La plus grande vengeance
La plus grande vengeance que nous puissions prendre sur une personne qui nous a fait du mal est de lui pardonner. Nous pardonnons parce que le pardon ne rend pas l’autre personne juste, le pardon nous libère. Il a été écrit: « Si nous passons notre temps à espérer que quelqu’un subisse les conséquences de ce qu’il a fait dans notre cœur, alors nous lui permettons de nous blesser une seconde fois dans notre esprit. » Nous pardonnons parce que le pardon ouvre la porte à Dieu pour qu’il travaille sur la personne qui nous a blessés et la change. Quelle plus grande vengeance que d’être libéré de notre propre amertume et de voir la personne qui nous a blessé changée ? Tout commence par le pardon ou, plus précisément, par le « pardon unilatéral », c’est-à-dire un pardon qui émane de celui qui pardonne. C’est un pardon qui n’attend pas la confession et les excuses de l’offenseur! Il s’agit d’un pardon unilatéral, dans la mesure où l’autre personne ne le demande pas et ne se rend même pas compte qu’elle en a besoin. Nous pensons, sinon disons, que nous pardonnerons à quelqu’un s’il vient à genoux, criant de repentance et nous implorant pardon. Si nous pensons cela, nous attendrons longtemps! 9 fois sur 10, la personne qui nous a blessé ne pense pas du tout avoir fait quelque chose de mal! Elle continue à vivre sa vie, sans se préoccuper de la blessure que nous ressentons au plus profond de notre cœur. Pourtant, Dieu nous appelle à prendre l’initiative de pardonner sans attendre que l’autre vienne nous demander pardon. Jésus est sur la croix et dit en Luc 23:34: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Nous avons du mal avec cette phrase car nous pensons que si nous pardonnons unilatéralement à quelqu’un, cela enlève la responsabilité de la personne qui nous a offensés. Non, cela ouvre la porte à Dieu pour qu’il entre dans leur vie, qu’il y travaille et qu’il les convainque du mal qu’ils nous ont fait. Seul le Saint-Esprit peut changer les gens. D’une certaine manière, tant que nous n’aurons pas pardonné, cette personne restera liée à son péché contre nous. Qu’elle reçoive ou non le pardon, qu’elle l’accepte ou non, qu’elle vive ou non dans ce contexte, nous ne le saurons jamais. Notre rôle est de pardonner librement et sans attendre qu’on nous le demande.