Gros câlins.

Auteur: David Porter

(Attention les gars. Ca risque de plaire davantage au femmes. Toutefois, ne raccrochez pas, vous pourriez apprendre quelque-chose et, par la même occasion, vous réconcilier avec la part féminine qui se cache en chaque homme selon certains !)

 

La plupart d’entre nous débutent leur vie en se blottissant. Alors que nous grandissons, toute envie de se blottir devient répugnante, du moins officiellement et pour les petits garçons. « Ça, c’est pour les bébés ! »

Durant quelques années, câlins et moments tendres sont réservés pour des occasions spéciales – genoux écorchés, bobos en tous genres, fièvre, pour obtenir des faveurs et tout autre moment rare où notre petit gars pense que personne ne le regarde.

Bien des adolescents mourraient de honte à l’idée de faire un câlin à papa ou à maman. Cela ne signifie nullement que cette exclusion concerne tout le monde ; elle se limite juste aux parents.

Les épouses n’ont rien contre les câlins – bien au contraire – et leurs maris prétendent s’en accommoder. A vrai dire, eux aussi, ils aiment ça, mais pas à la même fréquence que leurs épouses. Toutefois, ça n’a pas l’air de se passer si mal que ça !

Rien de tel qu’un bon gros câlin pour démolir les murailles dont nous nous sommes entourées. La plupart d’entre nous habitons dans une « bulle » invisible. Lorsque nous croisons une connaissance, nous gardons soigneusement nos distances. « Hé, comment ça va ? » Et on se serre la main.

Ainsi, chacun reste à sa place. Ne manquerait plus que débarque un type un peu plus affectueux que la moyenne et qu’il secoue tout le monde ! Bien sûr, on l’aimerait quand même, tout en aspirant secrètement à mettre un peu d’espace entre lui et nous.

Qu’en est-il des câlins et des moments tendres ? Pourquoi les apprécions-nous ?

Que peut bien ressentir ce nourrisson collé contre sa mère qui l’enveloppe de ses bras ? Il sent bien qu’elle va le protéger contre tout danger. Il sait bien qu’elle est toute dévouée à sa cause, qu’elle mourrait si cela était nécessaire pour le défendre. D’ailleurs, il n’aime personne autant qu’elle.

Alors qu’il sent la chaleur de son corps et la tendre caresse de ses mains, il se passe entre eux quelque–chose d’inexplicable. Quelque-chose qui va au-delà de toute parole. Quelque-chose qui trouve écho au fond de lui et qu’il restitue à sa mère.

 

Une épouse somnolente blottie contre l’épaule de son mari ressent à peu

Près la même chose. Nous communiquons beaucoup sans prononcer la moindre parole, et la tendresse est capable de véhiculer un univers de sens.

Bien des gens seront probablement choqués de savoir que l’on peut avoir ce genre d’intimité avec Dieu. « L’amitié de Dieu est pour ceux qui L’adorent ; c’est en eux qu’Il se confie. » (Psaume 25:14, Version Le Message).

Une autre version d’ajouter : « Il leur fait connaître Son alliance. » Dieu nous apparaît tellement grand et puissant, si saint et si pur, que nous craignons de nous approcher de Lui.

Nous préférons déléguer notre pasteur ou quelqu’un de TTS (très, très spirituel) pour passer du temps avec Lui, nous contentant du minimum spirituel vital. Comment quelqu’un de normal, comme vous et moi, pourrait-il se tenir près d’un Dieu comme Lui !

 

Dans sa série de superbes livres pour enfants intitulée « Chroniques de Narnia », le philosophe chrétien C.S. Lewis rapporte une conversation entre Lucy, une des héroïnes de l’histoire, et une jeune amie. Lucy décrit le puissant lion Aslan (qui dans la série symbolise le Christ).

Alors qu’elle parle de sa force et de sa taille, l’autre petite fille s’exclame : « Oh, j’espère que je ne le verrai jamais ! »

Et Lucy de répondre : « Mais tu ne comprends pas. Si jamais tu le voyais, tu aurais envie de courir à sa rencontre. Et tu voudrais enlacer tes bras autour de son cou et enfouir ton visage dans sa crinière et ne jamais plus le quitter. »

« Ah, tu veux dire qu’il n’est pas dangereux ? » s’inquiète la fillette. « Bien sûr qu’il est dangereux, rétorque Lucy, mais il est bon ! »

Il est bon et nous pouvons nous approcher de Lui. Nous pouvons Le connaître intimement à cause de ce que Jésus Christ a fait sur la croix du Calvaire. Nos péchés nous tenaient à grande distance de Dieu. Mais la mort et la résurrection de Jésus nous a ouvert le chemin du pardon et de la réconciliation avec Dieu.

Lorsque nous mettons notre foi dans le Seigneur Jésus, Son Esprit fait de nous des enfants du Père céleste. Nous entrons directement dans Sa présence.

Quand des choses effrayantes nous menacent, nous pouvons nous blottir tout contre Lui. Lorsque nous ne savons pas quoi faire, nous Lui faisons confiance parce qu’Il est tout près. Quand nos tripes réclament à cor et à cri une présence pleine d’un amour sans réserve, nous sentons Ses bras puissants nous envelopper et la chaleur réconfortante de sa proximité.

David connaissait cette intimité : « Tu es la forteresse où je trouve refuge, tu es mon Dieu, j’ai confiance en Toi. » Ce vieux roi se sentait  comme une oisillon blotti contre sa mère. « Il te protégera, tu trouveras chez lui un refuge, comme un poussin sous les ailes de sa mère.  (Psaume 91: 1-2,4, Français Courant)

Et, bizarrement, alors que vous posez votre tête sur Son sein et que vous sentez les battements de Son coeur, votre propre coeur commence à battre au même rythme. Vous commencez à aimer les choses qu’Il aime et à haïr celles qu’Il hait. Vous vous surprenez à avoir de la compassion pour ceux-là mêmes pour qui Lui avait de la compassion.

Les Macédoniens avaient vécu cela. Vous souvenez-vous de ces gens, si pauvres et pourtant si généreux, dont je vous avais parlé il a quelque temps ?

Savez-vous pourquoi ils étaient ainsi ? En demeurant blottis tout contre le Seigneur, il ont commencé à ressentir Sa souffrance et Sa compassion pour ceux qui étaient dans l’affliction. Et ils ont réagi : « Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur. » (2 Corinthiens 8:5).

Ils s’étaient blottis contre Dieu. Et cela devait changer leur façon de vivre.

Dieu nous appelle à nous blottir tout contre Lui. C’est pour cela qu’Il nous a créés, nous donnant le droit de l’appeler « Papa, Père » !

Et si jamais nous nous mettons à vivre comme Jésus dans ce monde, ce sera parce les battements de notre coeur auront été réglés sur les Siens.

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