Peur de la mort

Chacun d’entre nous est en phase terminale. Certains peuvent mourir dans une semaine, un jour ou un mois, mais tout le monde est en phase terminale.  Personne ne vivra éternellement sur cette planète.  Ne sommes-nous pas encouragés?  La mort n’est pas un sujet facile à aborder.  Si nous en doutons, essayez de vous tourner vers la personne à côté de nous lors d’un dîner et demandez-lui: “Alors, qu’est-ce que tu penses de la mort?” Quelqu’un a dit un jour: “Je n’ai pas peur de la mort; je ne veux simplement pas être là quand elle arrivera.”  Nous avons tous, de temps en temps, peur de la mort.  Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une obsession morbide ou d’une chose à laquelle nous pensons tout le temps, mais de temps en temps, des sentiments d’inquiétude et de peur peuvent nous envahir à l’idée qu’un jour nous mourrons. Francis Bacon a écrit un jour: « Les hommes craignent la mort comme les enfants craignent l’obscurité.” Nous ne sommes pas tout à fait sûrs de ce qui se passe après notre mort. Certaines personnes n’ont pas peur de la mort, mais elles ont peur du processus de la mort. Il peut être accablant de penser à la lente détérioration de notre esprit et de notre corps ou aux douleurs d’un cancer imparable. Nous craignons de devenir un fardeau pour notre famille et nos amis, de nous faire dire des « demi-vérités » pour tenter de ne pas nous accabler, de perdre le contrôle de nos mouvements et de notre capacité à parler. Nous nous entendons dire: « J’espère que le processus de mort ne durera pas longtemps. J’espère que je mourrai soudainement, par exemple d’une crise cardiaque, et non pas après une longue et douloureuse maladie.” La pensée de la mort peut nous faire passer d’un léger malaise émotionnel à une peur, eh bien, une peur bleue. Nous ne pouvons pas accepter ou embrasser la mort. Nous la combattons, nous la détestons, nous la méprisons. Au moment même où nous pensons devenir une aide, une force, un avantage pour le monde, prêts à vivre, nous mourons, ce qui peut être frustrant. A.W. Tozer a écrit un jour: “La vie est une répétition courte et fiévreuse pour un concert que nous ne pouvons pas rester à donner. Au moment même où nous acquérons une certaine maîtrise, nous sommes contraints de déposer nos instruments.” En tant que chrétiens, il existe une dichotomie constante entre notre vision de la vie et de la mort. Nos vies sont temporaires, comme nous le dit Jacques dans Jacques 4:14: “Quelle est votre vie? Vous êtes un brouillard qui apparaît pour un peu de temps et qui disparaît ensuite.” On a un jour demandé à Billy Graham quelle était la chose la plus surprenante dans la vie. Il a répondu en disant: « C’est la brièveté.” D’un autre côté, la Bible partage continuellement avec nous que nos vies sont éternelles.  Nous aspirons à vivre sur cette terre, mais l’éternité nous attend en tant que disciples de Jésus. Jésus a dit dans Jean 14:2,3:  “Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.” Paul écrit dans 2 Corinthiens 5:8: « Être absent du corps, c’est être présent auprès du Seigneur.” David nous assure dans Psaumes 23:6 qu’après notre mort, nous vivrons dans la maison du Seigneur pour toujours.  Pour surmonter notre peur de la mort, nous devons laisser la réalité du ciel maîtriser notre peur.  Le meilleur est encore à venir.  Nous vivrons dans l’éternité avec le Père où nous serons libérés de la douleur, du chagrin, de la souffrance, de la dépression et de la peur.  Paul écrit dans Philippiens 1:21-23:  “car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon oeuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés: j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur.” Nous allons de l’avant et de l’arrière avec nos émotions, nous montons et descendons, d’une part en craignant la mort et d’autre part en nous réjouissant de voir le Christ un jour. Jésus a dit dans Jean 11:25,26: « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit en croyant en moi ne mourra jamais. Croyez-vous cela?” Croyons-nous vraiment que nous aurons la vie éternelle ou non?  Croyons-nous vraiment aux promesses de la parole de Dieu ou non? Croyons-nous, non seulement avec notre esprit, mais dans notre cœur, qu’un jour nous entrerons dans la présence de Dieu et que nous nous connecterons à lui pour toujour?  Ce n’est pas facile. Lorsque nous nous débattons avec ces émotions, nous pouvons savoir que Dieu comprend.  C’est l’une des raisons pour lesquelles Dieu a envoyé son Fils Jésus pour nous aider à faire face à notre peur de la mort. Hébreux 2:14-15 nous dit: “Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est à dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.” Nous pouvons quotidiennement entrer en présence de Dieu en partageant nos craintes et nos pensées sur la mort sans craindre d’être jugés ou punis.  Nous pouvons vivre avec le courage que Dieu nous donne car, comme l’écrit Paul dans 2 Timothée 1:8: « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit d’amour, de courage et de saine intelligence.” Lorsque notre peur de la mort vient frapper à la porte, nous pouvons demander à Jésus d’y répondre, puis demeurer dans sa paix qui dépasse toute compréhension.