Les 7 dernières paroles de Jésus

Savond-nous combien de temps le corps humain peut rester sans eau? Environ trois jours, voire une semaine.

La zone géographique où se déroulent la plupart des rencontres bibliques est une terre très aride, desséchée et stérile. À l’époque, l’eau était une question de vie ou de mort, car les gens mouraient littéralement de soif.

La Bible utilise la métaphore de la soif plusieurs reprises. 

Proverbes 25:25: “Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, Ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine.”

Jean 19:28-29: « Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Écriture fût accomplie: J’ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche.”

Commençons par les deux premiers mots: « Après cela ». Ce qui devrait nous amener à nous demander : « Après quoi ?”

Jean rapporte les tendres paroles de Jésus à sa mère dans les versets précédents, mais en comparant les autres récits évangéliques, nous pouvons établir l’ordre des sept courts cris de la croix.

Les trois premières paroles ont lieu entre 9 heures et midi: 

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. (Luc 23:34) 

« Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». (Luc 23:43)

« Femme, voici ton fils. (Jean 19:26)

De midi à 15 heures, il y eut des ténèbres sur le pays. 

C’est alors que Jésus prononça ses dernières paroles:

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu 27:46) 

« J’ai soif ». (Jean 19:28)

« C’est fini. (Jean 19:30)

« Je remets mon esprit entre tes mains. (Luc 23:46) 

Trois points importants sont à prendre en considération :

Jésus a achevé le sacrifice. 

Il n’est pas mort par hasard, il a achevé tout ce qu’il avait entrepris.

verset 28 : “Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Écriture fût accomplie: J’ai soif.”

Le mot “déjà” a l’idée de « même maintenant » ou plus littéralement « maintenant déjà ». « Accompli » signifie « accompli ou complet ; exécuter complètement jusqu’à la fin”.

Jésus n’est pas mort par accident; il a achevé tout ce qu’il avait entrepris. Nous voyons cet engagement du Christ à terminer dans Jean 17:3: “Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.”

Jésus a accompli les Écritures.

Au début de son ministère, dans Matthieu 5:17, Jésus a déclaré qu’il était venu pour « accomplir loi et les prophètes”.

C’est un peu comme si, juste avant de mourir, il avait consulté les Écritures et avait qu’il avait soif, accomplissant ainsi une autre promesse prophétique.

Il pensait davantage aux Écritures qu’à sa soif.

Il y a 28 prophéties différentes qui se sont accomplies pendant que le Christ était suspendu sur la croix.

Comme nous l’avons fait dans la dernière leçon, revenons au Psaume 22, un chant de David écrit environ mille ans avant Jésus-Christ. 

Regardons le verset 15: “Ma force se dessèche comme l’argile, Et ma langue s’attache à mon palais; Tu me réduis à la poussière de la mort.”

« J’ai soif » n’est qu’un mot en grec.

C’est le seul cri de la croix qui traite de la douleur personnelle de Jésus. Il nous rappelle qu’il est pleinement Dieu et pleinement homme.

De tous les cris du Sauveur, c’est celui qui révèle le plus son humanité.

Cette exclamation de soif va à l’encontre d’un faux enseignement appelé docétisme, qui enseignait qu’il « semblait » que Jésus était un homme.

Jésus est 100% Dieu et 100% homme.

Avant de quitter ce deuxième point, il y a un autre accomplissement absolument stupéfiant de l’Écriture que l’on trouve dans le Psaume 69:21.

Jésus a trouvé la satisfaction. 

Regardons le verset 29: “Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche.”

En fait, on a offert deux boissons à Jésus.

La première offre est venue vers 9 heures du matin, et il l’a refusée. 

Nous le voyons dans Matthieu 27:34: « Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel; mais, quand il l’eut goûté, il ne voulut pas boire.”

Lorsque du fiel ou de la myrrhe étaient mélangés au vin, ils atténuaient la douleur.

Jésus n’a pas voulu de sédatif ou d’anesthésiant parce qu’il voulait endurer toutes les atrocités et expérimenter toutes les douleurs liées au fait d’être notre substitut pour le péché.

Jésus n’a pas choisi la voie facile ou une issue sans douleur.

Il n’a pas cherché à s’endormir ou à fuir la réalité par le biais d’une substance. Jésus nous dit que le chemin pour le suivre pleinement ne sera pas facile.

Jean 15:20: “Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.”

À 15 heures, Jésus reçut une éponge imbibée d’un vin aigre provenant d’un seau que les soldats portaient avec eux. Il était rempli d’un type de vinaigre mélangé à de l’eau. 

C’était une boisson courante pour les esclaves et les soldats, et ils l’avaient avec eux car ils allaient rester assis au soleil sur le Calvaire pendant de nombreuses heures (bien qu’il fasse nuit depuis trois heures). 

Les soldats romains savaient que s’ils buvaient de l’eau pure, ils tomberaient malades à cause des bactéries, alors ils y mettaient du vinaigre pour tuer tous les microbes.  

Comme il provient d’un arbuste aux tiges basses et touffues, il était souvent utilisé comme un pinceau pour asperger le sang et purifier ainsi les gens de leurs péchés.

C’est ainsi que David le décrit dans le Psaume 51:7: “Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.”

1 Jean 1:7: « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.”

L’hysope est mentionnée pour la première fois dans l’Exode 12:22, lorsque l’agneau de la Pâque était sacrifié: « Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin. Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu’au matin.”

Plus tôt dans l’évangile de Jean, nous entendons les paroles de Jean le Baptiste lorsqu’il voit Jésus dans Jean 1:29: “Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.”

L’apôtre Paul reprend cette idée dans 1 Corinthiens 5:7: « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.”

L’hysope est également mentionnée dans le Lévitique 14, où elle était utilisée pour asperger un mélange de sang et d’eau sur une personne guérie de la lèpre.

Selon Hébreux 9:19, Moïse a aspergé le peuple de sang afin de le sceller dans une alliance avec Dieu.

Il est inhabituel que les soldats utilisent l’hysope et y attachent une éponge pour étancher la soif du crucifié. S’ils n’ont pas compris, les chefs religieux et d’autres personnes ont immédiatement établi des liens spirituels profonds avec l’hysope.

La tige pouvait mesurer jusqu’à trois pieds de long et, avec l’éponge, elle était portée à la bouche du Messie. De ses lèvres sortent les paroles de vie. Cette petite quantité de liquide aurait humidifié sa gorge suffisamment pour qu’il puisse achever les deux derniers cris.

Que pouvons-nous en tirer?

Nous devons avoir soif de justice.

Jésus l’a dit dans Matthieu 5:6: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!”

Dieu veut que nous désirions ardemment qu’il règne. 

Psaume 42:1-2: « Comme une biche soupire après des courants d’eau, Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant: Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu?”

Lorsque nous avons soif de Dieu et de ce qui compte pour lui, nous sommes comblés. 

Ce cri lancé depuis la croix nous montre que le Christ se soucie de nous.

Jésus comprend la soif, la douleur, la faiblesse et la solitude parce qu’il a tout vécu.

Hébreux 4:15: “Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.”

Ce cri de la croix nous rappelle que lorsque nous souffrons, nous avons un Sauveur qui compatit à notre faiblesse.

Les gens qui ne sont pas sauvés auront soif pour toujours.

La vérité est que ceux qui ne trouvent pas leur satisfaction dans le Christ maintenant passeront l’éternité en enfer où ils seront tourmentés par une soif inextinguible selon Luc 16:24: “Il s’écria: Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme.”

Nous devons avoir soif d’âmes comme Jésus l’a fait.

C’est pourquoi il est allé sur la croix. Jésus avait certainement soif physiquement et était sans doute déshydraté, mais sa plus grande soif est que les gens soient sauvés.

Demandons à Dieu une telle soif. Que nous ne soyons pas désaltérés tant que nous n’aurons pas vu des gens se convertir.

Ne soyons pas satisfaits tant que nous n’aurons pas vu les membres de notre famille, nos voisins, nos camarades de classe et nos collègues de travail être sauvés.

Pensez à une personne qui est loin de Dieu. Décidez d’avoir soif de cette personne jusqu’à ce qu’elle trouve sa satisfaction dans le Sauveur.

Que Dieu nous donne la soif profonde et desséchée de voir les gens sauvés, comme il l’a donné à l’apôtre Paul lorsqu’il a écrit ces mots dans Romains 9:2-3: “J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair.”

Romains 10:1: “Frères, le voeu de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés.”

Tout autour de nous, il y a des gens qui ont littéralement faim et soif. 

Regardons ce que Jésus a dit dans Matthieu 10:42: “Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.”

Matthieu 25:35-40: “Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront: Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.”

Nous ne serons pas satisfaits tant que  ne serons pas sauvés éternellement. 

Psaume 107:9: “Car il a satisfait l’âme altérée, Il a comblé de biens l’âme affamée.”

En d’autres termes, nous ne serons jamais satisfaits tant que le Sauveur n’aura pas effacé nos péchés: Nous ne serons jamais satisfaits tant que le Sauveur n’aura pas effacé nos péchés.

Certaines personnes tentent de satisfaire leur soif de sens et d’objectif par le biais d’une autre personne, de possessions, ou en recherchant le plaisir par le biais d’une substance ou d’une expérience… mais elles découvrent que leur âme est toujours assoiffée.

Jérémie 2:13: “Car mon peuple a commis un double péché: Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. »

Une citerne était un récipient qui recueillait l’eau de pluie et qui était souvent creusé dans un sol rocheux.

Dieu dit qu’ils ont mal agi de deux manières.

Tout d’abord, en le trahissant, ils ont quitté la source d’eau qui apporte la vie.

Deuxièmement, ils ont construit des récipients pour recueillir l’eau, mais ils n’ont pas fonctionné car ils étaient fissurés.

Il y a une autre fois dans l’Évangile de Jean où Jésus demande de l’eau.

Un jour, il s’est assis près d’un puits et a rencontré une femme blessée et errante. Il lui demande à boire et ils ont une conversation sur l’eau.

Ses antécédents sont louches et son péché est suspendu dans l’air, sale et fétide, et puis Jésus fait cette déclaration en Jean 4:10: “Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.”

Elle a beau boire, elle reste assoiffée.

Aucune de ses relations ne l’a ressourcée. Avec une âme qui se languit, elle se contente d’avancer dans la vie en traînant les pieds et en trébuchant. 

Les déceptions amères, les mauvaises décisions, les rêves brisés, les promesses non tenues, les moments embarrassants, les commérages incessants et la honte sans fin ont eu raison d’elle et elle se ratatine de l’intérieur.

Non seulement son corps est déshydraté, mais son âme est desséchée. Sa soif est inextinguible, du moins jusqu’à ce qu’elle boive de Jésus.

Il est temps de prendre une longue gorgée de l’eau de vie que seul le Seigneur peut fournir.

Certains d’entre vous ont la gorge sèche et le cœur déshydraté. Son eau vive est gratuite, peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez fait. 

Avez-vous une sécheresse profonde et une âme ratatinée? Il est temps de venir assoiffé, de boire profondément et d’être pleinement satisfait.

Dans l’avant-dernier chapitre de la Bible, nous lisons ces paroles de Jésus dans Apocalypse 21:6: “Et il me dit: C’est fait! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement.”

L’eau ne fonctionne que si vous la buvez et le Sauveur ne vous sauvera pas de vos péchés si vous ne l’avalez pas. Le sang dans le seau ne sauvait personne à la Pâque; il fallait le peindre personnellement sur les montants de la porte avec le pinceau d’hysope.

De même, vous devez appliquer personnellement son sang à votre vie et ouvrir la porte de votre cœur. Je sais que vous ne serez pas satisfaits tant que le Sauveur n’aura pas lavé vos péchés.

Vous pouvez essayer de chercher un sens à des choses qui ne vous satisferont pas, ou vous pouvez étancher votre soif et satisfaire votre âme en confiant votre vie à Jésus.