Au secours, je suis anxieux!

Paul écrit dans Philippiens 4:6: « Ne vous inquiétez de rien ».  C’est plus facile à dire qu’à faire! Il a été écrit: “Aucune anxiété ne change quoi que ce soit à ce qui va se passer.” Mais pourquoi sommes-nous anxieux? Comment un chrétien peut-il faire face à l’anxiété?  Quelle est la place de Dieu?  Que faisons-nous? Nous croyons que Dieu peut nous guérir de tout, en particulier dans le domaine émotionnel, car rien n’est impossible à Dieu.  Notre foi en Dieu est forte, mais nous luttons toujours contre la peur et l’anxiété.  Nous pouvons être épuisés à force d’essayer d’être plus forts que ce que nous ressentons.  Nous nous retrouvons au bout du rouleau, à quatre pattes, suppliant et implorant Dieu de nous soulager.  Nous faisons écho à la prière de David dans Psaumes 13:1,2: “Jusques à quand, Éternel! m’oublieras-tu sans cesse? Jusques à quand me cacheras-tu ta face.  Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme, Et chaque jour des chagrins dans mon coeur? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi?  La réponse n’est pas noire ou blanche.  Combien de fois avons-nous entendu quelqu’un dire: « Eh bien, tu dois simplement prier davantage à ce sujet, tu dois remettre cela au Seigneur. »   La prière et la lecture de la Parole de Dieu sont un excellent point de départ, mais nous pouvons avoir une foi solide et rester anxieux.  Lorsque nous sommes anxieux, ce n’est pas le reflet de notre manque de foi.  La guérison peut se produire en un instant, par exemple au milieu d’une réunion d’adoration, mais elle peut aussi se produire à travers un processus combinant la prière, la recherche d’un conseil chrétien et la consultation d’un médecin.  Dieu ne condamne ni ne rejette jamais le recours aux médecins ou à la médecine.  Nous devons identifier ce qui déclenche notre anxiété.   Il peut s’agir d’une personne, d’un conflit dans une relation, d’un diagnostic de santé négatif, du fait de regarder les nouvelles, des médias sociaux ou de se comparer aux autres.  Il est utile de noter ce qui déclenche l’anxiété et de s’y référer de temps en temps. Nous devons prendre soin de nous en apprenant à manger sainement, en faisant de l’exercice physique, en dormant suffisamment, en nous relaxant, en utilisant des techniques de gestion du stress, en riant et en faisant des choses qui nous plaisent en priorité.  Le processus est tout sauf facile ou formulé, mais il nous permettra de retrouver lentement ce dont Paul parlait dans Philippiens 4:7: “Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus Christ.”  Réalisons aussi que nous ne sommes pas seuls dans notre anxiété.  Dieu est avec nous.  Jésus a dit dans Jean 16:33: “Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.”  Jésus savait ce que c’était que de se sentir accablé.  De se sentir anxieux. Il connaissait la douleur et la souffrance. Le chemin vers la guérison peut être lent et désordonné.  Notre foi ne supprime pas la voix du monologue intérieur négatif.  Nous avons de bons et de mauvais jours.  La clé, lorsque nous passons une mauvaise journée, n’est pas de revenir au point de départ, mais à l’endroit où nous nous sommes arrêtés.  Dieu nous rencontre toujours là où nous en sommes.  Et n’oublions pas que nous n’avons pas besoin d’être parfaits pour que Dieu se serve de nous.  Dieu peut utiliser des personnes anxieuses pour inspirer, diriger et aimer les autres.   En fait, nous pouvons être les plus efficaces dans le ministère lorsque nous sommes les plus faibles.  C’est un paradoxe : la chose même dont nous pensons qu’elle va repousser les gens et les éloigner, est la chose même qui les attire vers nous, la reconnaissance de notre blessure et de notre douleur.  Peut-être que notre plus grand ministère aujourd’hui est simplement d’être ouvert à propos de quelque chose qui nous blesse, car nous ne savons jamais qui a besoin d’être guéri autour de nous.