Jour n°18–La vérité vous rendra libres
« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8.32).
De nombreuses souffrances de l’âme puisent leur capacité à demeurer enracinées en nous, aussi longtemps que nous les taisons, ou même pire, que nous les nions. Nous nous mentons à nous-mêmes, nous mentons à notre entourage, nous croyons que le silence et le mensonge vont nous apporter la guérison, mais il n’en est rien.
J’ai connu une personne qui était battue par son mari, elle vivait dans la peur et l’angoisse, mais cachait cette réalité à tout son entourage. Ni ses amies, ni ses parents, ni ses collègues de travail ne connaissaient la réalité de son drame. Elle cachait ses bleus avec des vêtements amples, et si l’un était visible, elle disait qu’elle s’était cognée ou qu’elle était tombée.
Ce mensonge était recevable parce qu’en public son mari était charmant. Elle vivait avec un manipulateur pervers qui la rendait malheureuse. Elle a pensé au suicide à plusieurs reprises ; l’une de ces tentatives a échoué. Elle mentait, elle se mentait, et son âme était désespérée. Un jour, elle a enfin décidé de fuir, et de dire la vérité. La guérison intérieure a été amorcée ce jour-là. Pourquoi ?
Parce que, seule la vérité a le pouvoir de rendre libre.
Il nous arrive de vivre dans toutes sortes de silences ou de mensonges qui ne font qu’aggraver les blessures intérieures. L’enfant, qui a été victime d’une violence quelconque, auquel on a volé son innocence, va croire le mensonge qui lui est souvent distillé insidieusement par ceux qui l’ont blessé : « Tu es responsable ». Il croit en sa culpabilité, et ce mensonge (car c’en est un), continue à empoisonner sa vie.
De même, l’enfant qui aura eu un père autoritaire et sévère va croire dans le mensonge qui consiste à dire que Dieu est autoritaire et dur. Quel que soit le silence ou le mensonge, dans lequel nous nous enfermons, il ne peut nous apporter la guérison intérieure. C’est ce qu’a expérimenté le roi David. Aussi longtemps qu’il vivait dans la négation et le mensonge, il était malheureux. Il a découvert que seule la vérité pouvait le rendre libre, et il l’exprime ainsi : « Tu veux que la vérité soit au fond du cœur » (Psaumes 51.8).
Souvenez-vous de cette femme atteinte d’une perte de sang ; il nous est dit : « Elle vint se jeter aux pieds du Seigneur, et lui dit toute la vérité ». Et Jésus lui dit : « Va en paix, et sois guérie de ton mal » (Marc 5.33/34).
Un conseil pour ce jour :
Ne permettez pas au silence et au mensonge de vous enfoncer toujours plus dans l’abîme de vos blessures intérieures. Croyez en l’amour de Dieu, en sa parole qui est la vérité, en sa miséricorde, en sa grâce, en sa justice. Soyez vrai(e) devant lui, il guérira votre âme blessée.
Paul Calzada
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