Jour n°3–Pardonnez-vous les uns les autres
Auteur: Paul Calzada« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Ephésiens 4.32).
Ce texte met en évidence que chacun est en mesure de blesser les autres. Toutes nos relations familiales, amicales, sociales ou au sein d’une église, seront marquées par des blessures que nous allons nous infliger les uns les autres.
Pourquoi ? Parce que nous prenons plaisir à blesser ?
Certainement pas ! Tout simplement parce que nous sommes plus ou moins sensibles, fatigués, épuisés, fiers…mais aussi parce que nous avons idéalisé l’autre. Que ce soit le pasteur, le conjoint, l’ami, le frère, la sœur… toutes ces personnes si proches avec qui nous avons tissé des liens d’affection et de confiance, nous blessent, et alors nous nous sentons trahis, rejetés, abusés, déçus au plus haut point.
N’oublions pas que ce qui nous arrive, c’est également ce que nous sommes capables de faire subir. Voilà pourquoi il nous est dit : « Pardonnez-vous réciproquement. » Chacun a ses torts, et au lieu de souligner les torts de l’autre, il est juste qu’il prenne conscience avant tout de ses propres torts.
Lorsque Paul et Timothée écrivent aux chrétiens de la ville de Colosses, ils disent approximativement la même chose : « Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi » (Colossiens 3.13).
Dans ces deux textes, les apôtres rappellent que le pardon mutuel est la conséquence de comportements antérieurs: « Soyez bons, compatissants, supportez-vous » et ensuite pardonnez. Le pardon ne peut se donner que si auparavant nous avons nous-mêmes reçu le pardon qui nous débarrasse de l’amertume, et nous remplit de bonté, de patience et de compassion. Le pardon que l’on donne doit être précédé du pardon que l’on reçoit.
Si nous ne savons pas le recevoir, nous ne saurons pas le donner. Voilà pourquoi il est bien dit : « Pardonnez-vous réciproquement. »
Le pardon est comme une pièce de monnaie, il a deux facettes : il se donne et se reçoit. Le pardon n’est pas une voie à sens unique, le pardon est une voie à double sens. S’il ne circule que dans un sens, s’il n’est pas réciproque, alors il n’existe pas, et il n’est qu’illusion.
Si une femme dit : « Je pardonne à mon mari tout le mal qu’il m’a fait » ; si de son côté le mari dit : « Je pardonne à ma femme le mal qu’elle m’a fait » ; et si les deux n’ajoutent pas : « Je te demande pardon pour le mal que je t’ai fait », il n’y a pas de réciprocité ; le pardon ne circule pas.
Un conseil pour ce jour :
Avant de dire : « Je te pardonne », apprenez à dire : « Je te demande pardon », et pardonnez-vous réciproquement.
Paul Calzada