Jour n°13–Le pardon, antidote à la vengeance
« J’ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure, Caïn sera vengé sept fois et Lémec soixante-dix-sept fois » (Genèse 4.23/24).
Lorsque nous sommes blessés, la première réaction qui nous vient naturellement, c’est un désir de vengeance. Ce désir vient d’une certaine volonté de justice. J’ai eu mal, il faut qu’il (ou elle) ait mal. L’un des descendants de Caïn, appelé Lémec promet une vengeance hors de toute mesure !
Lorsque Jésus répond à l’interrogation de Pierre au sujet du nombre de fois qu’il devra pardonner à son frère, ce sont pratiquement ces mêmes chiffres qui sont repris d’une manière symbolique : « Seigneur combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18.21).
L’histoire de Lémec nous enseigne sur ce désir naturel, presque instinctif, celui de vengeance.
Jésus étant venu pour accomplir la justice divine, en payant de sa vie toutes les offenses et blessures des hommes, nous invite à sortir de cette spirale destructrice de la vengeance pour entrer dans la spirale bienfaisante du pardon.
La loi de Moïse constitue déjà un progrès quant à la modération de la vengeance. Alors que Lémec était dans des proportions de vengeance démesurées, (soixante-dix-sept victimes pour une), la loi du talion dit : « vie pour vie, œil pour œil et dent pour dent… » (Exode 21.23/25), la vengeance est proportionnelle à l’offense. Mais lorsque Jésus vient, lui qui paye pour toutes les offenses, il nous dit : abandonnez l’idée de vengeance, et apprenez à pardonner.
Nous sommes invités, à laisser la grâce de Dieu opérer un miracle dans nos comportements. Lorsqu’on me blesse, lorsqu’on m’insulte, lorsqu’on trahit ma confiance, lorsqu’on me fait un procès d’intentions, ma première réaction, c’est un désir de justification mêlé de traces de vengeance. Pas forcément une vengeance active qui consisterait à vouloir faire du mal à l’autre, mais une vengeance passive qui me rend sombre.
Ceux qui entrent dans cette vengeance passive, s’empoisonnent la vie et empoisonnent la vie de leur entourage. Ils sont blessés, ils sont fâchés, et tout le monde en supporte les conséquences.
La vengeance engendre la violence mais elle peut avoir aussi des répercussions sur notre équilibre psychique. Le pardon, antidote à la vengeance, apporte sur le long terme une paix profonde.
Un conseil pour ce jour :
Pratiquez cette maxime : « Si vous voulez être heureux longtemps, au lieu de vous venger, pardonnez ».
Paul Calzada
La formation « 30 jours pour redécouvrir le pardon » est un programme proposé par FaitesDesDisciples.com.