Leçon 7: Jésus connaissait-Il le plan de Dieu ?

. . . Il était le Fils de Dieu.

Jésus connais- sait-Il le plan de Dieu ?

Au-dessus de sa porte, l’échoppe du charpentier portait le signe suivant : « ouvert à la clientèle ». Il s’agissait d’une entreprise familiale, dirigée par le père ; le jeune fils était apprenti. Elle avait une réputation d’honnêteté, car le charpentier et son fils veillaient à exécuter avec précision les plans choisis par leurs clients.

L’apprenti avait quelque chose de particulier et se montrait prometteur. Il semblait uniquement limité par sa jeunesse. Ce qu’il faisait, il l’accomplissait sans la moindre erreur ; mais il avait encore tant à apprendre ! Ce qui rendait cet apprenti si remarquable était son habileté à se lancer sans sa tâche avec toute son énergie. Alors que d’autres semblaient attirés par une vie de péché, le fils du charpentier, lui, semblait tourné vers le bien, en réponse à un désir intérieur.

Une telle description pourrait-elle représenter Christ, dans Son enfance ? C’est moi qui l’ai écrite, bien sûr, car nous savons fort peu de choses, concernant cette période de la vie de Jésus. Nous savons cependant ceci : il a réellement été un enfant.

Devenu homme, Christ était soumis aux limites de la vie naturelle. Tout jeune déjà, sa vie s’est trouvée en danger et ses parents ont été obligés de s’enfuir pour Le protéger. Il était le Fils éternel de Dieu, mais Hérode aurait très bien pu Le tuer. En tant que Fils de Dieu, Christ connaissait certainement le plan de Son Père quant à l’éternité. Devenu homme, Il a cependant choisi de partager l’expérience humaine qui consiste à apprendre et à communiquer avec Dieu au travers de la prière.

En étudiant Sa vie, nous saisirons davantage ce que signifie découvrir et suivre le plan de Dieu.

Dans cette leçon, vous étudierez…

Christ S’est instruit au travers de Ses limites
Christ S’est instruit en grandissant
Christ S’est instruit en priant
Christ S’est instruit au travers d’expériences diverses

Cette leçon vous aidera à…

  • Expliquer comment Christ a appris à connaître et à suivre le plan de Dieu pour Lui.
  • Etablir différentes façons de suivre Son exemple.

Objectif 1. Reconnaître ce que Christ a appris au travers de l’expérience de Ses limites.
Christ S’est habitué à Ses limites. Le Dieu de la création (Jean 1.3) S’est abaissé jusqu’aux limites de la chair qu’Il avait créée ! Il a limité de plein gré Sa connaissance divine, Sa présence et Sa puissance. Il S’est alors instruit au travers de l’expérience.

Il a découvert les restrictions et les sentiments de frustration des premiers temps de Son existence en Se soumettant à Ses parents. Il a eu une enfance normale ; nous n’avons aucune raison de croire le contraire. Il est même certain qu’Il a été habitué très tôt à la discipline. En grandissant, Il a vu ses limites diminuer petit à petit, mais cela a été un processus graduel.

Après avoir joui d’une égalité complète avec Son Père, Jésus a accepté une position comprenant les restrictions de l’obéissance (Philippiens 2.6-8). Désormais, Il ne faisait plus ce qu’Il voulait, mais ce que voulait Son Père (Jean 5.19, 30). Il a appris, par expérience, que l’homme est sujet à diverses tensions réelles. Les désirs naturels (qui ne sont pas forcément coupables) peuvent dicter une chose, alors que la volonté du Père en indique une autre.

Lors de la tentation, Jésus avait le sentiment que l’essence même de Sa vie humaine s’affaiblissait progressivement, et pourtant, Il savait qu’Il était lié par Son propre choix et ne pouvait transformer des pierres en pain (Luc 4.1-4). Quelle expérience le créateur de la vie a-t-Il dû partager à cet instant-là !

Objectif 2. A partir des descriptions bibliques de l’enfance de Christ, tirer des conclusions concernant la volonté de Dieu.
En grandissant, Christ S’est développé à la fois en connaissance et en sagesse. La Bible retrace plusieurs aspects de Sa vie relatant cette notion.

C’est dans Luc 2.40 que Son enfance nous est décrite. Il devait être évident qu’Il jouissait de la faveur de Dieu, car la Bible nous dit que Jésus faisait très tôt preuve de sagesse. Il n’a cependant réalisé aucun miracle avant le début de Son ministère en Galilée (Jean 2.11).

A l’âge de douze ans, Jésus a été emmené au temple par Ses parents afin d’y célébrer, avec eux, la fête de la Pâque (Luc 2.41-42). Selon la société juive, Il avait atteint l’âge qui Lui permettait d’être considéré comme un adulte, dans tout ce qui touchait à la vie religieuse. Pourtant, Il était encore supposé Se soumettre à Ses parents.

Peut-être, à ce moment-là, Jésus a-t-Il eu le sentiment d’être en quelque sorte mis à l’épreuve, ce que nous expérimentons, nous aussi, en grandissant. Cette question se pose souvent : quand commence-t-on à fixer la direction de sa propre vie et à quel moment accepte-t-on la responsabilité de ses propres décisions ?

On peut supposer que, dans la vie de Christ, le sentiment de la connaissance de Dieu—un sentiment qui n’était sans doute pas de Son âge—a commencé à se développer. Une chose est cependant claire : ce fut une cause de tension dans Sa vie. Il S’est senti poussé à rester dans le temple alors qu’Il était encore sujet à l’autorité de Ses parents (Luc 2.43-51).

Il est intéressant de souligner ce fait : dans Luc 2.40, il nous est dit que Jésus était rempli de sagesse, tandis que dans Luc 2.52, il nous est dit qu’Il croissait en sagesse. Il semble par conséquent que la sagesse elle-même est un don qui demeure lié au stade de croissance et de maturité de la personne. La sagesse de Christ, durant Son enfance, devait se développer en même temps que la croissance mentale et même spirituelle du jeune garçon.

Il ne fait aucun doute que Christ, à cette époque-là, a découvert certains aspects du plan et de la volonté de Dieu à Son égard. En Se mettant à comprendre Sa position de Fils, Il a également appris à connaître la place qui Lui revenait dans le temple. Toutefois, selon la volonté de Dieu à Son égard, il y avait également Joseph et Marie, et davantage d’années de discipline et d’enseignement à leurs côtés. L’image complète ne Lui a pas été dévoilée à l’âge de douze ans, mais Jésus a réagi comme un garçon de cet âge dans ce qu’Il savait déjà. Le fait est que Dieu n’avait pas encore achevé la formation de Christ, et Christ, Lui, n’était pas encore prêt pour Son ministère.

Jésus a grandi comme nous. Très tôt, Il a vu quel serait Son ministère et, en croissant, a appris à le comprendre.

Objectif 3. Décrire les leçons que vous avez tirées dans la prière, et qui peuvent être comparées à celles de Christ.
Christ S’est instruit non seulement en grandissant, mais encore en priant. La prière est le lien conscient qui L’unissait au Père ; elle est la même chose pour nous aujourd’hui. Durant Sa jeunesse, la Bible ne nous dit rien de Ses habitudes dans ce domaine (du moins jusqu’à l’âge de trente ans), mais on peut constater clairement, en étudiant Sa vie de prière durant les trois ans de Son ministère, que c’était là une habitude qu’Il avait acquise très jeune. Qu’avait-Il pu découvrir du plan de Dieu au travers de la prière ?

Une discipline
Christ S’est soumis à la discipline de la prière. Celle-ci n’est pas un exercice facile ; elle est rarement encouragée par le désir de la chair. En fait, les victoires spirituelles obtenues grâce à une agonie de l’Esprit sont souvent gagnées au prix de la souffrance de notre corps. Notre chair a tendance à se tenir écartée de ce genre de bataille, souhaitant ne pas y prendre part.

Un tel principe nous est clairement révélé dans l’expérience de prière de Christ à Gethsémané. A cet instant-là, nous voyons que Jésus, malgré Son discernement spirituel, est soumis à ce processus dynamique consistant à se soumettre à la volonté immuable du Père. « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! » s’écrie-t-Il (Matthieu 26.39). Sa supplication est celle d’un homme véritable en train d’apprendre les voies de Dieu. Au sein d’une telle tension, d’une telle agonie dans la prière, le corps humain de Christ a atteint un tel épuisement que sa sueur s’est changée en grumeaux de sang (Luc 22.44).

Le corps humain cherche toujours le confort physique. Ses désirs ne conduisent ni à la prière, ni à l’intercession. Revêtu d’une nature humaine parfaite que la malédiction du péché d’Adam n’avait pu atteindre, Christ avait pourtant appris cette vérité.

Une dépendance
Christ a également appris à dépendre de Son Père dans la prière. Lorsque Son ministère prenait une direction nouvelle, Il passait de longs moments dans la prière. Avant de choisir Ses douze disciples, Jésus a passé une nuit entière à prier. Même si ne savons pas exactement comment Il S’est exprimé dans Sa prière, nous voyons que le lendemain Il a appelé, avec une grande confiance, les douze qu’Il avait choisis (Luc 6.12-16).

Nous connaissons Sa prière alors qu’approchait le moment de Ses souffrances et de Sa mort (Jean 17). Nous y discernons la profondeur de Sa relation avec Son Père. Sa prière était si simple, si pratique et personnelle que nous pouvons presque imaginer le Père à Ses côtés. Christ Lui rappelle les liens qui les unissent, ainsi que la confiance qu’Il éprouve à l’égard de ceux que le Père Lui avait donnés. C’est une prière de dépendance totale.

Une communication efficace
Christ a aussi appris que la prière est un moyen de communication totalement efficace et suffisant avec Dieu. Lorsqu’Il priait, des résultats se produisaient. Lors de Son baptême d’eau, Jésus a prié et le Saint-Esprit est descendu sur Lui sous la forme d’une colombe (Luc 3.21-22).

Il a repris Ses disciples pour leur manque de prière, lorsque ces derniers ont été incapables de délivrer un jeune garçon, tenu lié par un esprit méchant (Marc 9.19, 28-29). Ce genre de victoire, leur dit-Il, ne s’obtient que par la prière. Sa puissance témoignait de Sa vie de prière.

Nous voyons Jésus prier lors de la résurrection de Lazare (Jean 11.38-44). Il recherchait constamment la puissance et les instructions du Père au travers de la prière. Il savait que ce moyen était suffisant et efficace pour qui désirait communiquer avec Dieu.

Objectif 4. Choisir diverses descriptions de ce que Christ a appris au travers de l’expérience.
Christ S’est instruit grâce à l’expérience. La connaissance que l’on acquiert en faisant l’expérience d’une chose est différente de celle que l’on possède en sachant simplement la chose, tout en restant totalement séparé d’elle.

La sainteté de Dieu se caractérise par la séparation. En tant que Fils de Dieu, Christ n’est pas venu Se joindre aux pécheurs, mais à l’homme. Son objectif était de prendre part à l’expérience humaine tout en maintenant Sa sainteté.

Quels faits encore inconnus pouvait-Il donc apprendre par expérience, en revêtant une forme humaine ?

Victoire sur la tentation
Christ S’est instruit au travers de l’expérience de la tentation. La tentation n’était pas uniquement une observation ; elle s’est manifestée comme une force capable de tout sinon de Le pousser au mal. Etudiez-Le alors qu’Il fait face à la tentation dans le désert (Luc 4.1-13).

Christ est conduit par l’Esprit dans le désert où, pendant quarante jours, Il ne mange rien. Pendant cette même période, Il est également en proie à diverses formes de tentations insinuées par Satan. Lorsque se présentent les trois tentations dont il est question dans la Bible (et qui étaient probablement les dernières), Jésus est affamé, fatigué et affaibli physiquement. Il ressent le poids de Ses limites humaines. Certains des actes qui Lui sont suggérés à ce moment-là ne semblent pas entièrement coupables, particulièrement celui qui consiste à changer des pierres en pain.

Tout l’espoir du monde, en ce qui concerne l’éternité, dépendait de la manière dont Christ Se soumettrait à la volonté du Père en dépit de la faim, de la fatigue, de l’épuisement et de toute autre circonstance. Ce genre de conflit est l’expérience de la tentation.

Comparez Sa victoire à l’échec de tant d’autres. Nous avons par exemple Esaü qui, après avoir chassé pendant quelques heures seulement, n’a pu résister au fumet du potage de Jacob (Genèse 25.27-34). Israël n’avait pas passé un ou deux jours dans le désert qu’il se mettait déjà à exprimer le désir de retourner en Egypte où il pourrait obtenir le genre de nourriture et de repas auquel il tenait (Exode 16.1-3).

Jésus S’est donc instruit au travers de l’expérience. Il a découvert la fragilité du corps et de l’esprit humain. Il a également appris que la puissance de la Parole de Dieu est suffisante pour lutter contre la tentation. Il éprouve donc de la compassion à l’égard de la faiblesse, mais n’a aucune patience envers tout ce qui est péché (Hébreux 4.15).

L’obéissance
Christ a appris l’obéissance en faisant l’expérience de la souffrance. Pour le Fils, Se soumettre au Père dans le paradis des cieux était une chose ; comment pourrait-on imaginer qu’il en soit autrement ? Par contre, être obéissant en tant qu’homme, sur la terre, en était une autre. Pour l’homme, obéir, c’est se soumettre à Dieu lorsque toute la puissance de la création déchue se dresse contre lui ou que la puissance de Satan lui fait obstacle.

Ce genre d’obéissance ne s’apprend que par la souffrance (Hébreux 5.8). Il n’y a pas d’autre chemin. Nous n’interprétons pas les Ecritures de façon incorrecte en disant qu’il était nécessaire que Christ devienne homme pour connaître les choses comme nous les connaissons et d’obéir comme nous devons le faire.

Pour le Tout-puissant, que signifie l’opposition ? Quelle était la signification de la mort pour Celui qui est la Vie même ? Que savait-Il de la douleur, Lui qui est Jéhovah, Celui qui guérit ? Que signifiait être dans le besoin pour quelqu’un dont les ressources sont illimitées ? Peut-on mesurer l’effet d’un verre d’eau, pris dans l’océan, sur l’océan lui-même ?

Mais pour Christ, l’incarnation—le fait de devenir homme—sous-entendait être limité. C’est le moyen par lequel Il a appris à obéir à la volonté de Dieu comme un homme.

Christ était le Fils de Dieu avant de descendre sur terre. Il connaissait toutes choses bien avant Sa venue ici-bas, mais Sa connaissance était différente de celle qu’Il avait acquise lors de Son ascension au ciel pour devenir notre souverain Sacrificateur chargé de nous représenter devant le Père (Hébreux 12.2).

Quel encouragement ! Quel exemple ! Christ nous a précédés. Il a appris et suivi le plan de Dieu à Son égard. Il est victorieux.