Comment réagir aux abus spirituels

La plupart des pasteurs commencent avec de bonnes intentions. Ils veulent guider les gens dans la foi, aider ceux qui souffrent et aider les gens autour d’eux à grandir spirituellement. Ils font juste de leur mieux dans un monde difficile et plein de souffrances. Les pasteurs ont le défi de diriger avec l’autorité spirituelle que Dieu leur a donnée et d’être des personnes compatissantes qui dirigent avec amour leur troupeau. On honore les pasteurs dans la foi, car ils sont les bergers dont le monde a tant besoin. 1 Timothée 5:17: “Les anciens qui dirigent bien l’Église méritent un double honneur, surtout ceux qui travaillent dur dans la prédication et l’enseignement.”  En même temps, il faut être prudent, car tous les pasteurs sont des personnes imparfaites qui essaient de guider d’autres personnes imparfaites vers un Dieu parfait. Eugene Peterson a écrit: “La religion est une chose très effrayante, car un pasteur est en position de pouvoir. Et si tu utilises mal ce pouvoir, tu ruines la vie des gens et tu ruines ta propre vie.” À un moment donné, la tentation du pouvoir et du contrôle dans la vie d’un pasteur peut devenir trop forte, surtout s’il a du succès. On en trouve un exemple dans 3 Jean 1:9-10: “J’ai écrit à l’Église, mais Diotrèphe, qui aime être le premier, ne nous accueille pas. Quand je viendrai, je rappellerai son comportement, qui consiste à répandre des calomnies à notre sujet. Non content de cela, il refuse même d’accueillir d’autres croyants. Il empêche aussi ceux qui veulent le faire et les exclut de l’église. » Abraham Lincoln l’a bien dit: “Presque tous les hommes peuvent supporter l’adversité, mais si tu veux tester le caractère d’un homme, donne-lui le pouvoir.” L’abus spirituel se produit lorsqu’un leader spirituel utilise sa position d’autorité pour manipuler, dominer, intimider ou effrayer ceux qui sont sous son autorité, en prétendant souvent agir conformément aux principes bibliques ou spirituels. Dans le processus décisionnel, ils se présentent comme donnant des directives qui viennent directement de Dieu, et qui oserait contredire une décision qui va à l’encontre de Dieu? L’abus spirituel se produit lorsqu’un leader ayant une autorité spirituelle finit par exploiter les gens au lieu de les responsabiliser. Quelle devrait être notre réponse à un leadership spirituel abusif? On doit se retirer de l’abus spirituel. Paul, dans Actes 28:5, a été mordu par un serpent, et il l’a secoué, sans subir aucun effet néfaste. De la même manière, Dieu nous appelle à secouer les morsures du serpent que sont le rejet, la colère, le manque de pardon, l’amertume, la jalousie, le découragement, la dépression et l’offense. Dieu nous appelle à prendre la décision consciente de déclarer: “Nous ne serons plus liés par les paroles des autres qui nous oppriment. Nous allons nous en débarrasser, les remettre à Dieu et laisser Dieu s’en occuper. Nous allons marcher selon l’Esprit. On ne laissera pas les chaînes des autres devenir les nôtres. On va penser à des choses pures et bonnes. On va continuer à aller de l’avant. » Il est écrit: « Si un pasteur te fait vivre dans la peur, tu n’as pas un pasteur, tu as un chef de secte. Vote avec tes pieds et sors par cette porte.” On doit prendre le temps de guérir et ne pas se précipiter pour aller dans une autre église à plein temps. Le temps ne guérit pas toutes les blessures, mais nos blessures ont besoin de temps pour guérir si on les traite correctement. On doit ouvrir notre cœur à Dieu. David écrit dans le Psaume 50:15: “Invoque-moi au jour de la détresse, je te délivrerai, et tu m’honoreras. » On ne doit pas abandonner Dieu, notre foi et l’église, même si on a abandonné notre chef spirituel. Les chefs spirituels nous déçoivent, mais Dieu ne nous déçoit jamais. On doit parler à des amis qui fréquentent des églises saines et lire des livres sur la grâce. On doit renouveler et préserver une vie spirituelle forte et notre relation avec Dieu par la prière, la réflexion et la méditation sur les Écritures. On doit établir des limites saines. Les limites sont nécessaires pour empêcher le mal d’entrer et le bien de sortir. Les limites nous empêchent d’essayer de contrôler les autres et empêchent les autres de nous contrôler. On doit renouer avec une église saine quand on est prêt. On doit se rappeler que Jésus est le chef de l’église. Ce n’est pas notre église, mais la sienne. Colossiens 1:18: “Il est la tête du corps, c’est-à-dire de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.” Tout tourne autour de Jésus. Il est écrit: “Si nous quittons le culte en pensant à la qualité du pasteur, celui-ci a manqué son objectif. Si nous partons consumés par le Christ, le pasteur a été utilisé par le Seigneur.” Que Dieu nous donne à tous le discernement dont nous avons besoin dans les situations difficiles qui dépassent nos capacités.