Il est important de fixer des limites
Quelqu’un a dit un jour: “les gens nous provoquent jusqu’à ce qu’ils font ressortir le pire de nous-mêmes, puis jouent les victimes quand on réagit.” C’est vrai qu’on doit aider les autres quand ils en ont besoin, mais si on laisse les autres décider de ce qu’on pense de nous-mêmes ou de la vie en général en intégrant leurs choix dans notre vie, leurs chaînes deviennent les nôtres. Si on laisse les autres entrer et sortir de notre vie tous les jours avec leurs bagages émotionnels, laissant derrière eux une traînée de destruction et de chagrin qu’on ramasse et fait nôtre, on finit par être fatigués, irrités, en colère, rancuniers, épuisés et remplis de dégoût de soi. Ça peut mener à notre propre instabilité émotionnelle. Voici comment ça se passe: on veut aider les autres dans le besoin, alors on se laisse emporter par leurs émotions comme sur des montagnes russes. Quand ils sont en haut, on est en haut. Quand ils sont en bas, on est en bas. Quand ils sont en colère, on peut le devenir aussi. On est responsables envers les autres, mais on n’est pas responsables des autres. Chaque personne est responsable de ses propres choix et décisions dans la vie. C’est à nous de décider si on laisse quelqu’un nous influencer par la négativité ou la positivité de ses décisions. On choisit à qui on donne accès à notre âme. On ne doit jamais se permettre de devenir un bien public où n’importe qui peut entrer et sortir à sa guise. On peut penser qu’on est généreux en laissant entrer et sortir qui veut, mais on se rendra vite compte qu’on perd notre équilibre. Les limites sont super importantes. On doit communiquer clairement, calmement et de manière cohérente nos limites et nos attentes. Par exemple, on peut dire aux gens: “Je ne te laisserai pas me parler ou me traiter de cette manière. Si je te laisse me manquer de respect, je me manque de respect à moi-même. Je ne suis pas à l’aise avec ce que tu viens de dire.” Si quelqu’un se fâche parce qu’on a fixé des limites, c’est juste une preuve supplémentaire que ces limites sont nécessaires. Si nos limites ne sont pas respectées, on doit évaluer nos options et agir. Parfois, on doit aimer les gens à distance et leur donner de l’espace et du temps pour qu’ils se remettent les idées en place avant de les laisser revenir dans notre vie. David a dit dans le Psaume 26:4,5: « Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, je ne m’associe pas avec les hypocrites; j’ai en horreur la compagnie des méchants, et je ne m’assieds pas avec les méchants.” Souvenons-nous qu’on ne doit jamais combattre un dragon en devenant un dragon. Ils ont choisi de ressentir ce qu’ils ressentent. On ne peut changer personne, seul le Saint-Esprit peut le faire. Dieu veut qu’on vive une vie saine, tant spirituellement qu’émotionnellement. Il est écrit: “On n’est pas obligé de se brûler pour réchauffer les autres.” Henri Nouwen a écrit: “Imagine un château médiéval entouré de douves. Le pont-levis est le seul accès à l’intérieur du château. Le seigneur du château doit avoir le pouvoir de décider quand lever le pont et quand le baisser. Sans ce pouvoir, il peut devenir la victime de ses ennemis, d’étrangers et de vagabonds. Il ne se sentira jamais en paix dans son propre château. Il est important que nous contrôlions notre propre pont-levis. Il doit y avoir des moments où nous gardons notre pont levé et où nous avons la possibilité d’être seuls ou seulement avec ceux dont nous nous sentons proches. Nous ne devons jamais nous permettre de devenir un bien public, où n’importe qui peut entrer et sortir à sa guise. On pourrait penser qu’on fait preuve de générosité en laissant entrer ou sortir n’importe qui, mais on se rendra vite compte qu’on perd notre âme. Quand on revendique le pouvoir sur notre pont-levis, on découvre une nouvelle joie et une nouvelle paix dans notre cœur et on se rend compte qu’on est capable de partager cette joie et cette paix avec les autres.” On ne peut pas donner aux autres ce qu’on n’a pas soi-même. Notre but devrait être de vivre une vie cohérente, une vie basée sur la joie du Seigneur et non sur les hauts et les bas émotionnels des autres. On le voit chez Jésus. Il s’est rendu disponible pour les personnes réceptives, mais pas pour tout le monde. Jésus était stratégique dans le partage de lui-même. Luc 4:42: « À l’aube, Jésus se rendit dans un endroit désert. Les gens le cherchaient et, quand ils arrivèrent là où il était, ils essayèrent de l’empêcher de partir.” C’est une bonne leçon pour nous tous aujourd’hui. On ne doit pas laisser le pont-levis fermé ou ouvert tout le temps. C’est en trouvant un équilibre qu’on peut se concentrer sur le Père et sur les personnes qu’Il veut qu’on serve, et les servir de la bonne manière.