Le cerveau d’un esclave

Auteur: David Porter

Ce serait dur de vivre en Angleterre. Ne me comprenez pas mal. J’ai visité une fois ce pays et je l’ai beaucoup aimé. La ville de Londres est une des capitales les plus belles et les plus historiques du monde. Les joyaux de la Couronne dans la Tour de Londres m’ont ébloui par leur valeur et leur magnificence.

Ce qui serait pénible, c’est….. bon, je ne veux pas être difficile, mais ils conduisent leurs voitures sur le mauvais côté de la route. Pour eux à gauche, c’est correct. Pour moi c’est dangereux.

Phyllis et moi étions accompagné d’amis durant une visite et tous les quatre, nous nous donnions comme tâche de me garder sur le bon côté de la route. Ça allait quand je fonçais tout droit devant moi sur l’autoroute, mais quand je devais tourner à gauche pour entrer dans un rond-point au lieu de tourner à droite, tout mes muscles de conducteur se crispaient, criaient que je faisais une bêtise.

Quitter la route principale pour tourner à droite ou à gauche m’a particulièrement déstabilisé. Ces voitures venaient d’où ? J’aurais facilement oublié de me remettre dans la file de gauche, mais mes assistants me rappelaient bien vite à l’ordre.

Les routes de campagne m’effrayaient le plus. Il me fallait beaucoup de foi pour franchir un dos d’âne sur le coté gauche quand je ne voyais pas ce qui venait de l’autre côté.

Tous mes instincts de conducteur criaient :  » Attention ! Et si ce n’était pas vrai ? S’ils conduisaient en réalité sur le même côté que tous les autres ?  » Un petit film flashait à l’intérieur de moi-même. J’entendais le crissement des pneus, un crash horrible de métal, et les gémissements des corps brisés qui haletaient leurs derniers souffles sur le côté de la route.

Bien sûr, rien de tel ne m’est arrivé, parce qu’en Angleterre conduire sur le côté gauche est normal. Si j’avais conduit sur le côté droit de la route, la catastrophe aurait été certaine.

C’est dur pour les Anglais quand ils sont en visite sur le Continent. Il semble que presque chaque année des touristes anglais, fatigués, s’oublient et glissent sur le côté gauche, avec pour résultat une collision frontale avec une autre voiture.

L’autre jour, je sirotais mon café du matin, tout en réfléchissant sur le livre de Josué. J’étais frappé par l’idée que beaucoup parmi le peuple de Dieu ont  » changé de pays  » mais ils  » conduisent  » avec les mêmes règles qu’avant.

Dieu, d’une main puissante, avait délivré Israël de l’esclavage de l’Égypte, mais beaucoup de gens de cette génération-là passaient quand même leur vie en gardant toujours une mentalité d’esclaves.

Leurs enfants, eux, ont grandi dans la dure liberté du désert et ils sont devenus tout ce que pourquoi Dieu les avait créés. Les esclaves pensent différemment des hommes libres. Par exemple :

  • Unesclave rejette la cause de ses problèmes sur un autre : Moïse et Dieu dans le cas d’Israël. Pour nous, c’est le pasteur ou notre épouse, ou le patron ou n’importe qui, pourvu qu’il serve à excuser notre misère. Ce n’est jamais notre faute.
  • Unesclave trouve plus facile de se plaindre que de faire les efforts qui sont requis pour changer la situation ou lui-même.
  • Ilfait le strict minimum parce qu’un autre va profiter de son travail.
  • Leshommes en servitude craignent d’entrer dans la promesse de Dieu parce que cela exige le conflit et le sacrifice. Ils le feraient, si c’était facile.
  • Leressentiment contre l’autorité marque son attitude.
  • Ilse croit incapable et inférieur aux autres. Il les déteste à cause de ce sentiment, mais il n’essaie pas d’échapper à sa situation parce qu’il a accepté le mensonge qu’il est inférieur.
  • Ilaccepte l’esclavage parce que cet état lui donne une certaine sécurité. Le maître pourvoit pour la nourriture, même si ce n’est pas la meilleure. Le maître donne du logement, même si c’est une baraque, et des vêtements, même si ce sont des loques. Un esclave n’a pas beaucoup d’espoir, mais il a beaucoup de sécurité misérable.

Réfléchissez-vous toujours comme un esclave, bien que Christ vous ait

affranchi ? Voici la manière de penser d’un homme libre :

  • Ilne blâme pas les autres. Il présente ses problèmes au Seigneur dans la prière et la foi, puis il travaille pour une solution.
  • Ilagit pour changer les situations qu’il peut changer. Il laisse Dieu le changer, lui, pour faire face aux situations qui ne peuvent pas être changées.
  • Ilest disposé à faire des sacrifices et livre les batailles nécessaires pour obéir à Dieu et entrer pleinement dans ses promesses.
  • Ilse bat pour l’excellence au lieu de faire le minimum. Ses efforts comptent pour le Royaume et le fruit de son travail glorifie le Roi. Cela l’inspire.
  • Ila un respect sain pour l’homme nouveau que Dieu a créé en lui. En conséquence il respecte ceux que Dieu a placés en autorité sur lui, aussi bien que ceux qui travaillent avec et sous lui. Il sait que Dieu a fait la même oeuvre dans leur vie.
  • Ilose quitter sa sécurité quand Dieu lui parle pour obtenir la promesse que Dieu lui a donnée.

Hep, M. Homme affranchi ! Pensez-vous toujours comme un esclave ? Il est temps de changer parce que vous êtes le sujet d’un nouveau royaume et le serviteur d’un nouveau Roi.

 » Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel…..  » Arrêtez de penser comme un esclave. « ..…mais laissez-vous transformer…..  » le mot en grec pour transformer est celui d’où vient notre mot  » métamorphose « . « ..…par le renouvellement de votre pensée…  » (Rom. 12 : 2, le Semeur).

Quand vous êtes sur le bon côté de la route, cela fait toute la différence dans votre vie.

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