L’amour est plein de bonté

Nous vivons une saison où le monde est divisé en ce qui concerne la politique, la religion et la culture. Quel doit être notre rôle en tant que chrétiens?  Paul écrit dans 1 Corinthiens 13:4 trois courts mots: “L’amour est plein de bonté.” Il a été écrit:  “La gentillesse est le pouvoir qui nous pousse à soutenir et à guérir quelqu’un qui n’offre rien en retour.” Pierre écrit dans 1 Pierre 2:17: “Témoignez à tout homme le respect auquel il a droit, aimez vos frères et sœurs en la foi.” Les chrétiens du premier et du deuxième siècle étaient connus pour leur façon de traiter avec amour et respect les personnes qui n’étaient pas d’accord avec eux. Résultat – le monde l’a remarqué et un réveil a eu lieu. Au deuxième siècle, Mathétès a décrit les chrétiens de son époque en ces termes: “Ils partagent leur table avec tous, mais ils ne partagent pas leur lit avec tous.” Qu’est-ce que cela signifie? Tout d’abord, cela nous encourage à avoir des convictions et des croyances et à nous y tenir.  De cette façon, le monde remarquera et sera ouvert à Dieu qui se déplace dans leurs cœurs. Une grande partie de notre foi, de nos croyances et de nos pratiques sont en totale opposition avec la culture du monde dans lequel nous vivons et c’était particulièrement vrai au premier et au deuxième siècle. L’église de l’époque des Mathétès avait une vision du sexe, de l’argent et de la mort radicalement différente de celle des autres personnes qui vivaient autour d’elle. Par exemple, les non-chrétiens étaient étonnés de l’attitude des chrétiens à l’égard de la mort.  Alors que de nombreux chrétiens étaient emmenés vers leur lieu d’exécution, on pouvait les entendre chanter joyeusement des hymnes et exprimer leur reconnaissance à Dieu. Ils étaient également étonnés de l’attitude des chrétiens à l’égard de l’argent et du sexe. Pour les païens, l’argent était sacré et ne devait pas être partagé avec d’autres personnes dans le besoin.  Le sexe devait être vécu sans retenue ni cohérence morale. Les pratiques sexuelles de l’époque feraient rougir même les personnes les plus païennes de notre époque. Les chrétiens, cependant, avaient des exigences élevées en ce qui concerne le sexe, l’argent et la mort. Le sexe ne devait être vécu que dans la relation d’alliance du mariage (et entre un homme et une femme). Les chrétiens donnaient librement leur argent à ceux qui étaient dans le besoin.  La charité était accordée aux pauvres.  Lorsque les maladies et les épidémies se sont déclarées, ce sont les chrétiens qui sont restés et ont pris soin des pauvres. Lorsque Mathétès écrit (à propos des premiers chrétiens) : « Nous partagerons notre table avec tous, mais nous ne partagerons pas notre lit avec tous », il veut dire que nos valeurs sont différentes. Nous allons nous accrocher à ce que nous croyons et même si les autres autour de nous se moquent de nous et de nos attitudes envers la mort, l’argent et le sexe, nous allons rester fidèles à nos valeurs bibliques. À la fin, le christianisme s’est répandu dans tout l’empire romain avec un renouveau. Mais il y a aussi une deuxième réflexion à propos de cette déclaration. En nous accrochant à nos croyances, à nos idéaux et à nos opinions, nous devons traiter tous ceux qui ne sont pas d’accord avec nous – avec respect – quelle que soit la gravité du problème. Car même si nous ne partageons pas notre lit avec tous (nos valeurs avec tous – nos croyances), nous pouvons nous traiter les uns les autres avec dignité.  Nous pouvons partager une table commune. Nous pouvons avoir des interactions les uns avec les autres.  Nous pouvons dialoguer les uns avec les autres. Nous pouvons être amicaux les uns envers les autres. Nous n’avons pas besoin de nous attaquer les uns les autres. Nous pouvons nous traiter les uns les autres avec dignité et respect. Paul écrit dans Éphésiens 4:15 qu’il faut dire la vérité, mais la dire avec amour. Nous pouvons ne pas être d’accord avec d’autres chrétiens ou non-chrétiens, mais nous pouvons avoir une relation les uns avec les autres et nous traiter avec la gentillesse et le respect qui sont l’appel et le but de Dieu pour nos vies.  Après tout, l’amour, c’est la bonté. La chose la plus spirituelle que nous puissions faire aujourd’hui est peut-être simplement de dire ou de faire quelque chose de gentil à quelqu’un autour de nous – en particulier à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous.