La place du sexe dans le mariage

Avant de se marier, les jeunes doivent probablement penser que le programme de leur vie conjugale se déroulera ainsi : travailler – 35 heures par semaine ; dormir – 5 heures par jour ; et manger – 20 minutes par jour (enfin, elle s’imagine que ce sera 20 minutes ; lui, il pense plutôt deux heures et demie).

Et le reste du temps ? Ce planning laisse 96 heures chaque semaine pour la romance et l’amour.

C’est peut-être comme ça à la télé, mais dans la vie réelle, il y a beaucoup d’autres choses qui s’imposent à nous. Ceux qui pensaient passer 90% de leur temps dans des activités romantiques seront surpris.

Mais — et c’est un « mais » de taille — ceux qui ne réalisent pas que les relations sexuelles sont vraiment importantes dans le mariage se trompent. Bien sûr, ce n’est pas Hollywood ; cependant, Dieu accorde une grande importance à cet aspect de la relation dans le couple.

Dans l’histoire, l’Église a souvent voulu cacher cette partie du mariage en agissant comme si elle était « impropre » ou sale. Pour beaucoup, la seule « justification » des relations sexuelles, même dans le mariage, était la conception des enfants. L’Église interdisait même aux hommes qui travaillaient pour elle de se marier.

Ce n’est pas de la Bible

Je ne sais pas d’où sont venues de telles idées, mais certainement pas de la Bible ! Le premier but des relations sexuelles dans le mariage est l’expression de l’amour entre les partenaires et l’approfondissement de leur relation.

Ce n’est pas seulement un acte physique. Il fait partie de l’alliance entre l’homme et la femme qui se sont promis d’être fidèles l’un à l’autre. Ils ont fait ce vœu devant les hommes à la mairie et devant Dieu et son peuple à l’église.

Et tout comme ils s’associent par le coeur et par la pensée, ils s’unissent physiquement dans un acte de joie qui symbolise et qui approfondit leur amour.

Le pasteur Ray Steadman a dit : « […] la femme n’est pas seulement un laboratoire biologique où sont conçus les enfants. Évidemment, ce sont les femmes qui portent les enfants, mais elles ne sont pas comparables à des animaux dont le seul but serait la perpétuation de l’espèce. Les relations sexuelles ont une fonction plus fondamentale dans la vie humaine que le simple fait de concevoir des enfants. »1

Bien sûr, les enfants sont un fruit fondamental de l’amour. Mais je dirais que ce n’est pas le premier but. Le plaisir ne l’est pas non plus.

Dieu dit à Adam : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » La création de la femme l’a complété et a mis fin à son isolement parmi les créatures de Dieu. Quand les partenaires ne forment qu’une seule chair, la relation comble un manque : un manque d’intimité dans les profondeurs de leur coeur.

Lisez comment la traduction de la Bible du Semeur décrit le moment où notre père, Adam, a vu sa femme pour la première fois : « Alors, l’homme s’écria : Voici bien cette fois celle qui est os de mes os, chair de ma chair. Elle sera appelée « femme » car elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi un homme se séparera de son père et de sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu’un. L’homme et sa femme étaient tous deux nus sans en éprouver aucune honte. » (Gen. 2 : 23, 24)

Il s’agit d’une intimité sans aucune gêne. L’acte sexuel est un don accordé au couple marié.

Responsabilité

Si un homme ou son épouse rejette les relations sexuelles, il manque à son devoir ! Certains se croient « spirituels » et refusent ces relations ou ne veulent tout simplement pas en avoir.

Dans ce cas, ils induisent leur conjoint en tentation et manifestent un manque d’amour. Si on ne veut pas de relations sexuelles, on ne se marie pas.

Bien qu’il soit célibataire, Paul était clairvoyant à ce sujet :

« Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme. » (1 Cor. 7 : 3, 4, Bible du Semeur)

Paul nous avertit que nous donnons à Satan une occasion de tenter notre partenaire si nous ne sommes pas conscients de ses besoins dans ce domaine.

L’acte sexuel exprime notre amour. Alors, nous ne devons pas l’utiliser comme récompense quand l’autre fait ce que nous voulons ni le priver pour le punir quand il ne se plie pas à nos désirs.

Cela s’appelle du chantage.

Mais pourquoi un mot aussi fort que « devoir » ? Il est vrai que je n’aime pas trop ce mot non plus car cet aspect de notre vie apporte de la joie dans le couple.

La vie moderne ne favorise guère l’intimité. Lui travaille ; elle aussi. On arrive à la maison stressé par sa journée, souvent tracassé par des problèmes dus au travail ou aux collègues.

S’il y a des enfants, il faut aller les chercher et s’en occuper. Puis, on prépare le repas, on aide les enfants à faire leurs devoirs, on bricole un peu, on répond aux emails, on regarde un film et trop souvent on reste debout jusqu’à minuit alors qu’il faut se lever à 6 heures le lendemain matin.

Honnêtement, avons-nous le temps et l’énergie d’avoir des rapports sexuels dans notre vie moderne ?

Cette question ne date pas d’hier. C’était déjà un problème il y a 100 ans quand le couple avait 10 enfants en plus du grand-père, de la grand-mère et des deux cousins qui vivaient avec eux — le tout dans une maison à trois pièces.

En tout cas, il est important d’aborder ouvertement ce sujet, l’un avec l’autre. Il faut en parler franchement, en étant conscient que c’est important. La fréquence des relations sexuelles varie de couple en couple et il ne faut pas se sentir rabaissé par certaines idées reçues qui sont plus proches du conte de fées que de la réalité.

Mais il faut que nous nous confions à notre âme soeur en communiquant nos besoins ; quelqu’un qui est frustré dans ce domaine est plus exposé aux tentations. Et il se peut même que l’un des conjoints s’imagine que l’autre ne veut plus de lui parce qu’il ne le trouve plus séduisant.

engagement-1718244 640Cela nous gêne peut-être d’aborder ce sujet, mais il vaut beaucoup mieux en parler maintenant que de pleurer plus tard. Et ce ne sont pas seulement les hommes qui souffrent dans ce domaine. La femme a ses besoins et ses désirs aussi et il faut que le mari y soit sensible — même s’il est très stressé parce que son patron est un tyran.

« Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. »

Des exceptions ?

Est-ce qu’il y a des exceptions ? Oui !

Ce sont des exceptions de bon sens. Paul en note une tout de suite : quand on décide de s’abstenir pour chercher le Seigneur pendant un certain temps (1 Cor. 7 : 5). Mais il faut que les deux soient d’accord.

Autre exception : quand l’un ou l’autre est malade. Si les rapports sexuels sont douloureux, abstenez-vous à cause de l’amour que vous lui portez.

Cela donne-t-il raison à quelqu’un qui fréquente des prostituées parce que sa femme est malade et incapable d’avoir des rapports sexuels ?

MILLE FOIS NON !

Cet homme se justifiera peut-être en disant qu’il a des « besoins » à combler. Que dire des milliers de célibataires qui marchent dans la pureté, bien que ce soit difficile ? Ils aimeraient être mariés, mais ils n’ont personne. Ils sont courageux et restent fidèles au Seigneur.

Est-ce que Dieu pourrait être moins exigeant pour les gens mariés ?

Même si notre conjoint n’obéit pas à la Parole de Dieu en participant à l’acte sexuel, cela ne nous donne en aucun cas le droit de chercher ailleurs. Notre première promesse de fidélité est au Seigneur, et quand nous avons des rapports sexuels en dehors du mariage, c’est un péché contre lui, puis contre notre conjoint.

Soyons sensibles à l’autre. Parfois votre conjoint est extrêmement fatigué ou distrait. Dans ce cas, laissez-le tranquille. Vous n’allez pas mourir si vous attendez un peu. (la suite vient)

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