Surmonter l’amertume

Nelson Mandela avait toutes les raisons du monde d’être un homme amer et en colère, enfermé en prison pendant 27 ans. Mais écoute cette déclaration incroyable: « En franchissant la porte qui me menait vers la liberté, je savais que si je ne laissais pas derrière moi mon amertume et ma haine, je serais toujours en prison.”  Surmonter l’amertume est l’un des défis les plus importants auxquels nous sommes confrontés dans la vie. À tel point que Paul nous exhorte dans Hébreux 12:15: “Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu et à ce qu’aucune racine amère ne pousse et ne cause du tort à plusieurs.” L’amertume est une racine. Si les racines sont entretenues (arrosées, protégées, nourries et soignées), elles s’enfoncent et se renforcent. Si on ne s’en occupe pas rapidement, elles sont difficiles à arracher. La force de l’offense continuera de croître. Francis Frangipane a donné une excellente définition de l’amertume: “L’amertume est une vengeance inassouvie.” L’amertume est la plus forte des forteresses dans la vie d’un chrétien. Elle ne nous rapproche jamais de Dieu. Elle peut devenir ce qui nous définit en tant que personne, surtout en vieillissant.  L’amertume se souvient des détails. Elle se souvient du moment, du lieu et du ton de la voix de la personne qui a dit ou fait quelque chose qui nous a blessés. Le simple fait de mentionner son nom ou de voir sa photo sur Facebook peut raviver de mauvais souvenirs.  Quand on respire l’amertume, elle étouffe nos émotions et notre esprit. C’est comme si on portait un poids énorme partout où on va. On pense qu’on fait du mal à l’autre personne par notre manque de pardon, alors qu’en réalité, elle ne pense pas du tout à nous. En fait, dans 9 cas sur 10, elle ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal. Surmonter l’amertume est en partie un choix.  On doit décider si on veut continuer à être amer ou si on veut aller mieux. Voici plusieurs façons de résister à l’amertume. D’abord, on doit accepter ce qui ne peut pas être changé. Accepter ne veut pas dire qu’on ne ressent pas la douleur et la souffrance de notre situation. Accepter ne veut pas dire qu’on pense que ce qui s’est passé est bien. Accepter signifie simplement qu’on sait qu’on ne peut pas changer la situation et qu’on doit aller de l’avant avec une nouvelle réalité. Ensuite, on doit changer notre point de vue. Jésus a dit que notre capacité à voir correctement est une autre clé pour se libérer de la tromperie. Souvent, quand on est offensé, on se voit comme une victime et on blâme ceux qui nous ont fait du mal. On justifie notre amertume, notre manque de pardon, notre colère, notre envie et notre ressentiment lorsqu’ils refont surface. Parfois, on en veut même à ceux qui nous rappellent ceux qui nous ont fait du mal. On ne peut pas contrôler ce que les autres disent ou font, on peut seulement contrôler notre réaction. Troisièmement, on peut ouvrir notre cœur à Dieu au milieu de notre souffrance. Psaume 50:15: “Invoque-moi au jour de la détresse, je te délivrerai, et tu me glorifieras.” On ne se concentre pas sur la souffrance, on se concentre sur Dieu dans la prière. On parle à Dieu et on continue de lui parler. Quatrièmement, on compte sur le Saint-Esprit. C’est presque impossible de pardonner sans l’aide du Saint-Esprit dans nos vies. Dans presque toutes les situations, on ne peut pas pardonner quelqu’un tout seul; la blessure est trop profonde. Dans le contexte du pardon, Jean écrit dans Jean 20:22,23: “Et avec cela, Jésus souffla sur eux et dit: “Recevez le Saint-Esprit. Si vous pardonnez les péchés de quelqu’un, ses péchés lui sont pardonnés; si vous ne les pardonnez pas, ils ne lui sont pas pardonnés.” Cinquièmement, on doit choisir de pardonner. On peut admettre qu’on a blessé quelqu’un, qu’on a été offensé. On peut donner à Dieu la permission de changer nos sentiments en priant: “Père, je te donne la permission de guérir mes émotions. Je ne veux plus porter ce fardeau. J’ouvre mon cœur à ta guérison. Amen.” Quand on fait ça, on respire l’air frais de la liberté et on avance dans la vie. La vie est trop courte pour rester amer. Le pardon ne rend pas l’autre juste, il nous libère. Sixièmement, on remet l’offenseur à Dieu.  Quand quelqu’un nous blesse, on veut lui faire autant de mal qu’il nous en a fait. Mais pardonner, c’est renoncer à notre “droit” de nous venger. Ce n’est pas à nous de faire payer quelqu’un. Romains 12:19: « Ne vous vengez pas, mes amis, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: “À moi la vengeance, à moi la rétribution,” dit le Seigneur.”  Enfin, on doit se concentrer sur l’avenir. Il est utile d’analyser et de revoir notre passé, tout comme il est utile de jeter un coup d’œil de temps en temps dans le rétroviseur de notre voiture. Mais il y a un moment où il faut détourner les yeux du rétroviseur et regarder la route devant nous. Choisissons de lâcher prise et de laisser Dieu s’occuper de l’offense qu’on a subie aujourd’hui.

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