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Le Chrétien dans la communauté

Si vous avez accepté Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel, de nombreux changements ont alors déjà eu lieu dans votre vie. Pour commencer, votre attitude à l’égard de votre entourage n’est plus la même. Nous sommes tous en relation avec différentes personnes. En d’autres termes, nous vivons en communauté. Nous sommes également dans une sorte de communauté là où nous vivons, mais il ne s’agit certes pas tant d’un endroit que d’un état d’esprit, d’une attitude à l’égard des autres. Savez-vous que vous pouvez évoluer dans plus d’une communauté ? Vous pouvez être dans une communauté scolaire, dans la communauté de l’église ou encore dans une communauté professionnelle. Ces différentes communautés forment la communauté ou société dans laquelle vous vivez. Ce cours vous permettra de découvrir les principes de la vie dans la communauté de ceux qui vous entourent. L’un d’eux, qui est un principe fondamental et qui est destiné à renforcer l’aspect pratique de ce cours dans votre vie quotidienne, est de savoir compter sur le Saint-Esprit. C’est en effet l’Esprit qui vous aidera à recevoir l’enseignement qui vous est donné ici afin que vous puissiez le mettre en pratique. Demandez-Lui de vous assister durant votre étude et lorsque vous chercherez à mettre en pratique ce que vous avez appris. Ce cours utilise une méthode moderne autodidacte qui vous aidera à en apprendre facilement les divers principes et à les mettre immédiatement en pratique.

Leçon 1: La notion de communauté

La notion de communauté

Un enfant vient de naître. La famille est dans la joie. Un voisin se présente avec un peu de nourriture alors qu’une amie arrive afin d’offrir son aide : elle veut, elle aussi, s’occuper du nouveau membre de la famille.

Peut-être avez-vous fait vous-même l’expérience de joyeuses circonstances semblables à celle- ci. Qu’il est encourageant de constater une telle bonté et un tel souci du bien-être d’une famille entière ! C’est ce que l’on appelle un esprit communautaire.

Dans cette leçon, nous étudierons l’arrière plan et le fondement biblique de la communauté. L’esprit communautaire est l’un des premiers principes à être enseignés dans l’église primitive. C’est aussi l’un des principes de Christ qui nous a appris à nous aimer les uns les autres et à nous préoccuper les uns des autres. Cette leçon vous aidera donc à comprendre la notion de communauté. Vous verrez alors de façon plus claire combien il est merveilleux de faire partie de la communauté chrétienne.

En étudiant cette leçon, demandez au Saint-Esprit de vous montrer comment vous pouvez manifester un esprit communautaire dans tous vos rapports avec les autres.

Dans cette leçon, vous étudierez . . .

La signification du mot communauté
La complétude de la communauté
Le principe fondamental de la communauté dans la Bible

Cette leçon vous aidera à . . .

  • Expliquer la signification de la communauté en donnant des exemples tirés de la Bible.
  • Décrire la façon dont vous pouvez faire partie de la communauté des croyants telle queDieu l’a prévue.
  • Réaliser que l’esprit communautaire est un esprit basé sur l’amour et sur l’importance de se préoccuper des autres.

LA SIGNIFICATION DU MOT COMMUNAUTE
Objectif 1. Identifier les termes qui servent à définir la notion de communauté.

Le mot communauté est un mot qui sonne bien car il nous fait penser aux gens, aux endroits et aux objets qui nous sont familiers. Mais si nous songeons à la communauté au sens large du terme, nous pourrons alors l’apprécier encore davantage.

En français, ce mot sert à désigner des personnes dont les intérêts sont communs et qui vivent dans un même endroit. En espagnol, le mot communidad ne sert pas à désigner un lieu ou la région où l’on vit ; il parle de l’amour et de l’intérêt que l’on porte aux autres, ce qui donne au mot communauté un sens plus large.

Le terme communauté sert donc à désigner un groupe de gens qui sont unis les uns aux autres par une cause commune. Dans certains pays, par exemple, les hommes qui font le même type de travail forment des organisations connues sous le nom de syndicats ; ces organisations leur permettent de mieux promouvoir leurs intérêts communs. Un syndicat est formé des membres d’une même communauté.

La deuxième partie de la Bible, le Nouveau Testament, a été écrite en grec. Or le mot grec koinonia qui y apparaît nous donne une idée de la signification biblique du mot communauté. On traduit souvent koinonia par « communion » ou « association », ce qui sous-entend que l’on est impliqué dans quelque chose aux côtés de quelqu’un. Ceci indique également une relation à caractère réciproque, l’accent étant mis soit sur celui qui donne, soit sur celui qui reçoit. Le même mot peut aussi être traduit par « participation » ou « contribution ». C’est un terme que l’on utilise pour parler d’une association très intime comme celle du mariage.

Nous avons ici quelques exemples de la façon dont le mot koinonia est utilisé dans la Bible. Cherchez les passages suivants et lisez-les attentivement.

1. Jean 12.6—Il est question ici d’une bourse commune que partageaient Jésus et Ses disciples (d’un fonds qui permettait de faire face à leurs dépenses).

2. 1 Corinthiens 10.16—En prenant part à la sainte cène, nous sommes en communion au travers du sang de Christ.

3. 1 Jean 1.3, 6-7—Il y a communion entre les croyants, Dieu le Père et Son Fils, Jésus-Christ.

4. 1Corinthiens 10.20—Idée de partenariat; ne pas être «en communion avec les démons ».

5. Romains 15.26—Une contribution, c’est-à-dire un don en argent destiné aux chrétiens de Jérusalem de la part des chrétiens grecs.

Dans chacun de ces versets, nous retrouvons l’idée de partage, de communion et de participation. Nous avons donc une excellente explication de ce qu’est la communauté.

 

LA COMPLETUDE DE LA COMMUNAUTE
Objectif 2. Savoir ce qui est nécessaire si l’on veut que la communauté soit une chose possible.

Il existe certaines idées que chacun, ou presque, peut comprendre. Pour la plupart d’entre nous, il est facile de saisir l’idée fondamentale de l’agriculture car nous avons tous besoin de nourriture. Le sol doit continuellement être entretenu afin de recevoir la semence. Dans bien des pays, les hommes labourent avec des houes alors que dans d’autres, ils se servent d’une charrue de bois tirée par des bœufs. Ailleurs encore, on utilise des tracteurs. L’idée de labourage reste cependant la même ; il faut tourner le sol, le rendre plus malléable afin que les graines puissent y être enfouies et que la pluie les fasse germer et pousser. Ensuite vient le dur labeur qui consiste à désherber et à ôter du sol tout ce qui empêcherait les jeunes plantes de se pousser. Enfin, lorsque ces dernières sont parvenues à maturité ou que le grain est mûr, la récolte est moissonnée.

C’est ainsi que l’idée fondamentale du labour, des semailles, de l’attente et de la récolte se retrouve dans presque tous les pays. Les méthodes ne se ressemblent peut-être pas mais les résultats, eux, sont identiques.

Nous pouvons dire qu’il en est de même en ce qui concerne la notion de communauté. Que vous viviez au sein d’un petit groupe familial ou dans une grande ville, les choses ne sont guère différentes. L’idée fondamentale de la communauté reste inchangée. Nous avons toujours un groupe de personnes vivant avec d’autres. La notion de communauté est présente que l’on ait 500 personnes ou tout simplement deux personnes partageant le même type d’existence.

L’esprit communautaire se manifeste par un souci des autres. Jésus nous raconte l’histoire de deux hommes, l’un appelé Lazare et l’autre, fort riche, dont on ignore le nom (Luc 16.19-31). Il ne nous est pas dit que le riche se montrait cruel envers Lazare. Cet homme négligeait simplement de se soucier de lui ou de la condition dans laquelle il se trouvait. Dans ce récit, il nous est dit que le riche est mort et qu’il a fini en enfer parce qu’il n’avait pas accepté la vérité de Dieu de son vivant. C’est donc Dieu qui nous apprend à nous intéresser aux autres.

Jésus raconta une autre histoire ; c’est l’histoire d’un Juif qui avait été attaqué et cruellement battu par des voleurs. Il avait été abandonné, mourant, sur le bord de la route (Luc 10.30-37).

Deux hommes extrêmement religieux passèrent par là mais ils ne firent rien pour l’aider. Enfin, un Samaritain arriva sur les lieux. Selon la coutume, les Juifs et les Samaritains évitaient de rentrer en contact les uns avec les autres. Mais le Samaritain s’arrêta immédiatement, il pansa les plaies du blessé, déposa le Juif sur sa propre monture et l’emmena dans une auberge. Là, il demanda au propriétaire de s’occuper du voyageur ; il le rembourserait pour ses soins. Nous avons donc un très bel exemple de l’esprit communautaire en action.

L’esprit communautaire se manifeste par l’amour et l’intérêt que l’on porte aux autres. Cet intérêt nous pousse à nous soucier des autres. Nous devons nous intéresser aussi bien à ceux qui nous entourent qu’à ceux qui vivent au loin, dans d’autres parties du monde. Jésus a dit : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35). Voilà ce qu’est un esprit communautaire.

 

LE PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA COMMUNAUTE DANS LA BIBLE
Objectif 3. Citer quelques exemples où l’esprit communautaire est manifesté dans la Bible.

L’exemple le plus ancien de la communauté se trouve au tout début de la Bible, dans le livre de la Genèse, aux chapitres 2 et 3. Dans ce passage, nous pouvons lire l’histoire de la création du premier homme, Adam. La communauté n’était alors pas bien grande puisqu’il n’y avait que Dieu et Adam. Mais, parce que ce dernier était sans péché, sa communion (ou koinonia) avec le Créateur était très personnelle. Ils s’entretenaient l’un avec l’autre chaque jour ; c’était là un moment de partage. Ils vivaient donc dans une sorte de communauté.

Peu de temps après, Dieu créa une compagne pour Adam, et celui-ci lui donna le nom de femme (Genèse 2.23). La communauté s’étendait maintenant à trois personnes. Adam et la femme, Eve, vivaient en harmonie l’un avec l’autre ; ils étaient en communion avec Dieu, et aussi en paix avec Sa création. Une communauté à trois dimensions existait alors, et l’on peut dire qu’elle était parfaite !

Hélas, un tel état de perfection ne dura pas longtemps car le péché fit son apparition ! (Genèse 3.) La communauté parfaite fut brisée parce qu’Adam et Eve avaient désobéi à Dieu. Ils furent alors séparés de l’Eternel et ils perdirent l’autorité qu’ils avaient sur la création. Adam dut entrer dans une nouvelle communauté qui, elle, était loin d’être parfaite, aux côtés de sa compagne. Mais Dieu, dans Sa miséricorde, leur permit de se consoler l’un l’autre bien qu’Il fût obligé de les chasser du merveilleux jardin qu’Il leur avait donné. Dès lors, ils durent manger leur pain à la sueur de leur front (Genèse 3.19).

Connaissez-vous l’histoire des enfants d’Israël qui erraient dans le désert ? Nous avons là un autre exemple de vie communautaire. Nous trouvons cette histoire dans la Bible, à partir du chapitre 3 du livre de l’Exode. Pendant 40 ans, les Israélites voyagèrent après avoir quitté l’Egypte où ils avaient vécu en captivité ; ils se dirigeaient vers le pays de la promesse, vers la liberté. Pendant tout ce temps, ils ont erré dans le désert, sans domicile permanent. Mais même en se dirigeant ainsi d’un endroit à l’autre, ils vivaient dans un esprit communautaire.

Exode 17.1 nous dit ceci : « Toute la communauté des Israélites partit du désert de Sin selon l’ordre de l’Eternel pour leur départ ». Souvenez-vous des qualités propres à la communauté dont nous avons parlé précédemment. Israël formait une communauté en tant que nation car un esprit de communauté—de partage, de relations amicales—existait entre ses membres. En lisant le récit complet, dans le livre de l’Exode, vous verrez que les Israélites sont passés par de nombreuses situations difficiles et qu’ils ont également connu de nombreuses victoires.

Dans Exode 20, nous lisons que Dieu leur donna les Dix Commandements. Ces règles de conduite étaient destinées à leur montrer comment vivre en communauté. Les Dix Commandements étaient des lois irrévocables de Dieu que nul ne devait enfreindre. Ils enseignaient premièrement à aimer, à respecter Dieu, puis à aimer et à respecter les autres. C’est l’un des enseignements les plus anciens que nous ayons au sujet des relations communautaires. Dieu disait en fait : soumettez-vous à ces lois et vous vivrez dans une société parfaite.

En plus des Dix Commandements, Dieu donna d’autres instructions qui aideraient Israël à vivre en communauté. Ce sont des règles concernant les autels, les sacrifices, les jours de fête, les habitudes alimentaires et la conduite envers soi-même et envers les autres. Ces lois étaient toutes données afin d’aider les gens à vivre une existence vouée à Dieu, et cela dans un esprit communautaire : un esprit d’amour, de communion et de sollicitude à l’égard de leur prochain.

Nous allons à présent étudier un exemple de vie communautaire dans le Nouveau Testament. Dans l’église primitive, après que le Saint-Esprit ait été déversé le jour de la Pentecôte, un esprit d’unité se manifesta et ce fut le commencement d’une nouvelle communauté. Lisez Actes 2.43-47. Le verset 44 précise que « tous ceux qui avaient cru étaient assemblé et avaient tout en commun ». Pensez maintenant à notre définition de la communauté. Ce verset montre que « l’amour et le souci des autres » et que « le partage des biens » étaient présents dans l’église primitive. L’église du Nouveau Testament était une église communautaire car ses membres se souciaient les uns des autres et partageaient les uns avec les autres. Faisons-le nous aussi.

Si vous êtes chrétien, vous faites alors partie de la merveilleuse communauté des croyants. Vous souciez-vous des autres membres de la communauté ? Partagez-vous avec ceux qui sont dans le besoin ? Voilà quelle est la véritable signification de la communauté.

Prochaine leçon