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Le Chrétien dans la communauté

Si vous avez accepté Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel, de nombreux changements ont alors déjà eu lieu dans votre vie. Pour commencer, votre attitude à l’égard de votre entourage n’est plus la même. Nous sommes tous en relation avec différentes personnes. En d’autres termes, nous vivons en communauté. Nous sommes également dans une sorte de communauté là où nous vivons, mais il ne s’agit certes pas tant d’un endroit que d’un état d’esprit, d’une attitude à l’égard des autres. Savez-vous que vous pouvez évoluer dans plus d’une communauté ? Vous pouvez être dans une communauté scolaire, dans la communauté de l’église ou encore dans une communauté professionnelle. Ces différentes communautés forment la communauté ou société dans laquelle vous vivez. Ce cours vous permettra de découvrir les principes de la vie dans la communauté de ceux qui vous entourent. L’un d’eux, qui est un principe fondamental et qui est destiné à renforcer l’aspect pratique de ce cours dans votre vie quotidienne, est de savoir compter sur le Saint-Esprit. C’est en effet l’Esprit qui vous aidera à recevoir l’enseignement qui vous est donné ici afin que vous puissiez le mettre en pratique. Demandez-Lui de vous assister durant votre étude et lorsque vous chercherez à mettre en pratique ce que vous avez appris. Ce cours utilise une méthode moderne autodidacte qui vous aidera à en apprendre facilement les divers principes et à les mettre immédiatement en pratique.

Leçon 2: La communauté du chrétien

La communauté du chrétien

Le chef est à la tête de son village et le maire à la tête d’une ville. L’agent de police, lui, veille à faire respecter la loi et à maintenir l’ordre dans une région délimitée. Ni le chef ni le maire ne peuvent dire quoi que ce soit au sujet de ce qui se passe dans le village ou la ville voisine. L’agent de police ne peut faire appliquer les lois en dehors de la région qui lui est impartie. Des limites sont imposées.

Pour le chrétien, les choses sont différentes. Dans Matthieu 28.19-20, Jésus nous demande d’aller et de faire « de toutes les nations des disciples ». Nous ne sommes pas appelés à travailler dans un endroit limité car Jésus nous envoie dans le monde entier, c’est-à-dire auprès de toutes les nations, en tous lieux !

Dans la leçon 1, nous avons parlé de l’esprit communautaire. Dans cette leçon, nous allons voir comment votre communauté est un endroit où vous pourrez manifester ce type d’esprit. N’oubliez pas, cependant, au cours de votre étude, que la communauté est davantage un groupe d’hommes et de femmes qu’un lieu. Vous pouvez aller n’importe où et devenir membres d’une communauté lorsque vous partagez Christ avec d’autres personnes !

Dans cette leçon, vous étudierez . . .

Les quatre communautés mentionnées dans Actes 1.8 Jérusalem—Votre cercle intime
La Judée—Votre pays
La Samarie—Les pays environnants

Les extrémités de la terre—Le monde entier

Cette leçon vous aidera à . . .

• Décrire comment les quatre régions mentionnées dans Actes 1.8 peuvent s’appliquer aux différentes communautés auxquelles vous appartenez.

• Comprendre quelle est votre responsabilité, en tant que chrétien dans chacune de ces régions.

 

LES QUATRE COMMUNAUTES MENTIONNEES DANS ACTES 1.8
Objectif 1. Identifier les quatre communautés mentionnées dans Actes 1.8.

Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Actes 1.8).

Dans le verset que nous venons de citer, Jésus S’adresse à Ses disciples et Il leur demande de rester à Jérusalem afin d’y attendre la venue du Saint-Esprit. Il leur dit qu’après avoir reçu cette puissance, ils deviendraient des témoins.

Un témoin est quelqu’un qui a assisté à un événement et qui en parle. Jésus désirait donc que ceux qui L’avaient suivi racontent autour d’eux toutes les choses merveilleuses qu’Il avait accomplies en leur présence : les malades avaient été guéris, les morts étaient revenus à la vie, Jésus était mort pour le péché du monde, Il était ressuscité et Il allait enfin retourner au ciel. Les disciples devaient raconter ce qu’ils avaient vu et ce dont ils avaient été témoins. Ils devaient tout d’abord se rendre à Jérusalem, puis en Judée et en Samarie et au-delà, jusqu’à ce que leur témoignage se répande dans le monde entier. Jésus n’établissait aucune frontière : leur témoignage devait aller partout. Le dessin ci-dessous illustrera ce que nous venons de dire :

JERUSALEM—VOTRE CERCLE INTIME
Objectif 2. Dire à quoi correspond votre « Jérusalem ».

Vous devez tout d’abord comprendre quelles sont les circonstances qui entourent Actes 1.8. Jésus se trouvait à Jérusalem où Il S’adressait à Ses disciples et à environ 500 autres personnes qui L’avaient suivi. Il leur apprenait qu’une chose extraordinaire allait se produire le jour de la Pentecôte. Ces gens ne réalisaient pas pleinement que leur ministère allait être la continuation de celui de Jésus. Il n’est même pas certain qu’ils réalisaient le départ imminent du Seigneur. Tout à coup, après leur avoir promis qu’ils seraient remplis de la puissance du Saint-Esprit, Jésus disparut au ciel et nul ne Le vit plus.

Le récit de ce qui se produisit ensuite le jour de la Pentecôte nous est donné dans Actes 2.1-6. Lisez ces versets et vous verrez que les croyants ont reçu le Saint Esprit, comme Jésus le leur avait promis. Ceux qui les voyaient et qui les entendaient furent saisis d’étonnement.

Un peu plus tard, Pierre eut l’occasion d’expliquer à la foule ce qui venait de se passer (Actes 2.14-32). Il rappela à ceux qui l’écoutaient que Jésus était ressuscité et que « nous en sommes tous témoins » (Actes 2.32). Environ 3 000 personnes répondirent à son message et acceptèrent Christ.

Le troisième chapitre du livre des Actes nous raconte plusieurs miracles qui se sont accomplis à ce moment-là. Les apôtres proclamaient que ces miracles se produisaient par « la foi en Jésus » (Actes 3.16). Le chapitre 4 nous dit que Pierre et Jean prêchaient et que le nombre des croyants augmentaient toujours plus ; ce jour-là, il atteint 5 000 personnes. Le message est toujours centré sur la mort et la résurrection de Jésus. Dans Actes 3.15 et 5.32, Pierre dit à nouveau : « Nous sommes témoins de ces choses ». Les disciples sont donc devenus des témoins à Jérusalem, comme l’avait dit Jésus.

Tout chrétien, qu’il soit homme ou femme, a la responsabilité de parler aux autres de la vie nouvelle qu’il y a en Jésus. L’Evangile s’est répandu jusqu’aux extrémités de la terre grâce à d’autres chrétiens ; ce ne fut pas le travail des apôtres uniquement (Actes 8.1-4). Les croyants étaient remplis du Saint-Esprit. Ils éprouvaient le désir de montrer au monde ce qu’était la communauté chrétienne, et c’est pourquoi ils se mirent à prêcher et à raconter en tous lieux l’histoire de l’Evangile.

Mais par où commencer ? Nous devons commencer au même endroit que les premiers chrétiens, c’est-à-dire à Jérusalem : chez nous, parmi ceux qui nous entourent, c’est-à-dire les membres de notre famille, nos voisins et ceux avec lesquels nous sommes en contact jour après jour. Vous devez commencer à aimer, à partager et à vous soucier des autres dans votre propre monde, à savoir sur votre lieu de travail, dans votre foyer et les endroits où vous passez la plus grande partie de votre temps. Permettez à votre cercle intime, à votre Jérusalem, à votre peuple, à ceux auprès desquels vous vivez de voir en vous l’esprit de la communauté chrétienne.

 

LA JUDEE—VOTRE PAYS
Objectif 3. Dire à quoi correspond votre « Judée ».

Les disciples de Jésus se mirent à témoigner à Jérusalem, mais les chefs religieux qui étaient jaloux commencèrent à les persécuter (à les punir en les faisant souffrir). Actes 8.1 nous dit que tous les croyants de l’église de Jérusalem commencèrent à subir de cruelles persécutions. Qu’ont-ils alors fait ? Tous, à l’exception des apôtres, quittèrent la ville et se dispersèrent dans les provinces de la Judée et de la Samarie. (Ces provinces étaient des divisions du territoire qui faisaient partie de l’empire romain.) Actes 8.4 nous dit : « Ceux donc qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, en annonçant la bonne nouvelle de la parole ».

Les chrétiens furent ainsi obligés de quitter Jérusalem et, par conséquent, ils purent accomplir la seconde partie du commandement que Jésus avait donné en leur disant de se rendre en Judée pour y témoigner. La Judée était la province romaine dans laquelle se trouvait Jérusalem. Ses habitants étaient des Juifs qui avaient besoin d’entendre parler de Jésus.

De nombreuses années auparavant, Dieu avait demandé à un homme appelé Moïse d’aller secourir son peuple qui était esclave en Egypte. Moïse ne se sentait pas capable de répondre à un tel appel mais Dieu promit d’être à ses côtés et de lui donner les paroles qu’il aurait à prononcer (Exode 3 et 4). C’est probablement une bonne chose que Moïse ne se sentait pas à la hauteur de la tâche car cela lui a permis de se confier totalement en Dieu.

Peut-être éprouvez-vous les mêmes sentiments que Moïse. Pourtant, la réponse qui a été donnée à cet homme est valable pour vous aussi. Dieu sera avec vous. Il vous aidera. « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ton intelligence » (Proverbes 3.5).

Après avoir exercé fidèlement votre ministère dans votre Jérusalem, vous devez permettre à Dieu de vous envoyer dans ce que nous avons appelé « votre » Judée—votre province, votre état ou votre pays. Vous

vous dites alors : « comment puis-je, à moi seul, conduire mon pays à Dieu ? » La clé se trouve dans cette simple question : « Comment mangez-vous une miche de pain tout entière ? » Et voici la réponse : « Une bouchée à la fois ! »

Il en est de même en ce qui concerne la vie chrétienne. Montrez-vous fidèle dans les petites choses, et Dieu vous ouvrira des portes et Il suscitera des occasions pour vous. On peut atteindre les gens de bien des manières différentes. Vous pouvez par exemple commencer à enseigner une classe d’école du dimanche dans votre église. Vous pouvez aider votre pasteur à visiter les malades ou les prisonniers. Vous pouvez apporter de la nourriture à une personne âgée ou à une personne qui est dans le besoin. Si vous voyagez loin de chez vous, vous pouvez faire preuve de bonté à l’égard de quelqu’un ou parler de Christ à cette personne. Faites confiance au Saint-Esprit et il vous dira comment faire preuve d’un esprit de communauté au sein de votre Judée, c’est-à-dire dans votre pays.

LA SAMARIE—LES PAYS ENVIRONNANTS
Objectif 4. Dire à quoi correspond votre « Samarie ».

Une chose est certaine : la Samarie était, semblait-il, une région fort lointaine pour ceux qui habitaient Jérusalem ! En fait, les Samaritains étaient considérés par les Juifs comme des étrangers. Les Juifs veillaient à ne jamais avoir affaire à eux, bien que les deux peuples soient apparentés. Nous lisons cependant, dans Actes 8, que Philippe, rempli du Saint-Esprit, se rendit en Samarie pour y apporter la bonne nouvelle de Jésus. Dans Actes 10, Dieu dit à Pierre de se rendre dans une ville de la Samarie pour y rencontrer un homme et lui parler de Jésus. Pierre n’avait pas l’intention d’obéir mais Dieu lui montra qu’il devait s’adresser aux païens aussi bien qu’aux Juifs.

Nous trouvons un autre cas semblable dans l’Ancien Testament, plus précisément dans le livre de Jonas. Le prophète Jonas était un homme fier et égocentrique. L’Eternel lui avait dit d’aller à Ninive, une ville de l’Assyrie, afin d’y prêcher. Jonas n’avait aucune envie de se rendre à Ninive dont les habitants lui étaient étrangers.

Parce que Jonas n’aimait pas ces gens, il refusa de se rendre auprès d’eux. Il choisit plutôt d’aller dans la direction opposée et embarqua à bord d’un bateau. L’Eternel envoya une forte tempête et le bateau était sur le point de sombrer. Jonas avoua alors au capitaine qu’il avait désobéi à Dieu. « Il leur répondit : Prenez-moi, jetez-moi dans la mer et la mer se calmera envers vous » (Jonas 1.12). Ils le jetèrent donc à l’eau et, à l’instant même, les flots s’apaisèrent.

L’Eternel envoya un énorme poisson qui avala Jonas. Ce dernier, enfermé à l’intérieur du monstre, se mit à prier et il demanda pardon à Dieu de Lui avoir désobéi. Dieu conduisit le poisson jusqu’à la rive où il vomit le prophète sur terre ferme ; Jonas était maintenant prêt à se soumettre à la volonté de Dieu. Il se rendit donc sans tarder à Ninive afin d’y prêcher la Parole du Seigneur ; là, de nombreuses personnes se repentirent. L’Eternel épargna la ville coupable et enseigna à Jonas une leçon d’obéissance.

Dieu nous aime tous. Dieu a fait preuve de miséricorde à l’égard de Ninive et Il veut agir de la même façon à l’égard de tous les hommes. Si nous Lui obéissons, alors Il nous aidera à Lui amener ceux qui vivent dans les pays voisins du nôtre. Dieu ne fait pas de favoritisme. Il pardonne tout ceux qui L’invoquent.

Comment manifester l’esprit communautaire chrétien à l’égard de ceux qui vivent dans les pays environnants ? Pour commencer, vous pouvez prier pour eux. En offrant une partie de votre argent et de vos biens, vous pouvez faire en sorte que, eux aussi, puissent entendre l’histoire de l’Evangile. Certains d’entre vous iront même vers ces gens-là. Ne limitez pas Dieu. Permettez-Lui de mettre en œuvre Son plan par l’intermédiaire de votre vie. Vous n’avez pas besoin d’une grosse somme d’argent pour gagner à Christ ceux qui vivent ailleurs. Si tous les chrétiens obéissaient au commandement de Jésus, alors le besoin serait satisfait—l’Evangile serait réellement porté vers l’extérieur et jusqu’aux extrémités de la terre.

Demandez au Seigneur de vous montrer comment vous pourriez les aider et les amener à Lui.

LES EXTREMITES DE LA TERRE—LE MONDE ENTIER
Objectif 5. Savoir ce que signifie pour vous « les extrémités de la terre ».

Il est certain que lorsque vous commencez à vous intéresser à ceux qui appartiennent à votre cercle intime, à vos compatriotes, puis aux étrangers, vous vous soucierez bientôt du monde entier. Votre sollicitude s’étendra à toutes les tribus et à toutes les nations de la terre.

L’apôtre Paul a certainement été le plus grand missionnaire que le monde ait connu. Il est parti de Jérusalem pour se rendre en Judée et en Samarie ; ensuite, Dieu lui a donné une vision concernant les extrémités de la terre. Au cours de chacun de ses voyages missionnaires, il a continué à s’infiltrer toujours plus loin dans le monde connu de l’époque. Son premier voyage l’emmena en Asie Mineure, pas très loin de son pays d’origine, la Palestine. Son second puis son troisième voyage l’ont emmené jusqu’en Grèce. Enfin, au cours de son dernier voyage, il s’est rendu jusqu’à Rome, et peut-être même en Espagne. Il va sans dire que la sollicitude de Paul s’étendait jusqu’aux extrémités de la terre. Il voulait parler de Jésus-Christ à tous et en tous lieux.

Jésus a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28.19). Les frontières de la communauté sont vastes ; elles n’ont aucune limite. Elles vont de votre cercle intime jusqu’aux extrémités de la terre. Elles atteignent les hommes en tous lieux. Comprenez-vous à présent comment vous pouvez manifester l’esprit communautaire dont il est parlé dans la Bible ? Nous devons ouvrir nos bras avec amour et montrer au monde entier l’esprit de la communauté chrétienne.

A présent, je vais vous raconter l’histoire vraie d’une jeune Anglaise qui avait, elle aussi, une idée de la communauté qui allait jusqu’aux extrémités de la terre. Elle s’appelait Gladys Aylward. En 1920, elle n’était qu’une servante dans une riche famille londonienne mais elle éprouvait un intense désir d’apporter Christ aux habitants de la Chine. Elle ne savait pourtant même pas où se trouvait ce pays.

Un jour, elle apprit qu’elle allait pouvoir se rendre en Chine en train. Elle acheta un billet et traversa l’Europe, après elle prit un autre train qui l’amena en Sibérie. Après plusieurs jours et nuits de voyage, elle arriva enfin en Chine.

Gladys Aylward travailla en Chine pendant plus de 40 ans ; elle parlait de Jésus partout où elle allait. Un jour, elle parvint à faire cesser une émeute dans une prison. Elle encouragea et aida de nombreuses personnes qui rencontrèrent Jésus-Christ et L’acceptèrent comme leur Sauveur. Elle s’occupa aussi de plusieurs centaines d’orphelins. Durant la seconde guerre mondiale, elle conduisit 100 de ces enfants en lieu sûr ; pour cela, ils durent traverser à pied les montagnes afin de s’éloigner des champs de bataille. Cette petite femme possédait un esprit de communauté qui allait bien au-delà de sa propre ville ou de son pays. Elle était d’origine très modeste mais son amour ressemblait à celui de Dieu. Il partait de l’Angleterre et s’étendait jusqu’à la Chine lointaine.

Prochaine leçon