Comment piloter un avion de chasse

Le général marchait sur la piste d’atterrissage à grandes enjambées, suivi timidement par sa nouvelle recrue.  » Le voilà, fiston  » dit-il, faisant un signe de la main vers un nouvel avion de chasse juste devant eux.  » C’est la fierté de l’Armée de l’Air Française, le Mirage 2000 « .

Les lignes pures de l’avion se reflétaient dans ses lunettes de soleil métallisées. Derrière lui le garçon de 18 ans considérait bouche bée cette puissante arme de guerre.

 » Oui, fiston « , continua le vétéran,  » et puisque tu es notre 10.000ème recrue cette année, tu as gagné le droit de piloter cet avion. Oui, c’est ton arme de guerre !  » À voir l’expression de son visage, on aurait dit que le jeune avait vu un fantôme.  » Mais, monsieur ! Pardon, mais je ne peux pas piloter ce machin. Je n’ai même pas le permis de conduire une voiture. Il y a tout juste deux semaines que j’ai commencé à me raser !  »

Les yeux durs du général le considéraient de derrière ses précieuses lunettes de soleil.  » Peut-être que tu as raison  » reconnut-il.  » Nous allons te faire commencer avec une arme un peu moins compliquée. Il cria à son chauffeur, qui les attendait près de la limousine, de lui apporter un fusil d’assaut, un Giat Famas G-2.

 » Essaie ceci « , ordonna-t-il, en lui lançant le fusil des deux mains, que le jeune homme, très nerveux, laissa tomber par terre. Le général secoua lentement la tête, pensant,  » Où trouvent-ils ces types ?  »

 » Tu vois ce corbeau dans l’arbre, de l’autre côté de la piste ?  Nous allons voir si tu peux le toucher.  » Le bleu leva le fusil, sans assurance, le canon contre son épaule, le fût pointé vers l’oiseau noir qui les surveillait avec intérêt.  » Attends ! Attends !  » cria le général,  » Tu va t’exploser l’épaule !  Donne-moi ça.  » À bonne distance le corbeau croassait de bon coeur.

Avec dédain, l’homme plus expérimenté prit le fusil de la recrue frustrée.  » Que puis-je lui donner comme arme ?  » se demanda-t-il.  » Ah, oui. Je sais. Voilà, jeune homme. Prends cette grenade.  Oui, comme ça, mais il ne faut pas tirer….. faut pas tirer….. NE TIRE PAS LA GOUPIIIIIIILLLE !  »

L’ambulance est arrivée vingt minutes plus tard pour emmener ce qui restait d’eux à l’hôpital.

Nous oublions qu’une arme est inutile, à moins que nous sachions nous en servir.  C’est la même chose dans le domaine spirituel.  Souvenez-vous de l’école du dimanche :  » Que porte le soldat chrétien sur la tête, les enfants ?  » La main de la petite Brigitte se lève rapidement.  » Brigitte ?  »  » Le casque du salut, madame  » répond-elle, évidement très contente d’elle-même.

 » Il se protège avec quoi ?  » La main de Brigitte de nouveau.  » Le bouclier de la foi !  » À coté, le petit Pierre ne semble pas aussi content d’elle, qu’elle est d’elle-même.  » Et il se sert de quelle sorte d’arme, Brigitte ?  »  » L’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu, madame.  »  » Et qu’est-ce qu’il a aux pieds ? Brigitte, baisse ta main.  » ;  » Pierre ? Non, Pierre, il ne porte pas des Nikes. C’est correct, Brigitte. ‘Le zèle que donne l’Évangile de paix.’  »

Nous avons peut-être appris à l’école du dimanche quelles sont les armes et l’équipement d’un soldat spirituel (Éphésiens 6 : 14 à 18). Mais savons-nous manier ces armes ? Imaginez un soldat qui met son casque aux pieds et qui attache son bouclier à sa tête avec sa ceinture. Il se sert de son épée comme cure-dent et sa cuirasse comme oreiller. Cette guerre ne durera pas longtemps.

Ce n’est pas assez de savoir que nous pouvons éteindre les accusations enflammées de l’ennemi avec le bouclier de la foi. Nous devons savoir comment nous servir de ce bouclier. Ce n’est pas assez de savoir que nous pouvons repousser les attaques du diable contre nous avec l’épée de l’Esprit. Nous devons apprendre à manier l’épée. Tout comme la ceinture de la vérité tient ensemble notre équipement, nous avons besoin d’apprendre comment la vérité oeuvre dans nos vies de tous les jours.

Nous pouvons décrire nos armes, mais nous ne savons pas nous en servir. Dans une bataille spirituelle, c’est mortel, ça.  » Alors, comment vais-je apprendre ?  » J’avais dans l’idée que vous poseriez cette question.

Lisez le mode d’emploi. Vous n’étudiez pas la Bible pour gagner des bons points avec Dieu. Vous l’étudiez pour apprendre comment la vie fonctionne et comment manier votre équipement. Attaqué par la dépression ? Étudiez le mode d’emploi pour savoir comment répondre.

Écoutez vos enseignants ! Personne n’apprend quand il est persuadé qu’il sait déjà tout. Si vous êtes convaincu d’être arrivé, vous ne progresserez pas au-delà de ce point-là. Assistez régulièrement aux réunions pour apprendre et être encouragé par d’autres soldats qui grandissent, eux aussi.

Consultez les experts ! Écoutez et lisez ce que d’autres, qui ont livré le même combat que vous, ont écrit. Mais attention ici. Il y a cinq mille enseignants et vingt-mille livres qui croient vous dire exactement comment faire (et où envoyer votre argent). Assurez-vous que l’enseignement coïncide avec le manuel, la Parole de Dieu.

Demandez à Dieu comment ça marche ! C’est étonnant combien nous grandissons quand nous prions et nous méditons la Parole. Son Esprit nous parle et nous enseigne. Nous disons,  » Oh ! Je n’avais jamais vu ça !  » Puis nous le faisons, et ça marche !

Si nous nous appliquons en apprenant à être un bon soldat de Jésus Christ, qui sait ? Un jour nous piloterons peut-être un  » Mirage 2000  » dans l’armée du Seigneur !

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