La vraie spiritualité
La réalité, c’est que nous sommes tous imparfaits, nous sommes tous un désordre. Nous avons une foi désordonnée. Aucun de nous n’est celui qu’il semble être. Nous avons tous des secrets. Nous avons tous des problèmes. Nous luttons tous de temps en temps. Romains 3:10 : “Il n’y a point de juste, Pas même un seul.” Bien que la plupart d’entre nous s’efforcent de grandir spirituellement et d’atteindre un niveau de maturité spirituelle qui plaise au Seigneur, la réalité est que nos vies chrétiennes sont faites de sommets et de vallées, de hauts et de bas, de victoires et de défaites. Lorsque quelqu’un d’autre traverse une période de creux spirituel, nous nous demandons comment cela est possible et remercions Dieu, « nous ne sommes pas comme eux ». Mais lorsque nous traversons une période creuse, nous recherchons désespérément l’acceptation, l’amour, la patience et l’intérêt des autres. La vraie spiritualité, c’est le refus de faire semblant, de mentir ou de permettre aux autres de croire que nous sommes quelque chose que nous ne sommes pas. Nous nous bombardons de livres, de podcasts, de prédications et de séminaires qui nous convainquent que le vrai christianisme consiste à être parfait. La vraie spiritualité consiste à faire face à la réalité : nous sommes tous des personnes imparfaites qui essaient de servir un Dieu parfait. Nous faisons tous de notre mieux. Notre marche avec le Christ ne consiste pas à apprendre à colorier selon les lignes, mais à la joie de colorier. Notre foi n’est pas tant une foi croyante qu’une foi d’appartenance. La croyance est importante. Nous nous appuyons sur le fondement de ce que nous croyons. Mais ce qui est tout aussi important que ce en quoi nous croyons, c’est ce à quoi nous appartenons, c’est-à-dire la famille de Dieu. Si nous luttons contre notre mariage ou notre dépendance, si nous doutons de notre foi ou si nous avons un passé mouvementé, nous appartenons à la famille. Une foi authentique commence par le fait d’admettre que nous n’aurons jamais tout à fait raison. Mike Yaconelli écrit dans son livre « Messy Spirituality » : « La spiritualité n’est pas une formule; ce n’est pas un test. C’est une relation. La spiritualité n’est pas une question de compétence, c’est une question d’intimité. La spiritualité n’est pas une question de perfection, c’est une question de connexion. Le chemin de la vie spirituelle commence là où nous sommes, dans le désordre de notre vie. Accepter la réalité de nos vies brisées et imparfaites est le début de la spiritualité, non pas parce que la vie spirituelle supprimera nos défauts, mais parce que nous laissons tomber la recherche de la perfection et cherchons plutôt Dieu, celui qui est présent dans l’enchevêtrement de nos vies. La spiritualité ne consiste pas à être fixé; il s’agit d’être présent par Dieu dans le désordre de notre non-fixité.” Nous pouvons être reconnaissants que lorsque nous sommes imparfaits et que nous mettons le désordre dans nos vies, nous avons un Dieu qui ne s’en va pas et ne nous abandonne pas, mais qui entre dans notre désordre et qui nous sauve et nous restaure.