Le danger des stéréotypes

Carl Jung a écrit un jour: “Penser, c’est dur, c’est pour ça que beaucoup de gens jugent.” En gros, on doit faire gaffe aux stéréotypes sur les gens autour de nous. Un stéréotype, c’est une opinion trop simpliste, un préjugé ou un jugement critique sur quelqu’un avant même de le connaître. On juge les gens sur leur apparence, leur look, leur façon de s’habiller. On les juge aussi selon leur race, leur nationalité et leur origine ethnique. On stéréotype les gens en fonction de leur âge, qu’ils soient trop vieux ou trop jeunes. On stéréotype les gens en fonction de leur richesse, qu’ils soient riches ou pauvres. Dans chaque société et chaque culture, il y a des gens bien et des gens pas bien. Des gens éthiques et des gens pas éthiques. Des gens gentils et des gens grossiers. Tous les Américains ne sont pas pareils. Tous les Français ne sont pas pareils. Tous les Africains ne sont pas pareils. Tous les Asiatiques ne sont pas pareils. Tous les pentecôtistes ne sont pas pareils. Tous les baptistes ne sont pas pareils. Tous les catholiques ne sont pas pareils. En tant que disciples du Christ, on doit faire gaffe aux généralisations injustifiées. Non seulement elles ont tendance à blesser les gens (ou à gonfler indûment l’orgueil des autres), mais elles sont aussi des guides peu fiables dans la vie.  On doit élargir notre vision du monde et réaliser qu’on vit sur une planète diversifiée, tout en recherchant l’unité de cœur et d’esprit au milieu de nos différences. En bref, on doit chercher à ressembler davantage à Jésus qui a constamment brisé les stéréotypes: il a parlé avec une Samaritaine, franchissant les barrières de genre, d’ethnie et de morale. Il a dîné avec Zachée, un collecteur d’impôts méprisé. Il a appelé des pêcheurs et des parias à devenir ses disciples. Là où les autres voyaient des pécheurs, il voyait des fils et des filles du Père. Là où les autres voyaient des problèmes, il voyait du potentiel. Jésus n’est pas mort pour un seul type de personne. Il est mort pour toutes les races, toutes les origines, tous les pécheurs. Il a regardé le voleur sur la croix — un homme rejeté par la société — et lui a dit: “Aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis.” On dit: « Si Jésus entrait dans l’église aujourd’hui, il s’assiérait probablement à côté de la personne avec laquelle on est le plus mal à l’aise. » Il a été écrit: “Selon ses détracteurs, Jésus a “mal fait Dieu.” Il est allé aux mauvais endroits, a dit les mauvaises choses et, pire encore, a laissé n’importe qui entrer dans le royaume. Jésus a scandalisé une religion intimidante, élitiste et snob en ouvrant l’accès à la vie spirituelle à ceux qui en avaient été privés. Ce qui a rendu les gens furieux, c’est l’habitude “irresponsable” de Jésus d’ouvrir les portes de son amour à tous, à n’importe qui, à ceux qui n’ont aucune chance, comme vous et moi. Rien ne met plus en colère les gens dans l’église que la grâce. C’est ironique: on tombe par hasard sur une fête à laquelle on n’a pas été invité et on trouve les non-invités debout à la porte, s’assurant qu’aucun autre non-invité n’entre. Puis un phénomène étrange se produit: dès que nous sommes inclus dans la fête grâce à l’amour irresponsable de Jésus, nous décidons de rendre la grâce “plus responsable” en nous autoproclamant gardiens du Royaume, en protégeant le royaume de Dieu, en empêchant les indésirables d’entrer (qui, si je comprends bien, sont ceux que le royaume de Dieu est censé inclure). Si on est des disciples de Jésus, on doit voir les gens non pas comme le monde les voit, mais comme le Christ les voit. Il n’avait pas de stéréotypes, il a racheté. Le contraire des stéréotypes, c’est l’amour. L’amour ne commence pas par le jugement, mais par la curiosité, la compassion et l’humilité. Aimer notre prochain, c’est écouter avant de juger, servir avant de critiquer. Il est écrit: “Chaque personne que nous rencontrons mène un combat dont nous ne savons rien.” 1 Samuel 16:7: “Dieu dit à Samuel: “Ne te fie pas à son apparence ni à sa taille, car je l’ai rejeté. Le Seigneur ne regarde pas ce que regardent les hommes. Les gens regardent l’apparence extérieure, mais le Seigneur regarde le cœur.” Quand on regarde quelqu’un, ne voyons pas son stéréotype, mais voyons son histoire. Quand on voit les gens comme Dieu les voit, on crée l’unité là où le monde crée la division. On ouvre la porte à la guérison et à la réconciliation. On reflète le Royaume des Cieux où toutes les tribus, toutes les langues et toutes les nations adorent ensemble. Le ciel n’a pas de stéréotypes, mais seulement des fils et des filles, égaux au pied de la croix.

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