Mauvais rêves
Auteur: David PorterCertaines personnes essaient d’interpréter les rêves. Mais j’essaie juste de leur survivre.
Lorsque j’étais ado, j’ai rêvé qu’une nuit je marchais tout seul et très prudemment dans notre vieille maison sombre. Dans mon for intérieur, je sentais que le danger me guettait. J’ai ouvert une porte et soudain un jet de lumière, du centre duquel parlait une voix, me fit mourir de peur. Dans mon rêve, j’étais convaincu que c’était un loup. Après un choc pareil, il faut à votre coeur un certain temps pour battre correctement, même si ce n’était pas réel.
Une autre fois j’ai rêvé que ma petite amie faisait une chute d’au moins 30 mètres dans un puit plein d’eau et sans issue. (Cette petite amie est maintenant mon épouse, juste au cas où elle lirait ceci et qu’elle se prépare à demander : » C’était qui, celle-là ? « ). Surtout, je savais qu’elle ne savait pas nager. (Pour information, j’ai sauté à l’eau pour essayer la sauver. Je suis très courageux–dans mes rêves ! Fort heureusement, je me suis réveillé avant que nous nous périssions noyés tous les deux.)
J’ai même pleuré la fois où j’ai rêvé que mes enfants se trouvaient dans une voiture qui s’écrasait de plein fouet contre un autre véhicule avant d’exploser.
Une fois, j’ai entendu que si, dans votre rêve, vous étiez en train de tomber et que dans ce cauchemar vous vous écrasiez par terre, alors vous alliez mourir dans la vie réelle. Je suis la preuve vivante que cette théorie est fausse. J’ai effectivement rêvé cela et je suis pourtant là, en train de vous parler.
Je crois que le rêve le plus saisissant que j’aie jamais eu s’est produit quelques mois après le décès de mon père. Nous travaillons en Europe depuis 1981, principalement au Luxembourg, et maintenant en France. Pendant des années, papa nous appelait des USA toutes les deux semaines, sans faute. C’était réglé comme du papier à musique.
Une des nuits suivant la mort de papa, j’ai rêvé qu’il me téléphonait. Sa voix semblait si réelle que je me suis presque demandé si le Seigneur ne lui avait pas permis de me téléphoner depuis le ciel (je sais bien qu’on ne parle pas avec les morts, c’est une façon de parler !). Malgré mes larmes, j’essayais de lui dire combien il me manquait. Il m’a fallu quelque temps pour me remettre de ce rêve-là.
Je suppose que cela m’avait tant ému parce qu’un papa, ça joue un rôle primordial dans une vie.
C’est pour cela que je m’étonne quand je réalise que je peux appeler » Père » le Dieu qui créa cet univers. Dieu est Père de toute éternité. Notre relation humaine père/enfant ne fait que refléter cette relation divine entre le Père et son Fils, Jésus. La version » New International » offre cette lecture alternative d’Ephésiens 3:15 : » Pour cette raison, je m’agenouille devant le Père, de qui toute paternité dans le ciel et sur la terre tire son nom. » Nous comprenons ce qu’est la paternité lorsque nous considérons la relation du Père Eternel avec son Fils Eternel, Jésus.
Ce qui m’émerveille au-delà de toute parole, est qu’au moment où j’ai mis ma foi en Jésus-Christ, Dieu changea mon coeur pour que je puisse me joindre à Sa famille. Chaque être humain est une créature de Dieu, mais nous ne sommes pas tous ses enfants. C’est par la foi en Jésus-Christ que vous naissez dans Sa famille.
Dans l’Ancien Testament, peu nombreux étaient ceux qui osaient appeler Dieu » Père « . (Il n’y a que 15 cas dans l’Ancien Testament , et presque 250 dans le Nouveau.) Pourquoi ? Parce que Jésus n’avait pas encore versé son sang pour nos péchés. Il n’était pas encore ressuscité des morts pour nous réconcilier avec son Père, qui alors est devenu notre Père.
La logique veut que nous l’appelions » Père » parce qu’il fait toutes les choses qu’un père terrestre fait pour nous : Il pourvoit, Il nous conseille, Il prend soin de nous, Il nous fait croître en maturité en nous enseignant…
Mais il fait bien plus que cela. J’ai appris ce qu’un bon père fait en regardant de quelle manière mon père s’occupait de moi. Mais je n’ai vraiment compris ce qu’un bon père ressentait que lorsque j’ai eu mes propres enfants.
C’est alors que j’ai compris ! Comment Dieu pouvait-il m’aimer autant ?
Nous second fils Charles et son épouse Tahyna sont missionnaires en Afrique. Ils viennent d’adopter un petit Kenyan, Josué (l’enfant le plus beau et le plus intelligent de toute l’Afrique). Ecoutez le coeur de Charles alors qu’il méditait sur l’attente de l’accord définitif en vue de cette adoption : » Cette attente m’a fait vivre, vivre le moment présent ; j’ai profité de chaque petit sourire, de cette banane étalée sur le visage de bébé Josh, de cette moustache de gâteau au chocolat. Durant ces huit derniers mois (c’est à dire, le délai d’attente), Tahyna et moi avons ri et souri davantage que durant toute la dernière décennie. «
Pensez-vous que nous faisons sourire Dieu notre Père ?
Peut-être Sophonie dans l’Ancien Testament n’avait-il pas une révélation complète de Dieu en tant que Père mais il avait une puissante révélation de ce qu’était le coeur du Père. Ecoutez-le parler des sentiments de Dieu vis à vis ses enfants : » Le Seigneur ton Dieu est avec toi : il est fort et t’assure la victoire, il rayonne de bonheur à cause de toi, son amour te donne une vie nouvelle, il pousse des cris joyeux à ton sujet. » (Soph. 3:17) Plusieurs versions traduisent même cette dernière phrase par : « ..… il se réjouira à ton sujet avec des chants. «
Dieu chante pour moi, un peu comme un papa qui fredonne une berceuse pour son petit ? Ouais ! Une autre version dit qu’il fera de nous sa plus grande joie. Moi, la plus grande joie de Dieu ? Eh oui, parce qu’il est mon père ! Et le vôtre aussi !
Dans un monde désespérément en manque des papas, cette pensée suffit à donner de doux rêves, n’est-ce pas ? A ceci près, que ce n’est pas un rêve. Nos yeux sont grand ouverts. L’amour du Père et ses soins à notre égard sont bien réels.
Faites de beaux rêves.