Faire face au deuil

Un événement dramatique et soudain survient, qu’il s’agisse de perdre un emploi auquel nous avons consacré notre vie, de l’apparition d’une maladie chronique ou même du décès d’un être cher. Paul écrit dans 1 Thessaloniciens 4:13: “Frères et sœurs, nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres qui n’ont pas d’espérance. » Ce verset suggère qu’il existe plusieurs façons de faire le deuil d’une perte. Personne ne traverse les étapes du deuil dans le même ordre ou au même rythme. C. S. Lewis a décrit ainsi son combat contre le deuil: “Dans le deuil, rien ne reste en place. On sort d’une phase, mais elle revient toujours. Tout se répète. Est-ce que je tourne en rond, ou puis-je espérer que je suis dans une spirale? Mais si c’est une spirale, est-ce que je monte ou est-ce que je descends.” Paul suggère également que l’approche biblique du deuil est une approche pleine d’espoir, et que les autres ne sont peut-être pas aussi optimistes. De nombreuses personnes en deuil finissent dans les abîmes de l’alcoolisme, du travail compulsif, des relations brisées et des comportements alimentaires et financiers compulsifs, tous apparemment motivés par une incapacité à se remettre et à reconstruire leur vie après avoir subi une perte dévastatrice. Comment réagir à une perte de manière efficace et pieuse? Notre culture nous dit que nous devons enfouir nos sentiments. L’approche de Dieu est exactement le contraire : nous devons exprimer nos sentiments et ouvrir notre cœur à Dieu. Nous pouvons dire: « Dieu, ça fait mal ! Je n’aime pas ça du tout. Pourquoi ne descends-tu pas ici pour m’aider? » Nous pouvons être honnêtes avec Dieu.  Dieu n’est pas fragile. Si Dieu nous a créés avec les émotions que nous ressentons au milieu de notre chagrin, pourquoi se retournerait-il contre nous et nous mépriserait-il pour cela? Un jour, Jésus apprend que son ami proche, Lazare, est mort. Lazare et ses deux sœurs, Marie et Marthe, étaient des amis très chers à Jésus. Jésus se rend dans la ville où il rencontre les deux sœurs. La foule attend, retenant son souffle, se demandant ce que le Fils de Dieu va faire lorsqu’il se tiendra devant le tombeau de l’un de ses amis les plus proches. L’Écriture dit dans Jean 11:35: « Jésus pleura.” Si Jésus a pleuré, alors nous pouvons aussi verser des larmes de tristesse. Les pleurs sont appelés le langage de l’âme. Le fleuve purificateur de la libération émotionnelle. Les personnes qui ressentent leurs émotions et les expriment librement commencent le voyage vers l’espoir. Notre culture nous enseigne que nous devons remplacer la perte aussi rapidement que possible. Nous passons à autre chose et tournons la page. L’approche de Dieu n’est pas de remplacer la perte, mais de la revivre. Nous ne devons pas fuir notre douleur, mais l’accepter et ressentir toute la force de la blessure émotionnelle. Nous devons en parler ouvertement, y réfléchir profondément, l’écrire de manière réfléchie et prier pour la surmonter.  Un pasteur a raconté cette histoire: “Une de mes amies a une fille atteinte d’une lésion cérébrale. Parfois, la tristesse qu’elle ressent pour l’état de sa fille la submerge, comme cela a été le cas récemment. Elle m’a écrit cette lettre et m’a autorisé à la citer: “Bill, j’ai parfois beaucoup de mal à supporter cela. Ma dernière vague de chagrin m’a frappée l’année dernière, juste avant son seizième anniversaire. À l’approche de cette date, je me suis surprise à ruminer toutes les choses qu’elle ne pourrait jamais faire. Qu’avais-je fait? J’ai fait ce que j’ai appris à faire encore et encore; j’ai fait ce que je crois être la seule chose à faire pour surmonter le chagrin, c’est-à-dire l’accepter. Alors Bill, j’ai pleuré, pleuré et pleuré, et j’ai affronté la vérité de mon chagrin.” Notre culture nous enseigne que nous devons faire notre deuil seuls. L’approche de Dieu n’est pas de faire son deuil seul, mais en communauté. Jésus sait qu’il va mourir. Avec sa mort imminente qui le préoccupe, il prend Pierre, Jacques et Jean et leur dit: “Venez avec moi dans un endroit calme. Une perte va survenir, et j’ai besoin de mes frères à mes côtés. Priez avec moi et soutenez-moi.” Le deuil en communauté peut apporter à la fois la guérison et le lien avec les autres. Notre culture nous enseigne que le temps guérit toutes les blessures. Le temps en lui-même ne guérit rien, il peut même aggraver les choses. L’approche de Dieu est que seul le Saint-Esprit peut véritablement nous guérir, car il est le grand consolateur. Psaume 34:18: “Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.” Dieu n’est jamais plus proche de nous que lorsque nous sommes dans le deuil. Suivre l’approche de Dieu ne signifie pas que nous ne porterons pas de cicatrices. Nous ne serons probablement plus jamais les mêmes après une perte tragique. Mais nous pouvons aller de l’avant en paix, sachant que Dieu a toujours un plan et un avenir pour notre vie.

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