La nuit noire de l’âme

Saint Jean de la Croix appelait ça « la nuit obscure de l’âme ». Ça parle de ces moments où on a l’impression de ne pas avoir de but, où on se sent vide à l’intérieur et même désespéré. Psaumes 77:2 décrit la nuit obscure: « La nuit, ma main est tendue sans se lasser; mon âme refuse d’être consolée.” Vivre la nuit obscure de l’âme ne veut pas dire qu’on perd la foi. Ça ne veut pas dire qu’il y a quelque chose qui cloche chez nous. Ça ne veut pas dire qu’on fait pas les choses correctement. Ça veut dire que Dieu veut qu’on approfondisse notre relation avec Lui. C’est intéressant de noter que si on demande aux gens qui ne croient pas en Dieu pourquoi ils n’y croient pas, la première raison qu’ils donnent est la souffrance. Si on demande aux croyants quand ils ont le plus grandi spirituellement, la réponse numéro un sera la souffrance. Il a été écrit: “J’ai appris dans l’obscurité des choses que je n’aurais jamais pu apprendre dans la lumière, des choses qui m’ont sauvé la vie à maintes reprises, de sorte qu’il n’y a vraiment qu’une seule conclusion logique. J’ai autant besoin de l’obscurité que de la lumière.”  Mère Teresa a écrit très franchement: « On me dit que Dieu vit en moi, et pourtant la réalité des ténèbres, du froid et du vide est si grande que rien ne touche mon âme.” Est-ce que ça veut dire que Mère Teresa était une fausse religieuse? Non, pas du tout. Ça veut dire qu’elle a honnêtement traversé une phase de désolation spirituelle dans sa vie, comme beaucoup de gens bons et pieux. Toutes ces choses, lutter avec Dieu, être frustré par Dieu, demander à Dieu pourquoi il ne se montre pas, tout ça montre une foi assez solide. Quand on se tourne vers Dieu avec nos questions et nos frustrations et qu’on exprime nos sentiments d’abandon, on se tourne paradoxalement vers Dieu. Que peut-on faire quand on traverse une nuit noire de l’âme? On ne fait rien. On attend. On se rappelle qu’on n’est pas Dieu. On s’accroche. On demande de l’aide. On fait moins. On lâche prise sur notre besoin de traverser rapidement cette période sombre. Il a été écrit: « On doit éliminer sans pitié la précipitation de nos vies.” Notre tendance naturelle est de fuir l’obscurité. Nous devrions plutôt l’accepter. Nous nous souvenons comment Dieu est venu à nous dans le passé. Les moments où nous pensions ne pas y arriver, mais où nous avons réussi. Nous nous souvenons des moments où Dieu nous a montré sa bonté, son amour et sa fidélité au milieu de notre douleur. Nous cessons de chercher des alternatives. Nous ne saurons jamais que Dieu est tout ce dont nous avons besoin tant que nous n’aurons pas réalisé que Dieu est tout ce que nous avons. Psaume 34:18: “Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.” Dieu dit qu’on n’est jamais plus proche de lui que quand on souffre. Henri Nouwen écrit: “La vraie bonne nouvelle, c’est que Dieu n’est pas un Dieu lointain, un Dieu à craindre et à éviter, un Dieu vengeur, mais un Dieu qui est touché par nos souffrances et qui participe pleinement à la lutte humaine.” On croit à la vérité objective de la Parole de Dieu plutôt qu’à nos sentiments subjectifs. On n’a pas besoin d’être esclaves de nos émotions. Dieu a conçu nos émotions pour qu’elles soient des indicateurs, pas des guides. Elles sont là pour nous informer, pas pour nous dicter ou nous dire quoi faire. Ne doutons jamais dans l’obscurité de ce que Dieu nous a enseigné dans la lumière. Quoi qu’on traverse, la vérité reste la vérité. Jésus nous a encouragés à connaître cette vérité, car la vérité nous rendra libres. Aussi forts et fluctuants que soient nos sentiments, la Parole de Dieu est plus vraie que tout ce qu’on ressent, plus vraie que tout ce qu’on vit, plus vraie que toutes les circonstances auxquelles on sera confrontés, plus vraie que tout ce qui existe dans le monde. On continue à louer Dieu.  Notre tendance naturelle est de nous plaindre, mais nous devrions plutôt élever nos voix pour louer un Dieu tout-puissant. Il est écrit: « Chaque fois que nous louons Dieu dans la douleur, nous émettons un son que l’enfer ne peut supporter et que le ciel ne peut ignorer.” Louer Dieu, c’est plus que de la musique et des chants. Louer Dieu, c’est une perspective qui place Dieu à la place qui lui revient. Quand on loue vraiment Dieu, notre perspective change.  La perspective n’est pas ce qu’on voit, mais la façon dont on le voit. Il y a un renouvellement de notre esprit et un renouvellement de notre perspective jusqu’à ce qu’on commence à être élevés dans notre esprit au-dessus de tous les fardeaux et les épreuves de notre vie. Si l’adoration a un effet, c’est celui de nous élever. Elle nous remonte le moral pendant les moments sombres de la nuit et nous rapproche de Dieu.

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