Vous voulez des enfants, hein ?–2eme partie
4. Prenez le temps d’avoir des activités avec vos enfants. Deux souvenirs se sont gravés dans ma mémoire d’enfant. Mon papa aimait la chasse et il me prenait souvent avec lui pour y aller, de même qu’à la pêche. Et il aimait le sport : je me souviens très bien de l’époque où il jouait au base-ball avec nous et venait assister à mes matchs.
J’ai décidé d’être présent pour mes enfants, non seulement pour les choses « spirituelles » mais aussi pour ce qu’ils aimaient faire, eux. Voilà pourquoi on a pu me voir dans les gradins durant des centaines de matchs de football, de volley ou de basket, auxquels mes enfants participaient…
J’ai crié contre les arbitres jusqu’à ce que ma femme me persuade que ce n’était pas un bon témoignage. C’était pourtant évident qu’ils favorisaient l’équipe adverse ! Un aveugle aurait pu le voir.
J’ai aussi passé beaucoup de mon temps libre à faire moi-même du sport avec mes enfants, à leur lire des livres et à me livrer avec eux à des tas de choses intéressantes.
Je voulais leur montrer à quel point je les aimais. (Et je dois admettre que j’aimais jouer, moi aussi !)
J’ai laissé tomber des hobbies que j’aurais peut-être aimé pratiquer seul ou avec des amis. Mais pour moi, ces moments passés avec mes enfants sont des trésors d’une valeur inestimable. Je me réjouis de ces souvenirs aujourd’hui encore.
5. Apprenez-leur à être responsables en leur donnant des tâches à leur portée. Vous pouvez même les rémunérer, mais demandez-leur des comptes. Qu’ils apprennent de leurs parents à faire ce qu’il faut, comme il le faut.
6. Montrez votre amour pour votre épouse devant les enfants, monsieur ! Faites-lui beaucoup de bisous et de câlins pour que les enfants puissent voir votre amour (et parce que c’est agréable !)
Et n’utilisez JAMAIS vos enfants pour essayer de gagner des points contre votre conjoint. Les enfants n’ont pas de place dans les querelles des adultes. Ne parlez jamais contre votre mari ou votre épouse en présence de vos petits. Monsieur, n’acceptez jamais non plus qu’un de vos enfants manque de respect envers sa maman.
En dernier recours, c’est au mari d’assurer la discipline des enfants, mais en se gardant de tout abus. Crier sans cesse ou frapper vos enfants au point qu’ils doivent cacher leurs bleus quand ils vont à l’école, n’est pas de la discipline — c’est de l’abus.
Le père doit non seulement veiller à ce que sa parole soit respectée, mais aussi celle de la mère. Le père n’est pas non plus un tyran. Ses enfants l’aiment parce qu’il gagne leur affection. Néanmoins, ils savent que quand leur père dit quelque chose, il vaut mieux le faire, parce que les conséquences de la désobéissance sont plus désagréables que la joie de montrer à son papa qu’on n’a pas besoin d’être réprimandé.
Et en tant que parents, souvenez-vous que les enfants maîtrisent la manipulation. Ce sont des maîtres dans ce domaine. Ils savent quel parent est le plus disposé à dire
« oui ». Ils sont capables de redemander à maman, s’ils ne sont pas d’accord avec le « non » de papa. S’ils utilisent cette astuce, la réponse « non » devrait suivre automatiquement.
Si vous n’êtes pas d’accord avec ce que votre partenaire a dit aux enfants, discutez-en plus tard en privé, parce que si ces petits malins voient une occasion d’arriver à leurs fins, ils exploiteront au maximum la brèche ouverte entre les parents.
C’est dommage, mais il y a des parents qui aiment davantage leurs enfants que leur conjoint. Ils veulent que les enfants les aiment plus que l’autre parent, alors ils prennent l’attitude du « bon » et font passer leur conjoint pour « mauvais » aux yeux des enfants.
Qui pâtit d’une telle situation ? Les enfants ET la confiance entre le mari et sa femme.
7. Aimez-les de tout votre coeur. Faites-leur mille câlins et petits bisous. (Il viendra un jour où ils se considéreront comme trop grands et où les bisous seront rationnés, alors profitez-en pendant qu’ils sont petits !) Faites tout ce que vous pouvez pour les élever dans les voies du Seigneur. Aimez votre partenaire de tout votre coeur devant vos enfants parce que c’est une merveilleuse préparation pour leur propre mariage.
Ah, les enfants ! Je vous en souhaite une maison pleine. Et une tonne de patience. Mais plus que tout, je vous souhaite à vous et votre épouse un seul coeur pour les élever dans la joie, la sagesse et l’amour du Seigneur Jésus.
Un foyer dysfonctionnel
J’ai grandi dans un foyer où ma mère avait des problèmes de nerfs. Elle criait beaucoup et parfois, je pense, ses fessés étaient exagérées. Entre sa dépression et sa colère, mon frère, ma soeur et moi avions peur de la contrarier.
Papa ne disait pas grand-chose. Il était calme, mais il travaillait à 90 kilomètres de la maison, voilà pourquoi il se levait très tôt le matin et se couchait tôt le soir durant la semaine. Pour cette raison, nous les enfants, nous avions beaucoup plus affaire à maman qu’à papa.
Je ne sais pas s’il aurait pu changer quelque chose ou non. Je suis très reconnaissant à cette femme qui m’a mis au monde et qui a fait tant de bonnes choses pour moi. Je sais qu’elle nous aimait. Mais, j’avoue qu’il m’a fallu des décennies pour la comprendre, ou au moins pour saisir son problème.
Nous, ses enfants, nous étions affectés par cette situation. Le Seigneur m’a instruit et guéri. Il a changé le mal en bien parce qu’il m’a donné de la compréhension et de la compassion pour les enfants qui vivent dans une telle ambiance.
J’avais cependant besoin de la grâce de Dieu. Je vois toujours des traces de rébellion chez ma soeur, qui n’est pas chrétienne, et je sais qu’une partie de cette frustration trouve ses origines dans le conflit avec maman.
Les parents ont une grande responsabilité. S’ils voient qu’ils sont en train de perdre le contrôle de leur propre vie et que cela commence à retomber sur les enfants, il faut demander de l’aide. Il faut admettre qu’on est trop faible face à cette épreuve et chercher la grâce de Dieu. Qu’ils trouvent quelqu’un pour les conseiller.
Peut-être pourriez-vous être une personne qui soutient ceux qui ont perdu la maîtrise de leur vie. Dans notre situation, c’était Mamie Deloney qui a été utilisée par Dieu pour intervenir dans notre foyer, montrer beaucoup de patience à l’égard de maman et nous diriger vers le Seigneur.
Qui sait si le Seigneur ne vous a pas mis dans une position clé en vue d’aider un parent ou un ami ? Nos enfants sont tellement importants ! En tant que pasteur, j’entends des histoires à faire pleurer et je sais que beaucoup d’enfants subissent les conséquences du divorce de leurs parents, ou vivent dans un foyer où règne la crainte.
Que le Seigneur envoie un esprit de guérison dans nos familles. Nos enfants en ont terriblement besoin.
article tiré du livre–Le livre que vous auriez dû lire avant de vous marier: (Mais il n’est pas trop tard)
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