nous attendons. Un “peu de temps” n’est pas une question de temps, mais de plan. Nous mesurons le temps en secondes, tandis que Dieu le mesure en termes de signification. On peut savoir que Dieu fait et prépare quelque chose de plus grand que ce qu’on peut voir dans le présent. On peut savoir que Dieu ne nous abandonne jamais et ne nous délaisse jamais. Son silence n’est jamais un signe de son absence. Dieu est activement à l’œuvre en coulisses. Parfois, la chose la plus spirituelle qu’on puisse faire est d’admettre qu’on ne comprend pas ce qui se passe, mais qu’on va rester proche de Dieu. On peut savoir que le timing de Dieu est toujours parfait. Il n’est jamais en avance et il n’est jamais en retard. Les disciples ne savaient pas combien de temps durerait ce “peu de temps” et nous non plus. Mais Jésus le sait et on peut faire confiance au timing de Dieu. Notre “peu de temps” n’est pas la fin. C’est le passage vers un miracle et la joie dans nos vies.

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