Le bocal coincé

Vous est-il déjà arrivé de tenter d’ouvrir un bocal dont le couvercle était coincé ?  

Vous faites une grimace et dévisser de toutes vos forces. Si ça ne fonctionne pas, vous mettez le bocal entre vos genoux et vous réessayer. Vous couvrez le couvercle avec un tissu pour avoir une meilleure prise.  Vous marmonnez et vous rouspétez.  

Si vos efforts ne sont pas récompensés, vous tapez le dessous du pot et vous dévissez à nouveau en marmonnant un peu plus. Enfin vous prenez un couteau pour décompresser un peu le couvercle.  

A ce stade, vous avez dépassé le besoin d’ouvrir ce simple couvercle. C’est devenu une affaire personnelle et vous allez tout faire pour décoincer ce couvercle ou bien vous allez exploser le bocal en mille morceaux avec un marteau ! Ou l’un ou l’autre. Cela vous est égal.  

Normalement vous réussissez sans violence. 

Un jour maman peinait avec un de ces couvercles. Finalement, désespérée, elle me demanda de l’aide. Evidemment ses derniers efforts avaient eu de l’effet parce qu’avec un seul coup de poignet je l’ai ouvert. Pas de problème. 

Je me croyais pour Superman. 

De nos jours, ce ne sont pas seulement des couvercles de bocaux qui ont du mal à s’ouvrir. Tout est fait pour que les enfants ne soient pas capables d’ouvrir les choses. Malheureusement les adultes n’arrivent pas non plus. 

Les entreprises emballent tellement leurs produits qu’ils oublient que quelqu’un va devoir réussir à les ouvrir. Suis-je le seul à avoir eu l’envie d’utiliser une grenade pour ouvrir la boîte d’aspirine ?  

Le fait est qu’un bocal de confiture trop bien fermé ne sert pas à grand chose. Un flacon de parfum ne délivre pas de bonnes odeurs avant de l’avoir ouverte. Une boîte de médicament ne guérit personne à moins qu’on l’ouvre. 

Un chrétien ne fait pas non plus beaucoup de différence à moins qu’on  

 » l’ouvre « .  

Dieu doit briser notre « emballage » dur afin de libérer le parfum de son amour pour le monde qui nous entoure. Paul savait cela. Ecoutez :  » Mais nous portons ce trésor spirituel en nous comme en des vases d’argile, pour qu’il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous.  

Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés… » (On dirait quelqu’un qui essaye d’ouvrir le bocal, n’est-ce pas ?) « … Nous portons sans cesse dans notre corps la mort de Jésus, afin que sa vie se manifeste aussi dans notre corps.  » (2.Co.4,7-10 en Français Courant) 

Même notre réponse face aux attaques de Satan permet aux gens de voir la vie de Jésus en nous. Ma réponse à des situations blessantes et à des gens qui me blessent laisse des âmes affamés voir qu’il y a Quelqu’un de plus valable, Quelqu’un qui me soutient, qui habite mon vase d’argile. C’est Jésus-Christ est mon Seigneur. 

La plupart des historiens estiment que Abraham Lincoln fut le meilleur des présidents américains. Il présida pendant l’une des périodes les plus critiques de l’histoire de la nation alors que celle-ci était menacée de se diviser en deux. 

Mais Lincoln connaissait déjà la douleur. Il avait souffert d’une dépression. Sa femme avait des troubles mentaux. La perte d’un enfant avait déchiré le coeur du président.  

Il sut comment maîtriser le déchirement d’une nation parce qu’il avait été brisé lui-même. Il en était sorti plus fort et la nation aussi.  

Ne soyez pas trop prompt à vouloir maudire les choses qui nous brisent. Je ne dis pas d’attendre là et de subir comme un mollasson les attaques de l’ennemi. C’est de la folie ! Dieu nous appelle à prendre les armes du combattant et à combattre victorieusement. 

Mais nous devons réaliser que souvent à travers les ruines de quelque chose que nous pensons être finis en nous, Dieu fait jaillir une odeur de vie et de victoire pour nourrir les autres. 

Y a-t-il quelque chose qui vous a fait pleurer récemment ? Avez-vous râlé contre votre vie parce que vous vous sentiez faible et sans aide ? Avez-vous été fâchés envers Dieu à cause de quelque chose dans votre vie que vous ne pouviez comprendre ? Est-ce que vos ambitions tombent en morceaux à vos pieds ? 

Ne soyez pas prompt à tout laisser tomber. Dieu est peut-être seulement en train  » d’ouvrir le bocal « .