Connaissez-vous la souffrance ?
Auteur: Paul Calzada« L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler. » (Job 5.7)
Etant liée à la désobéissance originelle, dans le jardin d’Éden, la souffrance, au même titre que la mort, n’épargne personne. Elle est le lot de tous les hommes. Elle est aussi injuste que la mort qui peut frapper des enfants comme des vieillards. Elle peut revêtir une multitude de formes, et peut donc être morale, physique, sociétale, psychologique…
La souffrance n’est pas seulement liée à la douleur due à la maladie (comme c’est le cas pour Job), ou aux blessures physiques, elle englobe aussi la souffrance due au rejet, à la persécution, au mépris, à la haine, à la calomnie, à l’abandon, au péché…
Les prophètes, tels David ou Jérémie (pour ne citer qu’eux), nous parlent de leur souffrance. Jérémie se pose cette terrible question : « Pourquoi ma souffrance est-elle continuelle ? » (Jérémie 15.18). David, décrivant sa propre souffrance en termes très forts, annonce prophétiquement celles du Messie : « Et moi, je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple » (Psaumes 22.7).
D’ailleurs, ayant pleinement participé à notre condition humaine, Jésus n’a pas été épargné par la souffrance. Sa souffrance trouve son paroxysme au moment de la Passion. Depuis Gethsémané jusqu’à son dernier souffle sur la croix, ce ne fut qu’un long chemin de douleur et de souffrance comme le décrit le merveilleux cantique intitulé « la via dolorosa ». Sa souffrance n’était pas que physique, il souffrait aussi de l’abandon de ses disciples, du rejet du peuple, du fait de devoir boire la coupe pleine de tous nos péchés.
La souffrance est une réalité que chaque être humain connaîtra quel que soit son rang social, sa fortune, sa culture, son éducation… Que vous soyez paysan ou citadin, ouvrier ou chômeur, roi ou simple citoyen, riche ou pauvre… vous n’échapperez pas à la réalité de la souffrance, même si elle peut revêtir des formes différentes.
La souffrance est une douloureuse expérience à laquelle l’être humain n’échappe pas ; elle fait partie de la vie. Comme l’a dit Paul Claudel : « Celui qui ne souffre plus, c’est que la vie a interrompu en lui son travail. » Notre venue dans ce monde a commencé par une expérience de souffrance, non seulement pour notre mère qui a connu les douleurs de l’enfantement, mais également pour le bébé que nous étions, lequel a dû quitter un lieu sécurisant et confortable pour entrer dans un monde inconnu. De même au moment de la mort, la souffrance est souvent au rendez-vous.
Si dans sa grâce et dans sa souveraineté, Dieu peut nous épargner certaines souffrances, comme nous pourrons le voir, il n’en demeure pas moins vrai que la souffrance, conséquence de la chute, émaillera nos vies.
Un conseil pour ce jour :
Armez-vous face à la souffrance : « Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée » (1 Pierre 4.1).
Paul Calzada
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