>>>Regardez ! C’est un humain !
Dernièrement durant notre visite au Kenya pour voir notre fils, nous avons eu l’occasion de notre vie : nous avons fait un safari.
Nous n’avons pas vu Tarzan, mais ce que j’ai vu m’a touché. Les animaux « en direct » sont beaucoup plus impressionnants que les images télévisées sur canal Hippopotame.
Le voyage sur les routes pleines de cailloux et de trous a presque disloqué mes dents…En approchant la réserve d’animaux, des plaines sèches s’étendaient sur de longs kilomètres avant de grimper vers les hauteurs mystérieuses du mont Kilimandjaro, en partie voilé par les nuages.
Le missionnaire David Livingston disait avoir vu la fumée d’un millier de feu de camps où les gens n’avaient pas encore entendu parler du Seigneur Jésus. J’avais l’impression de voir un peu de la même chose, mais là c’était des dizaines de tourbillons de poussière, tournoyant vers le ciel jusqu’à ce qu’ils se dispersent et disparaissent après leur danse folle.
Et les animaux ! Par milliers ! Eléphants, girafes, zébres, hyènes, gazelles, hippopotames. La liste pourrait continuer longtemps.
Certains étaient beaux comme tout. Mais si vous voulez parler de laideur c’est difficile de trouver pire qu’un gnou. J’ai fait une belle photo d’une de ces créatures qui ressemblent à un bison. Il était dans la mare jusqu’au cou. Nous n’osions pas quitter le 4 x 4 de notre fils.
Les animaux ont l’habitude des visiteurs et nous ne semblions pas les gêner à moins de trop nous en approcher. Je ne pouvais pas m’empêcher de me demander si les bêtes se parlaient les unes aux autres à propos des touristes.
J’imaginais le gnou disant tout bas à son épouse gnou : » Regarde-moi cela, Marie ! Celui-là avec les cheveux gris qui prend notre photo. As-tu jamais vu un être humain plus laid que lui ? «
Plus tard nous avons rejoint des camionnettes qui avaient repéré un groupe de lions au loin. Chacun brandissait son appareil photo et papotait avec enthousiasme : » Regardez, en voilà un autre ! Et un petit. O, comme il est mignon ! Et là. Une hyène se dirige vers eux. Elle ne s’approchera pas trop « .
Et si les lions faisaient leurs petits commentaires en même temps ? » Hep, Alice ! Regarde le petit gros à droite. Je crois qu’il sera délicieux avec un peu de beurre et d’ail si on le cuit une heure à haute température. Et ce grand gaillard ! Moi, je ferais une grillade avec lui. Et celui-là avec l’air un peu bête. Oui, avec les cheveux gris. Il doit être Américain. Nous serons obligés de le faire bouillir longtemps. Il ne sera pas trop facile à digérer« .
Les bêtes ont peut-être leurs propres perspectives. Si nous pouvions nous voir comme ils nous voient, cela pourrait nous choquer. Voila le commentaire de Robert Burns, Ecossais, à propos d’une femme orgueilleuse qui portait un bonnet très voyant dans l’église un dimanche, il y a quelques centaines d’années de cela. Un pou se promenait sur le bonnet.
» Que Dieu nous donne le pouvoir de nous voir nous-mêmes comme les autres nous voient. Il nous épargnera beaucoup de gaffes « . ( » A un pou » par Robert Burns).
Un des meilleurs cadeaux que Dieu nous ait jamais donné est un bon ami (ou mari ou femme) qui nous aime et nous dira avec douceur quand nous sommes stupides ou pommés. Je ne parle pas de ces âmes arrogantes qui croient que leur appel dans la vie est de remettre tous les autres en ordre. Une femme a dit : » Je dis simplement ce que je pense « . Ca va, si ce que tu penses vaut la peine d’être dit.
Mais je parle des gens spirituels, bien équilibrés et de bon jugement qui nous aiment assez pour nous dire quand ca ne va pas. » Mieux vaux reprendre ouvertement quelqu’un, que se taire par amitié. Un ami qui vous blesse vous prouve par-là sa fidélité. L’homme s’affine au contact de son prochain tout comme le fer se polit par le fer… » (Prov. 27 : 16, 17, Semeur).
Vous êtes béni si vous avez un ami qui vous aime comme ca. Vous êtes encore plus béni si vous avez le bon sens de l’écouter et de réfléchir.
De voir nous-mêmes comme les autres nous voir…
Vous êtes-vous déjà demandé comment Dieu vous voit ? Nous n’aimons pas trop y penser parce que nous sommes tellement conscients de nos faiblesses. Mais je me demande…
Autrefois, je me tenais à coté du lit de mes enfants pour les regarder pendant qu’ils dormaient. Durant la journée ils faisaient tant de bêtises que nous avions du mal à suivre. Mais en les regardant alors qu’ils dormaient paisiblement, mon coeur s’est rempli d’amour et de gratitude envers le Seigneur de me les avoir donnés.
Je me demande si le Seigneur se tient au pied de notre lit pour nous regarder ? Il ne voit probablement pas ce que nous voyons. » Car l’Eternel prend plaisir en son peuple… » (Ps. 149 :4).
Je ne sais pas si les lions et les hippopotames ont leurs opinions me concernant, mais j’espère de tout coeur que j’ai l’humilité d’écouter les suggestions de quelqu’un qui m’aime. Et Seigneur, donne-nous des yeux pour voir comment Tu nous vois.