Lève-toi et verrouille la porte !

Cela m’est arrivé au lycée. Au cours d’un de ces rares moments pendant lesquels j’étais éveillé dans la classe de littérature anglaise, nous avons étudié une histoire qui m’a fait sourire. Tout en me donnant une bonne leçon. 

Si ma mémoire ne me fait défaut, il devait s’agir d’un vieux couple de fermiers anglais qui venaient de tuer le cochon par un jour de grand froid. Toute la journée, ils avaient travaillé dur à fabriquer des saucissons et autres spécialités charcutières. La nuit était glaciale et c’est avec joie qu’ils se mirent au lit dans leur petit cottage, la table chargée du fruit de leur labeur. 

Seule ombre au tableau : ils avaient oublié de fermer la porte à clé. «  Lève-toi et verrouille la porte !  » ordonna le fermier à sa femme. Elle contempla le sol glacé et répondit :  » Non, c’est toi qui le fais !  » «  Non, toi !  »  » Non, toi ! «  

 » Bon, écoute  » reprit le vieillard.  » A partir de maintenant, c’est celui qui dira le premier mot qui ira verrouiller la porte.  »  » D’accord «  répondit la vieille dame. Et ils tombèrent dans un silence froid. 

Peu après, la porte vibra et deux vauriens se glissèrent dans la pièce. Les voleurs furent quelque peu surpris de voir le vieux couple dans le lit, mais comme personne ne disait rien, ils pensèrent qu’ils étaient effrayés et qu’ils avaient ainsi tout loisir pour faire ce qu’ils voulaient. Les voyous firent comme chez eux, gavant de saucisses leur ventre bien dodu. 

Au fond de son lit, le vieillard fulminait sans mot dire. Enhardi par leur ventre repu, l’un des vauriens lança en riant :  » J’ai bien envie d’aller faire un gros bisous à la petite vieille !  » Entendant cela,  le vieillard péta les plombs et se mit crier de toutes ses forces, les menaçant de toutes sortes de maux. 

Le courage des voyous fondit comme neige au soleil. Ils prirent leurs jambes à leur cou, claquant la porte derrière eux. Le vieil homme jeta un oeil à sa femme qui arborait un grand sourire.  » C’est toi qui a parlé le premier. C’est donc à toi de te lever et de verrouiller la porte. «  

Vous n’avez plus qu’à remballer vos oeuvres complètes de Molière ! Voilà ce que j’appelle une histoire ! 

La vie est ainsi faite. Tout le monde attend que l’autre fasse son devoir. L’épouse dit :  » Je te respecterai comme l’Eglise respecte Christ. Mais pas avant que tu ne m’aimes comme Christ aime l’Eglise. Commence par faire ta part, je ferai la mienne ensuite.  » (Ephésiens 5:22-23) 

L’employé prévient :  » Je travaillerai de mon mieux quand mon patron commencera à me traiter correctement et à me payer convenablement. «  

La semaine dernière, l’épouse d’un pasteur mit le doigt sur quelque chose que je n’avais jamais remarqué. Elle parlait de cette femme vertueuse décrite au chapitre 31 du livre des Proverbes,. La dame de cet exemple travaille dur et est une femme d’affaires avisée. Elle prend soin de toute sa maison. Elle se consacre aux pauvres. Elle parle avec sagesse. Et ainsi de suite… 

Mais ce que notre amie observa me sauta aux yeux. Avant de faire l’éloge de cette femme vertueuse, la Bible précise que  » son mari place sa confiance en elle…  » (Proverbes 31:11). Avant même que toutes ces merveilles n’arrivent dans la vie de cette femme, son mari avait premièrement placé en elle toute confiance. L’homme qui fait confiance à sa femme lui donne ainsi les clés de son épanouissement ! 

Son mari n’avait pas attendu qu’elle montre d’abord ce dont elle était capable. Il avait commencé par lui accorder sa confiance. 

Hep ! mon ami(e). Ne dis pas :  » Lorsqu’il/elle aura prouvé de quoi il/elle est capable, je lui ferai confiance.  » Lève-toi le premier et  » verrouille la porte « . 

N’attend pas que ton patron devienne un agneau plein d’amour pour donner de ton mieux au travail. Lève-toi et verrouille la porte. Deviens le meilleur employé qu’il te soit possible d’être et réalise que ton premier patron est le Seigneur lui-même, pas un homme, et que tu travailles pour Lui. 

N’attend pas que les autres se frayent un chemin jusqu’à ta porte pour t’offrir leur amitié. Etend le bras et mets-toi à la portée de ceux qui sont dans le besoin. N’attends pas qu’on te supplie de t’engager dans le ministère dans ton église. Lève-toi et verrouille la porte. 

Attends-tu qu’untel vienne à toi pour enfin pouvoir régler ce différend qui vous sépare. Pourquoi ne ferais-tu pas le premier pas ? Les bénédictions célestes sont préparées pour ceux qui agissent tel qu’ils devraient agir sans attendre que les autres fassent le premier pas d’abord. 

Le monde appartient à ceux qui se lèvent pour verrouiller la porte. Essaie d’y penser très fort maintenant. Y a-t-il dans ta vie des domaines, des relations, des choses pour lesquelles tu dois  » te lever et verrouiller la porte  » ?

Peut-être bien qu’il fait un peu froid, mais c’est le moment idéal pour agir. Plus tu attends, plus il fera froid, et plus les voleurs risquent d’entrer ! 

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