La mort de Graham Stains avait-elle de sens ?

Juste après minuit, le 23 janvier 1999 le missionnaire australien Graham STAINS, 58 ans, et ses deux fils, Philip, dix ans, et Timothy, six ans, dormaient dans le break familial.

Ils assistaient au « Camp Biblique du Jungle » près du village de Monoharpur dans l’état d’Orissa en Inde.

Soudain, les cris d’un gang violent les ont réveillés. Les hommes en colère ont entouré leur voiture et ils ont brûlé vif Graham et ses deux fils dans la voiture.

Plus tard on a trouvé leur corps sans vie serrés dans les bras les uns des autres.

M. Staines avait travaillé presque 35 ans en Inde en aidant les pauvres, les illettrés et surtout les lépreux. Certains groupes d’Hindous radicaux l’ont accusé d’avoir obligé des gens à devenir Chrétien. L’activiste Hindous Dara Singh a été condamné avec des autres pour les meurtres.

(voir notre interview avec Mme Stains ici http://www.victoiremagazine.fr/k2-categories/item/109-comment-pardonner-les-assassins-de-votre-famille )

Et nous ne pouvons pas nous empêcher à dire :« Quel gâchis.Des vies gaspillées !» Mais, est-ce qu’il y avait un sens dans la mort de ces martyrs ?

Sam M. avait du mal à dormir la nuit après avoir appris la nouvelle de la mort cruelle de Graham Stains et ses deux fils.

Il ne pouvait pas dormir

« J’étais pasteur dans une église florissante du sud des Indes, une ville qui s’appelle Tiruchirapalli. Un flash info nous annonça la mort du missionnaire Australien et ses deux fils. Il avait servi les Indiens pendant 30 ans et notre remerciement : un meurtre. Je n’ai pas dormi de la nuit. »

Pasteur Sam servait dans une église de 2000 personnes mais son cœur s’agitait en lui. « Bien que ma femme et moi ayons une vie confortable, nous avons été secoués par leur mort et leur sacrifice … Plus rien ne m’intéressait sinon de partir comme missionnaire dans le Nord des Indes. »

Après beaucoup de prière, ils décident de quitter l’église pour aller dans une région difficile à évangéliser et y implanter des églises. « Nous avons choisi Gujarat, un des bouillons de culture du fondamentalisme religieux. La loi contre la conversion est activement appliquée dans cet état. »

Le 11 septembre, 2000 le couple obéit à l’appel de Dieu et déménagea à Jamnagar, soit à 2500 kilomètres de chez eux. Pour eux, c’était seulement une ville sur la carte. La langue, la culture, et ses climats extrêmes ont été totalement nouveaux pour la famille.

Il y avait deux choses qui brulaient dans leur cœur en venant dans cette région : évangéliser en dehors de l’église et nourrir et encourager les chrétiens dans l’église.

« Nous avons appris la langue et nous avons contacté les gens. Il y avait une opposition soutenue. Celui qui nous a appelés est fidèle et les miracles ont eu lieu ! Une femme qui souffrait d’arthrite depuis 14 ans a été guérie. Son fils, qui était en prison pour avoir tué deux personnes et dévalisé une banque, a été touché par la puissance de Dieu.

« Plus tard il a été relâché et il a suivi une formation biblique. Maintenant il sert avec un autre pasteur dans une église. Des gens ont été ajoutés à l’église. »

Ils ouvraient 28 églises et une école biblique dans les dix années qui suivaient leur arrivée. Il y avait 28 pasteurs travaillant à plein temps et il y en avait 14 à l’école biblique en préparation pour le ministère.

Un besoin enorme

Le travail est étendu et extensif. Il faut toucher beaucoup plus de villages (70% des Indiens vivent dans les villages). Il y a 219 langages en Inde mais la Bible entière est traduite en seulement 49 d’entre eux.

« Cinquante pour-cent des Indiens n’ont jamais entendu l’Évangile » dit pasteur Sam.« Ça dépasse l’imagination.» (La population de l’Inde est plus qu’un milliard trois cent millions)

Pasteur Sam ne reste pas sur les acquis. Sa vision pour son pays est grande. « Nous avons l’intention de nous concentrer sur la prière, l’évangélisation, l’implantation des églises et le développement des leaders.

« Notre vision pour 2020 est d’implanter 250 églises. Nous n’attendons plus des ouvriers formés pour implanter des églises. Notre slogan est : ‘Chaque église et un centre de formation, chaque chrétien est un missionnaire. »

Tertullien a dit : « Le sang des chrétiens est une semence de l’Eglise. » La semence de l’exemple de Graham Stains et ses fils, plantée dans le cœur de pasteur Sam, porte une belle moisson aux Indes. »

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