Douter de nos doutes

René Descartes a dit: “Si tu veux vraiment chercher la vérité, il faut qu’au moins une fois dans ta vie, tu doutes autant que possible de tout.” On a tous des doutes parce qu’on est tous humains. On dit que douter, c’est comme être dans deux bateaux, un pied dans chaque. C’est super humain et normal de douter. Si on dit à quelqu’un qu’il y a 400 milliards d’étoiles dans le ciel, il va probablement nous croire, mais si on lui dit qu’un banc a de la peinture fraîche, il va sûrement vouloir le toucher pour s’en assurer. Même Thomas, un des disciples de Jésus, avait des doutes. Et ça, après avoir suivi Jésus pendant trois ans. Il avait vu le Sauveur de près, été témoin d’innombrables miracles et vu Jésus guérir des malades. Et pourtant, il doutait. Le doute, c’est quand on ne sait pas ce que Dieu veut qu’on fasse ou pourquoi Dieu fait ce qu’il fait. L’incrédulité, c’est quand on sait ce que Dieu veut qu’on fasse et qu’on ne le fait pas. Quand on doute, on hésite entre les deux. Jacques 1:8 appelle cette personne “une personne irrésolue. » On pourrait peut-être résumer ça comme ça : le doute pose des questions sincères, l’incrédulité refuse d’entendre les réponses. Avoir des doutes n’est pas un péché. Le doute, c’est le fait de s’interroger. C’est l’incertitude. C’est l’humilité d’un esprit qui pose des questions et cherche de vraies solutions. Avoir des doutes ne veut pas dire qu’on manque de foi. Paul Tillich a dit: « Le doute n’est pas le contraire de la foi, c’est un élément de la foi.”  Quand on se débat avec nos croyances, c’est un signe certain qu’on a vraiment la foi. Si on ne lutte jamais, notre foi ne deviendra jamais plus forte. Un doute profond est souvent le début d’une foi encore plus profonde. Marc 9 nous parle d’un père désespéré qui a amené son fils à Jésus pour qu’il le guérisse. Le fils était possédé par un esprit mauvais. Il souffrait et agonisait depuis des années. Ils cherchaient désespérément une guérison. Jésus a dit au père que tout est possible pour ceux qui croient. Le père s’est immédiatement exclamé dans Marc 9:24: « Je crois ; aide-moi dans mon incrédulité!” Ce qu’il disait en réalité, c’était: “Jésus, je veux croire, mais j’ai besoin de ton aide parce que je suis vraiment entre la croyance totale et l’incrédulité totale.”  Remarque que Jésus n’a pas dit: « Reviens quand tu auras plus de foi.” Il n’a pas dit: “Débarrasse-toi de tes doutes, et ensuite on en reparlera.” Au lieu de ça, il a répondu à la supplication sincère du père et a guéri son fils. Jésus a honoré l’honnêteté de cet homme qui a admis ses doutes devant Dieu. Quand on doute, on peut admettre nos doutes devant Dieu.  Dieu n’est pas fragile. Nos doutes ne le bouleversent pas. Il ne cessera jamais de nous aimer ni de nous donner sa grâce et ses conseils quand on doute. Sa fidélité envers nous est éternelle. Dans le Psaume 94:19, David dit: “Quand les doutes envahissaient mon esprit, ton réconfort m’a redonné espoir et joie.” Non seulement Dieu ne décourage pas nos doutes, mais il les accueille. Dieu nous dit aujourd’hui: “Si tu as des doutes, tu peux venir à moi. Si tu as des questions, tu peux venir à moi. Si tu es incertain, tu peux venir à moi. Si tu es sceptique, tu peux venir à moi. Si tu cherches la vérité, tu peux venir à moi.” On doit douter de nos doutes. On est tellement nombreux à douter de nos croyances et à croire nos doutes. On doit nourrir notre foi et nos doutes mourront de faim. On peut commencer avec la foi qu’on a déjà. Chaque pas en avant vers Dieu nous éloigne de nos doutes, de notre découragement, de notre dépression et de notre désespoir. La plupart de nos doutes sont émotionnels plutôt qu’intellectuels. On est frustrés par les gens, les problèmes ou les pressions de la vie et on se demande: « Pourquoi Dieu ne nous a-t-il pas aidés dans notre situation? Dieu contrôle-t-il vraiment tout?”  On peut douter de nos doutes en priant à leur sujet et en nous en remettant à Dieu. Il est écrit: « Transformez vos doutes en questions. Transformez vos questions en prières, et transformez vos prières en Dieu.” Elie Wiesel (survivant du camp de concentration d’Auschwitz) raconte que les détenus ont jugé Dieu pour les souffrances qu’ils enduraient. Ils ont déclaré Dieu coupable, puis quelqu’un a immédiatement dit: « Bien, maintenant prions.”  Comme les disciples de Jésus dans Jean 6:68, on exprime nos doutes, puis on dit: “D’accord, Seigneur, on n’a nulle part où aller, sauf vers toi.” La prière ouvre la possibilité d’un miracle. On peut prier: “Père, on ne comprend pas tout, mais aujourd’hui, on choisit de croire en toi. Tu es notre rocher et notre forteresse. Amen.”

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