Les crotales et les taons
Une fois, j’ai bien failli marcher sur un serpent à sonnette.
Mon papa aimait la chasse et il me traînait derrière lui sur de nombreux kilomètres, à travers les forêts de mon Etat natal. Un jour, je devais avoir dix ans, je marchais à coté de lui, ne pensant à rien en particulier.
Soudain papa cria : » Arrête-toi ! «
Faut comprendre. Papa ne levait pas souvent sa voix. Quand il criait comme ça, il fallait obéir de suite. Je me suis arrêté net et j’ai regardé juste devant moi. Un grand crotale attendait, les yeux menaçants, prêt à enfoncer ses crocs envenimés en moi.
Papa le visa avec son fusil de chasse et l’explosion emporta la tête de la bête. Cet épisode m’effraya mais, vous savez, finalement, j’ai eu très peu de problèmes avec les serpents à sonnettes dans ma vie.
Les taons, par contre, sont une toute autre histoire.
Une fois, nous étions dans les Ardennes, un massif montagneux dans le Nord du Luxembourg pour un camp de jeunes. Un après-midi, je marchais tout seul dans un foret silencieux. Je descendais et descendais, pensant : » Je vais payer cela quand il faudra remonter. «
Près d’un ruisseau qui descendait le forêt cherchant la rivière tout en bas, j’effrayai quelques biches. La beauté majestueuse des bois me consumait. Mais quelque part dans ma promenade, j’ai entendu : » Bzzzzzzzz ! Bzzzzzzzzzzzz ! Bzzzzzzzzz ! » autour de ma tête. » Ah ! Un taon ! » J’ai enlevé ma casquette de base-ball pour frapper l’air (en vain).
» Bzzzzzz ! Bzzzzzzzzz ! Bzzzzzzzzzz ! » J’envoya un gifle en direction de ma nuque. Mon imagination a fait apparaître des images de moi-même, criant de douleur, pendant que la petite bête enfonçait ses dents dans mon cou (mais ont-ils des dents, les taons ?).
J’ai tout même aimé ma promenade, mais un peu moins, parce que périodiquement j’ai été attaqué en piqué et mitraillé par le petit kamikaze. J’ai décidé que la prochaine fois que je me promènerai, j’allais inviter quelqu’un qui transpire beaucoup pour marcher avec moi. Comme cela, les taons seront attirés vers lui et ils me laisseront tranquille !
Et les moustiques ! Savez-vous quel est le bruit le plus fort du monde ? Il explose à 2h le matin quand vous entendez : » Iiiiiiiiiiiiiiiiiiii, iiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii » … puis silence. Ce silence est le bruit le plus fort du monde parce que vous êtes maintenant bien réveillé, pensant : » Est qu’il s’est posé sur ma femme ou sur moi ? «
S’il s’agissait d’une bombe ou d’une grenade, vous espéreriez que c’est vous qui serez choisit. Puisque c’est seulement un moustique, vous espérez que c’est elle. Elle dort de toute façon et elle n’en saura rien jusqu’au matin.
Je pourrais ajouter les mouches. Si vous mettez ensemble tout ce petit monde, les petits insectes m’ont causé cent fois plus de misères et des soucis dans la vie que les crotales.
C’est la même choses avec les petits soucis et les petits problèmes. La plupart d’entre nous craignons les grands coups de la vie– les serpents à sonnettes– comme la perte d’un bien aimé, une maladie fatale ou une catastrophe financière. Ces choses viennent, mais pas si souvent que cela.
Quand elles viennent, nous réagissons en cherchant le Seigneur Jésus de tout coeur et nous recevons sa grâce et sa force.
Mais, parfois, je suis attaqué par un » taon » à 10h du matin. Je travaille joyeusement à mon bureau, me demandant comment la vie peut-être tellement belle, quand le téléphone sonne.
Mon » bonjour » amical fond dans une faible défense pendant que la personne à l’autre bout du fils m’informe qu’elle n’est pas tout à fait contente de ma façon de faire certaines choses. Elle voulait m’aider à grandir en me précisant où je n’étais pas à la hauteur.
» Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz ! «
Ou encore cette fois-là, alors que tu étais sûr que le monde, comme toi et moi nous le connaissons, cesserait d’exister si telle personne ne ferait pas la chose qu’elle avait promit de faire. Et elle ne l’avait pas fait !
» Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii «
Oui, et ce petit péché dans ta vie qui te semble impossible de vaincre ? (Peut-être parce que tu ne veux pas le vaincre en réalité). C’est vraiment agréable de critiquer les autres et d’avoir le sentiment d’être spirituellement supérieur. Ou bien de jeter un regard rapide sur quelque chose que tu ne dois pas regarder. Pas de problème sauf….. sauf tu ne ressens plus la présence et la bénédiction de Dieu comme avant.
« Bzzzzzz! »
Sais-tu comment écraser les taons ? Ils sont tellement rapides. Dans la Bible, Paul avait des conflits qui ressemblaient plus aux serpents qu’aux mouches. » On nous a battu et mis en prison, on a soulevé le peuple contre nous ; accablés de travail, nous avons été privés de sommeil et de nourriture. » (2 Cor. 6 :5)
Depuis sa prison, il écrivit aux Philippiens, leur expliquant comment faire face à la vie : » Célèbre Dieu tout au long de la journée, chaque jour. Je veux dire, délecte-toi en Lui ! Rends-le aussi clair que possible à tous ceux que tu rencontres que tu es de leur côté, travaillant avec eux, et non pas contre eux. Aide-les à réaliser que le Maître est sur le point d’arriver. Il peut apparaître d’une minute à l’autre !
» Ne te tracasse et ne te soucie point. Prie, au lieu de te faire du souci. Que tes requêtes et louanges transforment tes soucis en prières, alors que tu fais connaître à Dieu tes inquiétudes. Avant même que tu t’en rendes compte, le sentiment de la plénitude de Dieu, que toutes choses concourent pour le bien, t’envahira et t’apaisera. Que c’est merveilleux lorsque Christ ôte les soucis du centre de ta vie ! » (Philippiens 4: 4 à 7, version paraphrasée Le Message).
Si on abandonne ses soucis au Seigneur, à quoi réfléchit-on ? » Enfin, frères, portez votre attention sur tout ce qui est bon et digne de louange; sur tout ce qui est vrai, respectable, juste, pur, agréable et honorable.
Mettez en pratique ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire. Et le Dieu qui accorde la paix sera avec vous. » (Phil. 4: 8, 9, Français Courant)
Whoa ! Voilà une » bombe » puissante contre les insectes si vous vous en servez régulièrement. Sachons remplir notre esprit de confiance, de foi, et de choses positives, et rejetons les choses négatives. Il faut absolument que j’essaie !