Article

L’évangélisation personnelle

Ce cours vous aidera à comprendre la véritable nature de l’évangélisation personnelle. Il vous permettra d’annoncer Christ à votre entourage de façon positive, avec conviction et puissance. Il vous aidera à partager votre expérience avec des gens de culture et de passé différents des vôtres.

Leçon 6: Surmonter les obstacles

L’apôtre Paul était en prison. Il ne pouvait plus prêcher la bonne nouvelle de Christ. Il ne pouvait plus exercer son ministère et pourvoir ainsi aux besoins des gens. Il ne pouvait plus aller vers eux. Celui qui voulait tant parler de son Sauveur était enchaîné au fond d’une prison. Et pourtant, il pouvait dire : « Mais la parole de Dieu n’est pas liée » (2 Timothée 2.9).

De nombreux obstacles apparaissent lorsque nous essayons d’annoncer la bonne nouvelle de Christ. Ces obstacles diffèrent d’un pays à l’autre et d’une culture à une autre. Nous ne pouvons ignorer ces problèmes si nous voulons gagner des hommes et des femmes à Christ.

Maintenant que j’ai vu les oeuvres merveilleuses de Christ dans ma vie, je crois fermement qu’il n’y a aucun obstacle de taille qui empêcherait de répandre l’évangile. La Parole de Dieu doit être annoncée à tous les peuples, partout dans le monde. La bonne nouvelle de Christ ne connaît ni frontière ni nationalité.

Il y a un proverbe qui dit : « Mieux vaut prévenir que guérir ». Le plus nous connaîtrons les obstacles, mieux nous pourrons les franchir. Nous avons vu dans notre dernière leçon quelques-uns des besoins pour annoncer l’évangile. Maintenant nous verrons comment franchir certains obstacles pour annoncer l’évangile. Souvenez-vous qu’avec Dieu, l’impossible devient possible !

LES OBSTACLES D’IDENTLTE

Aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde, les hommes ont un désir profond de trouver leur véritable identité. Partout, les hommes sont fiers de leur identité. C’est normal.

En tant qu’ouvriers chrétiens, nous devons voir les gens comme Dieu les voit. L’amour de Dieu couvre toutes choses. Il a tant aimé le monde entier ! Et cela veut dire toutes les nations, toutes les races, quelle que soit la langue ou la couleur. Lorsque le Saint-Esprit est venu remplir les disciples de puissance pour témoigner de Christ, des gens de toutes les nations de la terre étaient à Jérusalem. Tous ont entendu les disciples glorifier Dieu dans leur propre langue (Actes 2.1-12).

Israël, en tant que pays, a eu une position unique au monde. A l’époque de la Bible, elle occupait le centre du monde connu. C’était un carrefour de communications. Les bateaux de nombreuses nations voyageaient sur les mers autour de ce petit pays. Dieu pensait à toutes ces nations quand il a envoyé Jésus sur terre. Cela plaçait l’évangile à la portée de la terre entière. Toutes les nations sont semblables aux yeux de Dieu.

Dans le ciel, il y aura des gens de toutes nationalités. Ils chanteront et loueront Dieu dans toutes les langues. L’apôtre Jean en a eu une vision (Apocalypse 7.9).

Le même Jésus qui m’a sauvé est Celui qui vous a sauvé, quelle que soit votre nationalité. Nous sommes différents les uns des autres. Nous ne mangeons pas tous la même chose. Nous avons un langage différent, des vêtements différents. Mais Jésus nous rend tous identiques. Le Saint-Esprit nous unit.

Dans certains pays, lorsque quelqu’un devient chrétien, il prend un nom chrétien. Mais nous devons nous souvenir que le fait de prendre un nom chrétien ne change en rien la vie d’une personne. Christ ne vous a pas envoyé pour changer le nom des gens, ou leur manière d’agir. Il vous a envoyé pour partager votre vie chrétienne et votre foi, afin que leurs vies soient aussi transformées.

Le même Esprit qui a conduit Philippe vers l’Ethiopien dans le désert (Actes 8.9) a conduit Paul en Europe (Actes 16.6-9). Ce même Esprit qui est venu sur les disciples le jour de la Pentecôte (Actes 2.4) est Celui qui est descendu dans la maison de Corneille (Actes 10.45). Si vous et moi prenons conscience que Dieu traite tous les hommes de la même manière, nous pourrons voir les hommes comme le Seigneur les voit. Nous pourrons surmonter les obstacles de race et de couleur. Alors Dieu pourra se servir de nous, non seulement dans notre propre pays, mais aussi parmi des peuples différents du nôtre.

LES OBSTACLES RELIGIEUX

Il y a beaucoup de religions dans le monde. Dans certains pays en voie de développement, chaque tribu ou région a sa religion, ou ses religions. C’est là, bien sûr, l’un des plus grands obstacles à franchir pour gagner des âmes à Christ.

On m’a souvent dit : « Je ne peux pas abandonner la religion de mes pères. Je dois être fidèle aux traditions familiales. Le christianisme est une religion étrangère à mes ancêtres, c’est la religion de l’homme blanc. Je ne peux pas y croire ». Que faire lorsque vous rencontrez un tel obstacle ?

Tout d’abord, montrez aux gens qui parlent ainsi la transformation opérée dans votre vie. Dites-leur que Dieu les aime. Ne discutez pasvous n’aboutiriez à rien ! Souvenez-vous de ce que disait l’apôtre Paul. Il était aussi comme ces hommes. Il avait la religion de ses pères. Il était loyal et fidèlement consacré aux traditions de sa famille. Il avait arrêté des hommes, des femmes et des enfants qui parlaient de Jésus et les avait mis en prison. Pour lui, le christianisme était quelque chose de nouveau et totalement opposé à sa culture et à la religion de ses pères. Il avait même participé à l’exécution de plusieurs témoins de la bonne nouvelle (Actes 8.1-3). Et pourtant, ce même homme a rencontré Christ, et il était prêt à oublier ses anciennes croyances

Dans Actes 8.9, nous lisons le récit d’un homme appelé Simon qui surprenait tout le monde par sa magie. J’ai aussi rencontré des gens comme lui qui semblaient avoir un pouvoir particulier dans leurs pratiques religieuses. On les considérait comme des personnages importants. On ne célébrait aucun mariage ou enterrement, on ne commençait aucune culture dans les champs sans leur conseil. Et pourtant, j’ai vu plusieurs d’entre eux accepter Jésus comme leur Sauveur. Leurs vies ont été transformées. Ils ont brûlé leurs idoles et abandonné la magie. Personne ne les y a forcés. Ils l’ont fait parce qu’ils avaient rencontré Christ.

Il n’y a pas d’obstacle que la puissance de la bonne nouvelle ne puisse faire tomber. Ne vous découragez pas dans votre témoignage. N’ayez pas peur de raconter ce que Christ a fait pour vous. Notre Seigneur est le même éternellement. « Allez », a-t-il dit, « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28.18-19). Ni la mort, ni l’enfer ne peut arrêter la proclamation de la bonne nouvelle. L’Empire romain a essayé sans y parvenir. Il n’existe aucun obstacle religieux que la puissance de l’évangile ne puisse renverser. Nous ne pouvons pas le faire seul, mais le SaintEsprit qui oeuvre en nous, le fera à notre place.

LES OBSTACLES LINGUISTIQUES

Vous connaissez vos concitoyens mieux que personne d’autre. Vous connaissez leur langue. C’est pourquoi il vous est facile de suivre le modèle de Christ pour l’évangélisation personnelle en témoignant autour de vous dans votre pays.

Mais je crois que lorsque Christ nous sauve et nous envoie au loin pour témoigner de son amour, il peut aussi nous aider à surmonter les obstacles linguistiques. Il peut nous aider à apprendre d’autres langues afin de pouvoir partager avec les gens ce que Christ a fait pour nous.

De nombreux missionnaires ont été surnommés « Africains » par la façon dont ils parlaient notre langue. Des serviteurs de Dieu dans mon pays ont pu apprendre d’autres langues afin de gagner d’autres tribus à Christ. Si le Seigneur vous donne l’occasion d’étudier une autre langue, faites-le. Cela vous ouvrira des portes pour annoncer la bonne nouvelle du salut de Christ.

L’apôtre Paul n’avait pas besoin d’interprète, car il connaissait l’Hébreu et le Grec, et peut-être même d’autres langues. Si Dieu vous amène à annoncer la bonne nouvelle à ceux qui parlent une autre langue, vous n’avez aucune raison de laisser cet obstacle vous arrêter.

Nous rencontrons un autre obstacle linguistique dans les deux-tiers de la population mondiale. C’est le problème de l’analphabétismene pouvoir ni lire ni écrire sa propre langue.

Il est vrai que les Nations Unies dépensent de grandes sommes d’argent pour leur programmes d’éducation. De nombreux pays ont aussi souligné l’alphabétisme comme indispensable et nécessaire à leur croissance économique. La Bible a été traduite dans plus de mille langues. Le SIL travail sur mille langues en 2000. Et pourtant 1 sur 7 (âgé de 15 a 24+ UNESCO 2000) de la population mondiale ne peuvent pas lire.

Et pourtant les la moitier de la population mondiale ne peuvent pas la lire. Dans mon pays, 19.2 % de la population peut lire. 29.5 % de cette percontage et male et 9.9 sont femelles. (UNESCO 1998)

Comment pouvons-nous surmonter un tel obstacle ? Nous ne pouvons pas donner la Bible ou de la littérature chrétienne à ceux qui ne peuvent pas lire. Cela devrait-il nous arrêter de les gagner à Christ ? Loin de nous cette pensée !

Notre Seigneur a renversé cet obstacle. En s’adressant à des Pharisiens très instruits, il évoquait la parole écrite de Dieu : « N’avez-vous pas lu… ? » (Matthieu 19.4). Mais en parlant aux gens du peuple, il leur parlait de la vie quotidienne. Il l’a fait afin qu’ils comprennent l’amour de Dieu. Par exemple, Christ a dit que Dieu prenait soin de nous à un tel point que même les cheveux de notre tête étaient comptés (Matthieu 10.30). Pour décrire le royaume de Dieu, il leur racontait des histoires comme celle du semeur, d’un banquet de noces et d’une pièce d’argent perdue. Il était si « pratique » que tout le monde prenait plaisir à l’écouter (Marc 12.37).

Ceux qui ne savent ni lire ni écrire peuvent apprendre des versets de l’Ecriture par c°ur. Quand ils ont la Parole dans leur c°ur, elle les gardera du péché (Psaume 119.11).

LES OBSTACLES SOCIAUX

La façon dont certains groupes sont organisés peut être un obstacle à l’évangélisation personnelle. Par exemple, dans la plupart des pays africains, la sagesse est liée à l’âge. On pense que plus on est âgé, plus on est sage. Ainsi, il n’est pas bon qu’un jeune parle de la foi à une personne plus âgée. Dans cette situation, un jeune a souvent besoin de sagesse et de courage pour parler et témoigner.

Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir rencontré de tels obstacles. Même Jésus les a rencontrées. Vers l’âge de douze ans, il s’adressait aux docteurs de la loi qui étaient étonnés par sa connaissance. Pour eux, il était inhabituel de voir une telle sagesse chez un jeune garçon (Luc 2.47). Plus tard dans son ministère, ceux qui essayaient de l’empêcher d’annoncer la bonne nouvelle de Dieu, parlaient de son cadre familial, humble et modeste. Même ses amis commençaient à se demander s’il savait ce qu’il faisait (Marc 3.21).

Lorsque l’aveugle que Jésus venait de guérir a cherché à raconter aux chefs religieux que Jésus devait venir de Dieu, ils ne l’ont pas accepté. Ils ne pensaient pas qu’il était digne de leur parler de Dieu. Ils étaient les anciens et avaient donc une sagesse supérieure à celle de Jésus (Jean 9.28-29, 34).

Timothée était le jeune pasteur à qui l’apôtre Paul a confié l’église d’Ephèse. Lui aussi a eu à affronter l’obstacle social de la jeunesse. C’est pourquoi Paul lui a écrit pour l’encourager. Paul lui a recommandé devant le Seigneur et ses saints anges d’accepter ses responsabilités (l Timothée 4.1l-12).

Peut-être rencontrez-vous également une opposition sociale. Vous êtes amené peut-être à témoigner devant des personnalités, ou des gens qui ont plus d’instruction que vous, ou qui possèdent de grandes richesses. Ils vous considèrent peut-être comme indignes de leur parler de l’amour de Dieu. Mais ne vous arrêtez pas d’annoncer la bonne nouvelle. Souvenez-vous seulement que Celui qui vous a envoyé est toujours avec vous. Il vous donnera toute la sagesse nécessaire. Christ a triomphé. Timothée a triomphé. Vous triompherez aussi !

Prochaine leçon