Pourquoi y a-t-il tant d’hypocrites dans l’Église?

Un jour où il faisait super chaud et où ils avaient des invités pour le dîner, une mère a demandé à son fils de quatre ans, Johnny, de dire le bénédicité. Johnny n’avait pas vraiment envie et se plaignit: « Maman, je ne sais pas quoi dire!” La mère répondit gentiment, devant ses invités: “Oh, répète simplement ce que tu m’entends dire.” Obéissant, Johnny baissa la tête et marmonna: “Oh Seigneur, pourquoi ai-je invité ces gens par une journée aussi chaude?” Nous avons tous probablement perdu le compte du nombre de fois où quelqu’un nous a dit: “Je n’irais jamais à l’église. Il y a trop d’hypocrites là-bas.” Mahatma Gandhi, super inspiré par les enseignements de Jésus, a un jour voulu explorer le christianisme comme solution au système de castes oppressif en Inde. Sa quête s’est terminée brutalement quand il a été rejeté à la porte d’une église à cause de son origine ethnique, ce qui l’a amené à faire cette célèbre remarque: “J’aime votre Christ, mais je n’aime pas vos chrétiens. Vos chrétiens sont tellement différents de votre Christ.” Dans la Bible, le mot “hypocrite” vient d’un mot grec ancien lié au théâtre, où un acteur jouait souvent deux rôles. Quand il disait quelque chose de drôle, il mettait un masque avec un visage souriant ; quand il jouait un rôle tragique, il mettait un masque avec un visage triste. Un bon acteur pouvait imiter la voix, les manières et le comportement du personnage qu’il incarnait. Le mot signifie littéralement “celui qui se cache derrière un masque.” Comment gérer l’hypocrisie dans l’Église? On commence par nous regarder nous-mêmes. Matthieu 5:4-5: “Comment peux-tu dire à ton frère: « Laisse-moi ôter une paille de ton œil,” alors qu’il y a une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère.” On veut tous être vrais et authentiques dans notre cheminement avec Christ. Personne ne veut être faux ou hypocrite. On aspire tous à être transparents, ouverts à ceux qui nous entourent. On ne peut être pleinement aimés que si on est pleinement connus. En même temps, on peut se surprendre à agir comme si Dieu contrôlait tout alors qu’on n’y croit pas. On donne l’impression que tout va bien dans notre vie alors que ce n’est pas le cas. On garde l’image d’une famille parfaite alors que notre famille est aussi dysfonctionnelle que n’importe quelle autre. Et quoi qu’on fasse, on n’admet pas qu’on pèche. On va à l’église, on chante les hymnes et on dit les bons mots, mais notre cœur n’y est pas. On dit une chose et on en fait une autre. On se bombarde de livres, de podcasts, de sermons et de séminaires qui nous convainquent que le vrai christianisme, c’est d’être parfait.  Le christianisme authentique, c’est ne pas porter de masque et ne pas essayer d’être quelqu’un qu’on n’est pas. On ne cache pas nos faiblesses. C’est ridicule de prétendre qu’on est parfait alors que personne ne l’est. Quand on se montre vulnérable avec nos défauts et nos échecs, personne ne sera choqué parce que tout le monde les connaît déjà. L’ironie des masques, c’est que même si on les porte pour que les autres aient une bonne opinion de nous, c’est seulement quand on les enlève qu’ils sont attirés par nous. On a tous besoin de la grâce de Dieu. On a tous des secrets et des problèmes. On lutte tous de temps en temps. Le Psaume 119:96 nous dit: “Rien n’est parfait, sauf la parole de Dieu.” L’Ecclésiaste 7:20 dit: “Il n’y a personne sur terre qui fasse toujours ce qui est juste et qui ne commette jamais d’erreur. » Une foi authentique signifie qu’on admet que, de ce côté-ci du ciel, on ne sera jamais parfaits, qu’on refuse de mentir ou de laisser les autres croire qu’on est quelqu’un qu’on n’est pas. Ensuite, on peut regarder les autres avec bienveillance et compassion. La vraie spiritualité, c’est d’accepter le fait qu’on est tous des gens imparfaits qui essaient de servir un Dieu parfait. On fait tous de notre mieux. Ce n’est pas grave de ne pas être parfait. Notre cheminement avec le Christ ne consiste pas à apprendre à colorier sans dépasser les lignes, mais à prendre plaisir à colorier. Peut-être qu’aujourd’hui, on peut arrêter d’être si durs avec les autres et avec nous-mêmes et réaliser que chacun fait de son mieux avec l’aide du Saint-Esprit. Enfin, gardons les yeux fixés sur Jésus. Hébreux 12:1-2: “Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi.” On doit se rappeler qu’aucun être humain ne peut répondre à nos besoins comme seul Dieu le peut. Détournons notre regard des personnes imparfaites qui nous entourent et tournons-le vers un Dieu parfait qui est la seule source véritable et fiable de joie et de bonheur dans nos vies.

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