Jour n°28–Mauvaise pensée d’un bon disciple !

 » Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu…  » (Matthieu 16.23).

Lorsque nous lisons l’évangile de Matthieu, nous sommes surpris de trouver dans un intervalle de quelques versets deux appréciations contradictoires de Jésus sur son disciple Pierre. Dans Matthieu 16.17, Jésus dit à Pierre : « Tu es heureux, Simon…car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux ». Ensuite nous trouvons la déclaration mentionnée au début du partage de ce jour. Dans ces versets, rapportés par Matthieu, nous découvrons un homme recevant tour à tour de bonnes pensées, et puis, de mauvaises pensées. Une pensée de Dieu suivie d’une pensée humaine, et même, au dire de Jésus, une pensée diabolique.

Ce récit nous rappelle que nous ne sommes pas infaillibles quant à nos pensées. Nous pouvons en avoir de bonnes suivies ensuite de mauvaises. Ce récit nous apprend qu’un bon disciple n’est pas exempt de mauvaises pensées, de pensées hors du plan de Dieu. Parfois, Jésus peut venir souffler à notre oreille :  » C’est bien, tu as reçu la pensée de Dieu « , et ensuite nous dire :  » Tes pensées ne sont pas celles de Dieu  » ! Le désir de bien faire ne suffit pas. Pierre voulait bien faire, mais cette pensée était diabolique car Jésus était venu pour donner sa vie.

Combien il nous est difficile de savoir en toutes circonstances quelle est la pensée de Dieu ! Combien Esaïe a raison lorsqu’il écrit de la part de Dieu :  » Car mes pensées ne sont pas vos pensées et mes voies ne sont pas vos voies…  » (Ésaïe 55.8/9). Cet abîme, entre les pensées de Dieu et les nôtres, nous oblige à une grande modestie, à sortir de nos absolus irréversibles.

Bien des années plus tard, le même Pierre se trouve confronté à une vision étrange dans Actes 10, et il est écrit :  » Tandis que Pierre ne savait que penser du sens de la vision qu’il avait eue…  » (Actes 10.17). Voilà que les années de marche avec Christ lui ont appris à rester humble, à ne pas se lancer dans des pensées humaines, à s’interroger plutôt qu’à répondre. Le bon disciple n’est pas celui qui a des pensées sur tout et à tout moment mais celui qui sait aussi admettre qu’il ne sait que penser face à certaines situations.

Un conseil pour ce jour :
Êtes-vous face à des situations complexes, ne vous précipitez pas à vouloir tout expliquer. Reconnaissez modestement que vous ne savez que penser de ces situations. Et, s’il vous est arrivé de mal interpréter les choses, de penser d’une manière mauvaise dans certaines circonstances, souvenez-vous que cela est arrivé à Pierre, et que le Seigneur lui a fait grâce.

Paul Calzada
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