Un ours sur le dos

Auteur: David Porter

Je n’ai jamais été trop motivé pour courir, à moins d’avoir un ballon et que quelqu’un me poursuive, ou alors que je poursuis à mon tour quelqu’un qui lui aussi ait un ballon. Ca c’était agréable pour moi.

Les meetings d’athlétisme par contre étaient à mon avis un gaspillage de temps.

Vous courez et il n’y a rien pour attirer votre attention, si ce n’est des douleurs dans vos poumons et dans vos jambes. Malgré cela, notre entraîneur de foot croyait que nous devions tous y participer pour rester en forme pour la saison de foot en automne.

Je jetais donc le poids et le disque et j’ai supporté les courses qui nous étaient demandé, mais pas avec joie. Le pire était les jours de meetings d’athlétisme quand le « coach » décidait que tous ceux qui n’avaient pas couru lors d’un autre évènement devait ce jour-là courir les 800 mètres. Aaaugh !

Normalement nous étions environs une demi-douzaine de notre école, obligé de subir cette punition inhumaine. On n’était pas obligé de regarder la couleur de l’uniforme pour savoir qui nous étions. Nous étions ce petit troupeau à la fin du groupe des coureurs. Le but n’était pas de gagner. Nous évitions de terminer le tout dernier dans la course.

Ce n’était pas trop difficile parce qu’il y avait souvent un ou deux petits gros avec nous. Nous trottions lentement jusqu’à la fin du cours. Puis juste à la fin nous sprintions (enfin nous trottions un peu plus vite) vers l’arrivée, laissant le petit gros derrière nous.

Un jour mon ami (on l’appelait « Bug » CAD « insecte ») m’a confié avant la course, « Aujourd’hui, je vais vraiment courir. Je vais essayer décrocher une des premières places. » J’étais impressionné.

Le pistolet donna le départ et voilà « Bug » parmi les coureurs de tête pour les premiers 2

Malheureusement mon ami ambitieux avait oublié quelque chose d’important : pour courir 800 mètres il est nécessaire de travailler et de se préparer.

 » Vouloir  » n’est pas suffisant, votre corps doit être préparé. Bug devenait pâle, comme le soleil qui apparaît tardivement en fin d’après-midi, un jour d’hiver. Nous avions une expression pour ce qui lui arrivait : un ours est monté sur son dos !

Bientôt d’autres concurrents commençaient de dépasser mon ami, au visage écarlate, qui aspirait l’air violemment, Quant à mon tour en petites foulées je l’ai dépassé !

Je dirai ceci pour lui le concernant : il a terminé la course, mais le tout dernier. Même le petit gros l’a battu.

C’est difficile de courir avec un ours au dos. Un  » vieil entraîneur  » d’athlétisme ‘’ plein de sagesse nous donne ce conseil, « rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus » (Hébreux 12: 1, 2. )

Des ours terribles

J’ai remarqué qu’il y avait quelques ours qui me ralentissent dans ma course pour le Seigneur. L’un d’eux est la tendance que j’ai à redouter lorsque que je dois faire certaines choses.

Par exemple, une semaine d’enseignement, des messages à préparer pour un camp de jeunes, un article que je dois écrire, et tout ce travail de bureau qui reste si longtemps sur mon bureau avant que m’en occupe. (Vous le reconnaissez facilement, parce qu’il est là depuis tellement longtemps qu’il y a des petites feuilles vertes qui y pousse).

J’agonise et puis je le fais. Après je pense,  » Ce n’était pas si mal que cela ! C’était même assez enthousiasmant. Pourquoi le craignais-je ?  »

N’ait pas peur David ! « Aides-moi Seigneur par ton Esprit. » N’ayez pas peur ! Anticipez avec joie ces occasions que le Seigneur vous donne.

Avez-vous des ours qui vous ralentissent dans votre course pour le Seigneur ? Une attitude pleine de doute ? Une langue qui n’arrête pas de critiquer ? Une vie vécue et centrée jour après jour sur vous-même ?

Quand les soucis et la frustration remplace la joie ? Une recherche constante pour accomplir quelque chose d’éclatant qui puisse vous rendre heureux, tout en oubliant les petites joies de tous les jours ? Un péché caché ? Une paresse en ce qui concerne la prière et l’étude de la Parole ?

Courir pour gagner !

Mettez de côté ces poids. Vous ne pouvez pas courir dans cet état, comme

vous êtes ! Demandez donc au Seigneur qu’il vous donne le pouvoir de

vaincre ces tendances, de ne plus vivre avec ce grand ours sur votre dos.

Il ne descendra pas de son plein gré. Chaque jour vous devez prendre la

décision qu’il doit descendre de votre dos et de l’obliger ainsi à vous quitter, et ce jusqu’au moment effectif ou il vous quittera et ira grimper sur le dos d’un autre.

Cela s’appelle la maîtrise de soi, et c’est un des fruits qui résulte d’une vie remplie de l’Esprit Saint. Le but de ce course n’a pas seulement comme objectif de vous éviter de perdre, mais de vous inciter à :  » Courez de manière à obtenir le prix,  » crie Paul  » l’entraîneur  » (1Cor. 9 : 24). Nous sommes motivés parce que nous regardons le Seigneur Jésus chaque jour.

Nous voulons gagner. Nous ne courons pas seulement pour battre les moins rapids !

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