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L’évangélisation personnelle

Ce cours vous aidera à comprendre la véritable nature de l’évangélisation personnelle. Il vous permettra d’annoncer Christ à votre entourage de façon positive, avec conviction et puissance. Il vous aidera à partager votre expérience avec des gens de culture et de passé différents des vôtres.

Leçon 5: Comprendre la tâche

Dans mon pays, nous avons cette histoire : C’était à la fin de trois mois de durs travaux aux champs. Il avait assez plu cette année-là et la moisson était bonne. Le chef décida de faire une grande fête pour célébrer cet événement. Hommes et femmes, garçons et filles, s’étaient réunis sur la place du marché. Ils venaient de tous les coins du village.

Beaucoup de gens dansaient, d’autres circulaient ici et là. Le village tout entier semblait s’être donné rendez-vous au marché. Vers le milieu de la fête, un cri assourdissant se fit entendre dans la foule. Une personne hurlait comme si elle était en danger. Tout le monde se retourna pour la regarder.

« Que se passe-t-il ? » a-t-on demandé. Certains pensaient que cette personne était folle. Mais non, l’homme expliqua la raison de ses cris. Il dit : « Lorsque j’ai vu cette foule, j’ai pensé au jour où nous serions tous sous la terre, là même où nous dansons. J’ai été si bouleversé par le sentiment de perdition, que je n’ai pu m’empêcher de crier. Je voulais crier au-dedans de moi, mais je n’ai pu me contenir ! »

Cette histoire me rappelle le dernier jour d’une fête à Jérusalem. Des gens de toutes nations allaient quitter la ville sans avoir rencontré Dieu. Christ, en y pensant n’a pu s’empêcher de crier : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jean 7.37).

Le cri de Jésus venait d’un profond désir de secourir les hommes. Le besoin est grand autour de nous. Les gens meurent sans Christ. Cette perte est grande. Si nous ne le réalisons pas, nous ne ferons pas de notre possible pour partager notre expérience. Que cette leçon ouvre vos yeux au grand besoin de l’évangélisation personnelle— annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile !

LE BESOIN D’OUVRIERS

En regardant autour de nous, nous voyons des millions de gens sans Christ. En allant dans les hôpitaux, nous voyons un grand nombre de personnes qui meurent sans Christ. Allez au bord de la mer, dans les stades, et vous en verrez encore plus qui n’ont jamais entendu parler de Christ et de la bonne nouvelle du salut.

Lorsque Jésus a parlé à ses disciples de l’immensité de la tâche, il l’a comparée à un grand champ prêt pour la moisson. Mais il a ajouté que les ouvriers étaient peu nombreux. (Voir Matthieu 9.37.)

De nombreux chrétiens n’ont pas conscience de ce grand besoin. Certains pensent même que ce n’est pas leur affaire de gagner des âmes. La crainte arrête les chrétiens de témoigner ; ils ne savent pas comment approcher les gens. Et pourtant, plus qu’à tout autre moment de l’histoire de l’église, le Seigneur de la moisson manqué d’ouvriers. Il appelle chaque jour : « Qui ira pour moi ? Qui dira aux incroyants que je me suis sacrifié pour eux ? Qui sera mes pieds pour aller prêcher, et ma bouche pour parler ? »

Les anges auraient été prêts à remplir la mission, mais Dieu ne les a pas choisis. Sa volonté est de se servir des hommes. Si tous les chrétiens s’engageaient dans l’évangélisation beaucoup d’hommes ne mourraient pas dans leurs péchés et qu’il y aurait beaucoup plus de chrétiens dans le monde.

L’ordre de Jésus ne s’arrêtait pas à une seule nation, mais au monde entier. Il a été donné à toutes les nations, ce qui comprend les extrémités de la terre. La tâche que Jésus nous a confiée n’est pas une petite tâche. Elle est plus grande que nous pouvons l’imaginer. Il y a un besoin d’ouvriers partout dans le monde.

Il est vrai que nous entendons parler de gens qui viennent à Christ aujourd’hui. Des millions le louent pour sa bonté partout dans le monde. Nous le remercions pour ce qu’il fait. Mais la population du monde s’accroît très vite. Cela signifie que le champ est de plus en plus grand. Lorsque nous pensons à ce qu’il reste à faire, nous ne pouvons nous empêcher de pleurer avec douleur, parce que des millions d’hommes vivent encore dans le péché.

Peut-être vous semble-t-il que notre tâche dans la moisson revient à lancer des pierres sur une montagne ou à verser une cruche d’eau dans la mer. Mais si chacun de nous devient un évangéliste personnel, pleinement conscient de ses responsabilités à l’égard des âmes perdues, nous commencerons à voir des résultats.

Demandons au Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers pour rassembler la moisson. Et lorsque vous priez, soyez prêt aussi à répondre : « Me voici, Seigneur, envoie-moi ». En agissant ainsi, vous connaîtrez la joie de collaborer avec Christ.

Il est vrai que certains ministères sont donnés à quelques-uns dans l’église. (Lire Ephésiens 4.11.) Mais l’évangélisation personnelle est la tâche de chaque chrétien. Comme quelqu’un l’a dit : « L’évangélisation personnelle est la tâche entière de l’église entière pour le monde entier ». Nous sommes nés de nouveau. Nous n’appartenons plus à nous-mêmes. Servons donc entièrement notre nouveau Seigneur et Maître.

LE BESOIN D’UNE VISION

Nous vivons des jours sombres. Certains abandonnent leur foi en Dieu. D’autres obéissent à des esprits mauvais et suivent des enseignements mondains. Le monde entier semble aller de mal en pis. Les valeurs morales changent. Les institutions sociales s’écroulent. La radio, la télévision et la presse nous parlent de meurtres, de guerres, de famines. De partout, le monde appelle au secours.

Mais si Dieu ne nous donne pas une vision claire, nous ne pourrons pas voir le besoin ni entendre les cris. En tant que témoins personnels, vous et moi avons besoin d’une vision claire ou d’une compréhension de la condition des inconvertis. Cette vision nous donnera l’ardent désir d’aider les âmes dans le besoin.

Lorsque l’apôtre Paul a eu la vision du cri de l’homme Macédonien (Actes 16.9), il n’a pas perdu de temps. Lui et ses compagnons sont partis, et ainsi toute une partie de l’Europe a été bouleversée. Depuis, des centaines de milliers d’hommes ont été gagnés à Christ.

Lorsque Jésus a vu la condition générale des habitants de Jérusalem, il a commencé à pleurer avec compassion. Il savait que si seulement ils avaient compris son amour, ils l’auraient accepté, et il les aurait secourus et protégés comme une poule abrite ses poussins (Luc 13.34).

La vision nous donnera la force et le courage dans notre lutte quotidienne contre le péché. La vision nous aidera à garder nos yeux sur la moisson toute proche et à voir les gens comme Dieu les voit. La vision nous aidera à délivrer les hommes de la mort.

Si nous n’avons pas cette puissante vision, les gens autour de nous mourront dans leurs péchés. Il n’y a pas de temps à perdre. Demandons au Seigneur de la moisson de nous donner cette vision afin que nous puissions faire sa volonté.

LE BESOIN D’UNE CONSECRATION

Comme nous l’avons déjà dit, l’évangélisation personnelle est une forme d’évangélisation demandée à tous les chrétiens. Mais si nous ne sommes pas totalement consacrés à cette tâche, si nous ne comprenons pas qu’elle fait partie de notre vie, nous ne verrons pas de bons résultats. Jésus était si consacré qu’il a même dit à ses disciples : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre » (Jean 4.34).

Jésus, le plus grand évangéliste personnel qui ait jamais vécu, a mangé cette « nourriture » jusqu’au jour où Il a crié : « Tout est accompli ! ». Il avait rempli la mission pour laquelle il avait été envoyé.

L’apôtre Paul était également consacré à l’évangélisation personnelle. Il avait appris par le Saint-Esprit qu’il souffrirait à Jérusalem. Ses compagnons ont essayé, par le raisonnement humain, de l’empêcher d’aller à Jérusalem. Mais lisons ce que Paul a dit :

Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Car moi, je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus (Actes 21.13).

Paul considérait cette mission comme étant plus importante que sa propre vie. Peu lui importait qu’il vive ou qu’il meure. Il accomplissait la tâche que Dieu lui demandait.

LE BESOIN DE PRIER

Lorsque Jésus a montré à ses disciples l’importance de la moisson, que pensez-vous qu’il ait fait ensuite ? Nous pourrions croire qu’il les a immédiatement envoyés dans les champs. Mais non, il ne l’a pas fait. Il a dit :

La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson (Luc 10.2).

Lorsque nous prions le Seigneur de la moisson, nous manifestons notre compassion pour les hommes. Si nous ne nous y intéressons pas, si nous n’aimons pas ceux qui ne connaissent pas encore Christ, si nous ne constatons pas que nous ne pouvons pas nousmêmes remplir la mission, nous ne prierons pas.

Un jour, sur une montagne appelée Sinaï, Dieu a dit à Moïse qu’il allait détruire le peuple d’Israël à cause de son péché et de sa désobéissance. Parce que Moïse aimait le peuple, il a commencé tout de suite à intercéder. Il a supplié Dieu de leur pardonner et d’avoir miséricorde. Dieu a entendu sa prière et l’a exaucé (Exode 32.32).

Dieu a répandu son Esprit sur les cent vingt croyants le jour de la Pentecôte, parce que Jésus l’a promis et parce qu’il a vu leur grand intérêt pour les perdus (Actes 2.1-4). Bien d’autres disciples ont entendu quand Il leur a dit de se rendre à Jérusalem pour y attendre la venue du Saint-Esprit (Actes 1.1- 5). Mais seulement cent vingt d’entre eux se sont réunis pour attendre, dans la prière, et recevoir la promesse. Et ceux-ci ont été ceux que le Seigneur a envoyés dans sa moisson.

LE BESOIN D’HUMILITE

L’un des plus grands dangers dans l’évangélisation personnelle est de considérer son propre succès comme une réussite personnelle. Vous et moi avons été envoyés par Dieu. Nous prenons le nom de notre Seigneur pour accomplir notre tâche de témoins. Si le Seigneur de la moisson bénit notre oeuvre et lui donne des fruits, veillons à ne pas nous enorgueillir. Nous devons plutôt nous réjouir dans le Seigneur qui nous a envoyés. Même le Seigneur Jésus, qui aurait pu s’élever autant qu’il le voulait, était prêt à s’humilier et à rendre toute la gloire à son Père.

David s’est offert lui-même pour combattre Goliath (1 Samuel 17.34-37). Quel était son but ? De glorifiez Dieu! Ecoutez ce qu’il a dit à Goliath :

Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu des troupes d’Israël, que tu as mises au défi. Aujourd’hui l’Eternel te livrera entre mes mains, je te frapperai et je te couperai la tête. . . et toute la terre reconnaîtra qu’Israël a un Dieu. Toute cette assemblée reconnaîtra que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel sauve. . . (1 Samuel 17.45-47).

David n’a pas dit que le monde saurait que lui, David, était fort et courageux. Son désir était que le peuple entier reconnaisse la puissance illimitée de Dieu, qu’il sache que Dieu sauve en toutes circonstances.

En tant qu’ouvriers dans le champ de la moisson, nous devons être humbles et ne jamais nous glorifier de ce que nous faisons. Nous devons rendre gloire au Seigneur de la Moisson. Nous devons être prêts à le laisser nous utiliser afin que les autres voient sa gloire. C’est là le véritable esprit du serviteur de Dieu dans l’évangélisation personnelle.

LE BESOIN DE CONNAISSANCE

Connaître la mission

Nous sommes ouvriers avec Dieu (1 Corinthiens 3.9). Nous ne travaillons pas seulement pour Dieu. Dans l’évangélisation personnelle, comme dans tout autre ministère chrétien dans l’église, nous avons un rôle à jouer et Dieu également. C’est lorsque les deux parties s’accordent que les fruits apparaissent.

Nous sommes envoyés pour semer la graine, planter et même arroser. Cela signifie que nous annonçons la bonne nouvelle de Christ et de ce qu’il a fait pour nous, et nous prenons chaque occasion qui se présente à nous pour l’annoncer au monde entier. Le reste appartient à Dieu, à son Fils et au Saint-Esprit.

Nous aimons voir les hommes être sauvés. Il est bon de les voir se tourner vers Dieu par le moyen de notre témoignage. Mais n’oubliez pas qu’il nous est impossible de convaincre les hommes de péché par nos paroles uniquement. C’est l’Esprit de Dieu qui les convainc lorsque nous parlons. Nous ne pouvons pas sauver les gens du péché, mais Christ le peut au travers de nous.

Ainsi, que nous ayons ou non des résultats, souvenez-vous que notre tâche est de répandre la bonne nouvelle et d’avertir les gens du danger de mourir sans Christ. Car celui qui nous a envoyés nous dit aussi que sa Parole ne reviendra jamais à lui sans atteindre son but (Esaïe 55.11). Veillons à ne pas changer de responsabilités avec Dieu.

Connaître la Bible

Un ouvrier dans l’évangélisation personnelle ne peut s’attendre à recevoir de fruits sans avoir au moins une connaissance générale de la Bible, la Parole de Dieu. Nous devons en connaître les divisions, petites ou grandes. Nous devons en connaître les versets-clé qui nous aideront à parler de Christ. Nous devons savoir interpréter et appliquer ces versets. Pour gagner des âmes, chaque chrétien doit avoir une connaissance de base de la Bible pour sa propre croissance et son expérience chrétienne.

En tant qu’évangélistes personnels, nous devons aussi ne pas oublier que la Parole procure la foi. C’est la Parole de Dieu qui nous donne la conviction. Elle transforme les vies. Elle nous enseigne la sainteté. Elle nous garde du péché. Lorsque nous connaissons la Parole, nous sommes aidés pour annoncer la vérité au moment favorable.

Prochaine leçon