Enfant difficile: désobéissant, insolent, et pire encore

Nathalie Biava

Les jeunes parents sont souvent désemparés devant le comportement de leur enfant, et ne savent pas comment réagir. Concernant l’éducation, nous avons recueilli les conseils et réflexions de plusieurs personnes au travers d’interviews, de témoignages, etc. …

Nous croyons que cela apportera un éclairage sur ce sujet, disons-le, vital !

« En l’espace de quelques mois, après la naissance de sa petite soeur, notre fils a radicalement changé. Turbulent de nature, mais sans soucis à l’école, il s’est mis à ne plus rien faire, à ne plus obéir » nous confie une jeune mère.

« II a commence à avoir des idées morbides et ne parlait que de mort. Nous ne comprenions pas ce qui se passait, d’autant plus qu’il fréquentait régulièrement le club du dimanche. Désobéissant, insolent et, pire, du haut de ses cinq ans, il levait la main sur moi et brutalisait sa petite soeur de trois ou quatre mois.

« C’était très difficile. J’ai connu une période de détresse ou je priais lorsque j’étais seule, demandant de l’aide au Seigneur afin de corriger mon fils et de ne pas avoir d’excès de violence en cas de « ras le bol ».

« J’ai réussi a me contrôler pendant des mois puis un jour il m’a bousculé alors que je le disputais. J’ai perdu tous mes moyens et je l’ai gifle tellement fort que tout son coté gauche fut bleu pendant quelques jours. Alors j’ai culpabilise et j’ai réalisé que cette gifle ne changerait rien et que seul le Seigneur pouvait régler cette situation. Je me sentais seule et incomprise. J’ai prié et j’ai été conseillée par des soeurs en Christ.

Une solution trouvée

« La maitresse nous a conseillé d’aller voir un psychologue pour enfant, ce à quoi nous n’aurions jamais pense. Après de brèves séances, il est ressorti que notre fils entretenait une jalousie vis-à-vis de sa soeur, après cinq années de vie de fils unique. La connaissance de ce fait et surtout la grâce de Dieu nous ont permis d’adopter un comportement diffèrent, adapté à cette situation (davantage de surveillance, d’attention, de tendresse….). Beni soit le Seigneur ! Maintenant, tout est rentré dans l’ordre.

brown-304685 640« Depuis septembre, mon fils est devenu un petit garçon qui connait les limites a ne pas dépasser, qui se conduit très bien avec sa soeur et qui m’aide a la maison. II a beaucoup plus de respect envers moi et les autres. II est actuellement en CP a l’école et tout va bien.

« Je sais que le Seigneur a fait son ceuvre dans son coeur et j’ai vu un changement complet en dix huit mois – un temps qui m’a paru une éternité. J’ai moi-même évolué dans ma vie de maman ainsi que dans I’education de mes enfants, que je ne fais pas seule d’ailleurs, car il y a un papa qui lui aussi apporte son amour »

Dans l’éducation des enfants, nous devons admettre qu’il n’y a pas de

« professionnel » en la matière. Nous aimons nos enfants et nous souhaitons le meilleur pour eux. Nous n’avons pas la prétention d’apporter des solutions toutes faites, mais au travers de témoignages et d’interviews, nous souhaitons vous donner des pistes de réflexion, vous permettre d’éviter des erreurs

« communes » et vous encourager a garder les valeurs fondamentales que le Seigneur nous a données concernant l’éducation et la famille. Proverbes 15:20 ;

« Un fils sage fait la joie de son père, et un homme insensé méprise sa mère. »

Une institutrice s’exprime

Voici l’interview d’une institutrice, qui fait le constat de l’éducation laïque dans notre société :

Victoire : Depuis combien de temps exerces-tu dans l’enseignement ?

Géraldine P. : Depuis 30 ans maintenant, 3 années pour le primaire et 27 pour la maternelle.

Victoire : Tout d’abord, quels changements notoires en matière d’éducation as-tu constatés entre le début de ta carrière et aujourd’hui ?

Géraldine : Par exemple, les enfants -mais aussi les parents- n’ont plus le même respect qu’auparavant envers l’instituteur. D’autre part, l’adage des enfants est aujourd’hui : ‘ ce que je veux, quand je veux et comme je veux ‘ !

En outre, nous remarquons surtout un manque de persévérance ; ils ne vont pas au bout de leur travail. Les parents se déchargent sur les instituteurs. Voici une anecdote qui m’a été rapportée par une collègue :

Dans la rue, elle a croisé un élève et sa maman. La maman lui a dit bonjour mais pas l’enfant et, un peu plus loin, elle entend la mère dire a son fils : « Pourquoi n’as-tu pas dit ‘bonjour’ à la maitresse ? Mais qu’est ce qu’on t’apprend à

l’école ? » Cela est significatif…

Victoire : Peux-tu citer quelques anecdotes révélatrices de l’éducation d’aujourd’hui ?

Géraldine : Voici deux exemples où l’éducation fait la différence. Un enfant ne voulait plus venir à l’école car il peinait à terminer un travail. Les parents sont venus me voir en me demandant de le laisser et de ne pas l’obliger s’il ne voulait pas. Dans l’autre cas, la maman a demandé des explications, a sermonné l’enfant,

qui a réussi a finir le travail.

Victoire : Une fois les enfants au primaire, y a-t-il des changements d’attitude (davantage de respect, de docilité…) ou non ? Quels sont les échos chez les enseignants du primaire ?

Géraldine : Globalement, les comportements ne changent pas. Cela empire même ! II y a besoin de l’aide des parents, sinon, on subit.

Victoire : Si tu avais quelques conseils  donner aux parents du fait de ton expérience au milieu des tout-petits, quels seraient-ils?

Géraldine : Premièrement, je dirais aux parents qu’il faut éduquer les enfants, l’école prolonge l’action mais elle ne fait pas le travail à la place parents. Cette éducation doit comporter le respect (des autres, du matériel,…), les règles de politesse, les notions du bien et du mal. Deuxièmement, je les encouragerais a surveiller le temps passe devant la télévision, ainsi que le contenu des émissions, cassettes et autres DVD ».

Le conseil de cette institutrice nous interpelle et nous permet, en tant que parents Chrétiens, de nous situer.

Un autre avis

Pour voir le sujet sous un autre angle, nous avons interrogé un couple, Salvatore et Anna Polito. Lui est pasteur, mais ils sont aussi parents, avec les mêmes défis que tout le monde.

« Quand nous enseignons la politesse, le respect, etc … nous devons être des exemples pour nos enfants en les pratiquant nous-mêmes dans notre vie quotidienne. » avouent-ils. « Notre vie personnelle doit être un modelé pour eux, un tuteur grâce auquel leur vie va pouvoir se calquer pour grandir bien droit. II en va de leur équilibre psychologique et moral. Ce sont les parents qui éduquent les enfants, et non l’école, l’église ou les amis.

« D’autre part, les enfants sont de petits filous » constatent-ils. « Lorsqu’ils n’obtiennent pas de l’un des parents la réponse désirée, ils s’empressent de solliciter l’autre parent avec l’espoir d’obtenir cette fois-ci gain de cause. Les enfants doivent sentir l’unité du couple dans les décisions les concernant.

Cela fait grandir le respect et l’obéissance des enfants vis a vis de leurs parents. »

Mais qui dit éducation, dit aussi expression pratique de l’amour. Voilà comment les Politos essaient de mettre cela en pratique : « Les enfants doivent se sentir aimes.

« II faut prendre du temps pour les questionner sur leur journée à l’école, leur travail. Ils apprennent quand les parents s’intéressent à eux et s’inquiètent pour eux.

« II faut aussi être attentif aux paroles que nous utilisons lorsque nous devons leur faire un peu de morale ou une réprimande. II y a des mots qui tuent et qui engendrent des sentiments désastreux pour de longues années.

« II ne faut jamais les culpabiliser ni les traiter d’incapables. Dans notre rôle de parents, nous devons savoir choisir les mots qu’il faut pour les remettre sur les rails.

« Afin qu’ils poussent droit dans les voies du Seigneur, il est important que nos enfants nous voient actifs pour Dieu. Nous devons arriver à leur inculquer la crainte de Dieu et l’amour pour le prochain. Nous devons aller à l’église nous-même avant de leur commander d’y aller.

« II nous faut prier pour eux, et avec eux, et défendre toujours l’oeuvre de Christ en toute circonstance. Nous devons avoir du respect pour le pasteur et tous les membres d’église, et non critiquer dès le retour à la maison ».

Albert Einstein aimait à dire : « II n’existe pas d’autre éducation intelligente que d’être soi-même un exemple, même si l’on ne peut empêcher que ce soit un monstre ! »

En tant que parents Chrétiens, nous voulons que cette éducation forme nos enfants à l’image du Seigneur.

 

La suite

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