Article

L’évangélisation personnelle

Ce cours vous aidera à comprendre la véritable nature de l’évangélisation personnelle. Il vous permettra d’annoncer Christ à votre entourage de façon positive, avec conviction et puissance. Il vous aidera à partager votre expérience avec des gens de culture et de passé différents des vôtres.

Leçon 7: Analyser votre approche

Un proverbe Mossi dit : « Avec un seul bâton, vous pouvez surveiller cent moutons ; mais avec cent personnes, il vous faut cent bâtons »

Les gens sont tous différents. Même au sein d’une nation, d’une ethnie, d’une famille, vous ne pouvez pas traiter tout le monde de la même manière. Ce qui est valable dans mon pays peut ne pas l’être dans le vôtre. Et ce qui a marché dans votre pays peut être inefficace dans le mien. Très souvent, nous devons utiliser différentes approches pour une même personne. Lorsque nous parlons d’approches sur le plan de l’évangélisation personnelle, nous voulons parler des étapes à suivre pour gagner une personne à Christ.

Vous me demanderez peut-être : « Comment puis-je savoir si une certaine méthode doit être utilisée pour une personne en particulier ? » A vrai dire, je ne le sais pas. Vous devez essayer jusqu’à ce que vous trouviez la meilleure approche. Soyez prêt à changer de méthode quand cela est nécessaire, et laissez le Saint-Esprit vous diriger.

SOYEZ NATUREL

Si nous voulons gagner des âmes, nous devons comprendre quelles sont les approches qui nous aideront à annoncer la bonne nouvelle. Tout d’abord, nos paroles et nos actions doivent être des exemples vivants. Ensuite, nous devons être naturels et chercher des moyens d’annoncer l’évangile sur une base que les personnes comprendront.

Jésus a abordé la femme samaritaine comme un voyageur ayant besoin d’aide. Même cette femme pécheresse pouvait porter un grand secours à Jésus. Il ne se considérait pas trop important pour être servi par elle. Au contraire, Il a dit : « Donne-moi à boire » (Jean 4.7). Dans mon pays, ce genre d’approche est appelé l’approche de l’étranger ou du voyageur.

En utilisant une telle approche naturelle, Jésus a pu répondre au besoin le plus intime de cette femme. Il a pu lui apporter l’eau de la vie. Nous lisons dans l’Ancien Testament que le serviteur d’Abraham s’est comporté de la même manière au puits, quand il a dit à Rébecca :« Donne-moi, je te prie, quelques gorgées d’eau de ta cruche » (Genèse 24.17).

N’importe où que je voyage, je remarque que les gens aiment aider ceux qui sont dans le besoin. Si vous donnez à quelqu’un l’occasion de vous rendre un service, il vous écoutera plus facilement lorsque vous lui annoncerez la bonne nouvelle.

L’apôtre Paul a utilisé l’approche naturelle. Au cours de sa visite à Athènes, il a été attristé lorsqu’il a vu que la ville entière était remplie d’idoles. Et pourtant, quand il a parlé aux gens, il l’a fait avec sagesse. Il les a abordés sur un terrain familier. Il a dit :

Athéniens, je vois que vous êtes à tous égards extrêmement religieux. Car, en passant, j’ai observé ce qui est l’objet de votre culte, et j’ai même trouvé un autel avec cette inscription : A un dieu inconnu ! Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce (Actes 17.22, 23).

Par cette simple méthode consistant à parler d’une chose avec laquelle ils étaient familiers, Paul a réussi à attirer leur attention. Même s’ils adoraient des idoles, il a pu leur annoncer la bonne nouvelle en évoquant le culte des idoles. Comme résultat, plusieurs d’entre eux se sont attachés à lui et ont cru (Actes 17.34).

Maintenant, supposez que l’apôtre Paul ait dit : « Vous êtes pécheurs ; vous irez en enfer. Un païen ne verra jamais Dieu ». S’il avait parlé ainsi, je crois que la réaction aurait été différente. Sans doute, personne n’aurait cru en Jésus ce jour-là.

Pensez à la façon dont on vous a parlé de Jésus. Etait-ce d’une façon naturelle ? Nous ne pourrons pas gagner les gens si nous utilisons une approche négative. Nous devons nous rapprocher d’eux en gardant une attitude naturelle et positive.

Un jour, il y a quelques années, j’ai conduit mon oncle aveugle qui était pasteur dans un village. Je me souviens encore de la façon dont il a abordé les gens. Dans ce village, on faisait des sacrifices d’animaux dans l’espoir que les dieux soient apaisés envers eux. Mon oncle leur a dit que les sacrifices d’animaux ne dataient pas d’hier. Il leur a expliqué que Dieu aimait les sacrifices, et qu’à un certain moment, il avait ordonné à son peuple de les offrir régulièrement.

A ce moment-là, tout le village écoutait mon oncle ; les habitants buvaient ses paroles. Ils n’avaient jamais entendu un tel message auparavant. On leur parlait généralement de manière négative. Mon oncle leur a expliqué alors que plus tard, Dieu avait envoyé son Fils Jésus pour mourir en sacrifice. Il leur a dit que Jésus était mort sur une croix pour sauver toute l’humanité. Et dès lors, Dieu n’a pas voulu de sacrifices d’animaux. Jésus avait été offert une fois pour toutes. Nous pouvons maintenant venir à lui, lui parler et il nous entend.

Mon oncle aveugle utilisait une approche positive pour parler d’un d’intérêt général, et ainsi, de nombreuses personnes ont été attirées à Christ. Plusieurs d’entre elles annoncent actuellement, à leur tour, la bonne nouvelle de Christ.

NE CONDAMNEZ JAMAIS

Dieu ne nous a pas condamnés. Quand Adam et Eve sont tombés dans le péché, Dieu aurait pu les détruire à l’instant même. Mais il ne l’a pas fait. Il les a appelés avec insistance : « Où es-tu ? » (Genèse 3.9).

A l’époque du roi David, le monde entier était dans le péché. Les habitants de toutes les nations adoraient des idoles. Certains sacrifiaient même leurs enfants en les faisant brûler vifs (Lévitique 18.21). Même le peuple d’Israël avait abandonné son Dieu. Les Israélites étaient comme les autres nations. Le roi David a même écrit :

. . .Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions horribles ; il n’en est aucun qui fasse le bien. . . Tous sont égarés, ensemble ils sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul (Psaume 14.1, 3).

Vous pourriez penser que lorsque Dieu regardait le monde ainsi plongé dans le péché, il était prêt à nous condamner et à nous faire subir sa colère. Mais non, écoutez plutôt ce qu’il dit :

Venez donc et plaidons dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme l’écarlate, ils deviendront comme la laine (Esaïe 1.18).

Dieu appelle les hommes. Il hait le péché, mais il aime le pécheur. Quand il regarde du haut des cieux, il ne voit pas simplement les pécheurs. Il voit des gens plongés dans les ténèbres, qui ne savent où aller et que faire. Il les voit meurtris par le péché. Il ne peut plus dire que tout est bien. Malgré tout cela, nous lisons qu’il a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Il ne voulait pas condamner le monde, mais il voulait le sauver (Jean 3.16-17).

Jésus ne nous a pas condamnés. Cela ne faisait pas partie de sa mission. Lorsqu’il a parlé à la Samaritaine, il savait qu’elle vivait dans le péché. Il savait que, selon la loi, elle aurait dû être lapidée. Mais il a eu compassion d’elle et lui a offert de l’eau de la vie éternelle. Il savait que cette eau la rapprocherait de Dieu en l’éloignant du péché (Jean 4.10).

Nous lisons dans la Bible le récit d’une autre femme accusée d’adultère. Elle avait plus de deux témoins contre elle. Personne, pas même son mari ou les pleurs de ses enfants, n’aurait pu la sauver de la mort. Mais Jésus était là. Il dit : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre » (Jean 8.7). Personne ne fut trouvé sans péché pour lui jeter la première pierre. Jésus aurait été le seul qui puisse le faire. Mais il dit :

« Où sont tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ? »

« Personne, Seigneur » a-t-elle répondu.

Jésus lui dit : « Moi non plus je ne te condamne pas ; va, et désormais ne pèche plus » (Jean 8.10, 11).

Essayez d’imaginer le retour de cette femme chez elle ; combien elle devait se réjouir de sa liberté ! Jésus n’a pas été envoyé pour condamner, mais pour donner la vie à tous ceux qui croiraient en lui.

Suivons l’exemple de notre Seigneur. Notre tâche est d’annoncer le message de l’espérance à ceux que les péchés ont déjà condamnés. Nous devons les approcher avec son amour et les voir comme Dieu les voit.

FAITES PREUVE DE RESPECT

Nous avons déjà parlé de l’importance de savoir comment approcher ceux qui occupent des positions supérieures ou qui sont plus âgés que nous. Nous en avons de nombreux exemples dans la Bible.

Voyez comment une petite Israélite a abordé sa maîtresse. Elle a dit :

Oh ! si mon Seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, celui-ci le débarrasserait de sa lèpre (2 Rois 5.3).

Cette attitude reflétait une grande sagesse. Elle était jeune, une servante et elle habitait dans un pays étranger. La jeune fille ne pouvait que suggérer une chose qui, à son avis, aiderait son maître. Lorsqu’elle l’a fait, le résultat a été positif. Naaman, son maître, est allé trouver le prophète.

Lorsque le prophète a dit à Naaman d’aller se laver dans le Jourdain, il aurait pu prendre la mauvaise décision. Sa position l’empêchait de se plonger dans l’eau sale du fleuve. Il allait rentrer chez lui sans faire ce que le prophète lui recommandait. Mais ses serviteurs lui ont dit :

Mon père, si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? A plus forte raison (dois-tu faire) ce qu’il t’a dit : Lave-toi et sois pur ! (2 Rois 5.13).

Cette approche humble et positive envers leur maître poussa Naaman à s’humilier au point de descendre dans les eaux troubles du Jourdain. Et il fut complètement guéri !

Dans mon pays, beaucoup villages ont été ouverts à l’évangile parce que l’attitude des serviteurs de Dieu était positive. D’autres sont encore fermés à cause d’un contact maladroit, même si les évangélistes avaient de bonnes intentions.

Un jour, quelqu’un est allé voir le roi David, assis sur son trône, et lui a dit : « Allons à la maison de l’Eternel ! ». Et le roi David a répondu : « Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Eternel ! » (Psaume 122.1). Cela aussi était une attitude positive de la part d’un homme modeste et humble devant le roi d’Israël.

Il y a peut-être des moments où la bonne approche est difficile. Mais soyons assurés que le Saint-Esprit nous conduit en tous temps.

FAITES PREUVE D’INTERET

Dans l’évangélisation personnelle, plus que partout ailleurs, nous devons nous intéresser aux besoins des autres. En tant qu’envoyés du Seigneur, nous devons apprendre à suivre son exemple et à laisser nos c°urs être touchés par les besoins qui nous entourent.

Les besoins humains varient sans doute d’un endroit à une autre. Mais ils sont les mêmes à la base. Jésus a été invité un jour à un mariage. Il s’y est rendu et a pu ainsi répondre à un besoin. Supposez qu’il ait refusé l’invitation. Que se seraitil passé ? Tout d’abord, la joie du mariage aurait tourné en tristesse. Ensuite, il n’aurait pas eu l’occasion d’opérer un miracle. Ses disciples n’auraient pas cru en lui aussi vite. Et nous n’aurions pas connu son affection et son intérêt envers son entourage (Jean 2.11).

Lorsqu’une femme de Sidon est venu implorer Jésus de libérer sa fille possédée par des démons, il a pourvu à son besoin. Si son ministère terrestre était limité aux frontières d’Israël, il n’est pas resté indifférent à son cri. En vérité, Jésus a pleuré avec ceux qui pleuraient ; il s’est réjoui avec ceux qui étaient dans la joie. Vous et moi avons reçu la même mission.

En 1974, au cours d’une de nos campagnes d’évangélisation, un diacre et moi allions d’une station missionnaire à une autre pour inviter les gens à la réunion du soir, et leur parler de la bonne nouvelle de Christ.

Dans une maison, nous avons trouvé une femme dont l’enfant venait juste de mourir. Plusieurs personnes l’entouraient et la consolaient. Nous avons alors passé un moment avec la femme et son mari. Nous leur avons parlé d’Eve, quand elle avait perdu son fils, et comment Dieu l’avait consolée en lui donnant un autre enfant (Genèse 4.25). Nous avons parlé du roi David, qui avait aussi connu cette souffrance, et comment Dieu l’avait consolé.

Le c°ur de ces parents était ouvert. Nous pouvions nous en rendre compte. Ils ont demandé à ce que nous prions pour eux. Nous avons demandé à Dieu de les consoler comme il avait consolé Eve et les autres.

Un an plus tard, cette même femme donnait naissance à une jolie petite fille. Dieu l’avait consolée d’une manière personnelle. La seule chose que ces parents regrettaient était de ne pas avoir rencontré Jésus-Christ plus tôt.

Parce que nous nous sommes intéressés à eux dans leur besoin, Dieu a pu faire des choses merveilleuses dans leur vie. Par leur témoignage, d’autres habitants du village ont accepté Christ.

Prochaine leçon