Bonus–Deux frères aux pensées divergentes

« Etant entré en lui-même, il dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi ici je meurs de faim » (Luc 15.17).

Lorsque nous lisons la parabole du fils prodigue, nous sommes en face de deux frères. Le plus jeune est celui qui va vivre dans les excès, dépensant tous ses biens ; l’aîné est celui qui va rester à la maison pour travailler auprès de son père. Il nous est dit au sujet du plus jeune, qu’au creux de la vague, il est « rentré en lui-même » (Luc 15.17). Là, il a commencé à penser à sa situation misérable, aux conséquences de sa vie dépravée, et finalement, il a pensé que le mieux qu’il avait à faire, c’était de revenir vers son père dans l’humiliation et la repentance (Luc 15.18). Il a pensé que le père pouvait lui accorder le pardon.

Concernant le frère aîné, il nous est dit qu’il s’est mis en colère quand il a appris comment le père avait accueilli avec joie le fils cadet. Il est précisé qu’il ne voulut pas entrer (Luc 15.28). Etant resté dehors, il a boudé, il a commencé à penser que son père était injuste.

L’un pense à la bonté du père, l’autre pense à l’injustice du père. Leurs pensées, à propos du père, divergent. L’un pense que le père peut l’aimer même s’il ne le mérite pas, l’autre pense que le père doit l’aimer, car il le mérite. L’un vit dans un système de pensée fondé sur la grâce, l’autre est enfermé dans un système de pensée basé sur les œuvres. Le fils prodigue ne pense qu’à s’humilier, l’autre ne pense qu’à être félicité et honoré.

Les pensées du frère aîné sont empoisonnées par la gangrène de la jalousie. Son comportement démontre une absence de maturité spirituelle, il se comporte comme un enfant capricieux. Les pensées qui agitent son cœur sont destructrices. Elles nuisent à une bonne relation avec son père et avec son frère.

Lorsque nous nous laissons envahir par des pensées alimentées par la rancune, la jalousie, l’injustice, le jugement, la critique… nous entrons dans une relation perturbée, aussi bien avec Dieu notre Père, qu’avec nos frères et sœurs. En pensant à la bonté du Père, le fils prodigue est sorti de sa boue.

Des conseils pour ce jour :
Pensez que la bonté de Dieu est la même pour tous. Pensez que ce que Dieu a donné aux autres, c’est ce qu’il y a de meilleur pour eux, et pensez que ce qu’il vous a accordé, c’est ce qu’il y a de meilleur pour vous. Pensez que Dieu est juste et miséricordieux. Venez à lui tels que vous êtes, il est prêt à vous accueillir.

Paul Calzada
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