Leçon 2 : Diverses manières d’étudier la Bible

La première leçon vous a permis d’avoir une idée générale des nombreux sujets dont nous parlerons dans ce cours. Vous avez appris que la Bible est un livre révélé. En tant que Parole de Dieu, elle doit être étudiée avec une attention supplémentaire. Votre vie chrétienne toute entière ainsi que votre foi dépendent toutes deux d’une claire compréhension de la Bible.

Au cours de cette leçon, vous examinerez plus particulièrement la manière d’étudier et la technique fondamentale qui consiste à savoir poser les bonnes questions. Il s’agit là d’une habitude à développer, surtout s’il vous est demandé de diriger un groupe d’étude biblique.

En parcourant ces leçons l’une après l’autre, rappelez-vous des deux objectifs que vous vous êtes fixés en entreprenant l’étude de la Parole de Dieu, et qui sont : 1) d’enrichir vos propres connaissances et de contribuer à votre développement spirituel, 2) de vous donner la capacité de partager les questions spirituelles avec d’autres.

Objectif 1. Décrire les attitudes mentales nécessaires à l’étude efficace de la Bible.
Objectif 2. Citer trois instruments élémentaires dont a besoin celui qui veut étudier la Bible de manière efficace.

La première qualification indispensable à tous ceux qui désirent étudier la Bible est une compréhension spirituelle. Vous l’avez découvert dans 1 Corinthiens 2.14, un texte que vous avez examiné au cours de la leçon 1. La Parole de Dieu n’est pas un livre mort mais un livre vivant. Notre Dieu vit aujourd’hui ! Le Saint-Esprit, celui qui transmis le message il y a des centaines d’années, s’exprime encore à l’heure actuelle au travers de la Parole. Jésus-Christ accorde l’Esprit à tous ceux qui L’acceptent comme leur Sauveur et Seigneur.

La seconde qualification est le caractère spirituel de la personne. Une telle personne vit dans la soumission et dans une communion parfaite avec son Seigneur vivant. Son existence est marquée par un respect profond, une sensibilité qui lui permet de discerner l’action de l’Esprit de Dieu, une douceur, une humilité, une patience et une foi réelles. Une confession immédiate de vos fautes vous maintient en communion avec Jésus-Christ. Toute désobéissance à la lumière spirituelle entraîne la manifestation des ténèbres qui viennent chasser cette lumière. Jésus déclare que Ses amis sont ceux qui obéissent à Sa Parole (Jean 15.14).

L’étude des faits exige un esprit éveillé ; il vous faut également accepter de vous concentrer. Vous devez éprouver du zèle et le désir ardent d’étudier la Parole de Dieu. Ce genre de travail devient vite pénible ; il prend du temps. Il s’agit là d’une tâche véritable. Si vous n’avez pas pris la décision ferme de réfléchir à ces choses, le Saint- Esprit ne pourra vous révéler Sa vérité.

Dans la leçon 1, nous avons vu combien il était important de tirer d’un passage la vérité qui s’y trouve cachée plutôt que d’y apporter des notions préconçues. L’étude de la Bible exige une attitude honnête, un esprit ouvert. Vous devez permettre au Livre saint de parler pour lui-même.

Il vous suffit d’un crayon, de quelques feuilles de papier, de votre Bible, de vos yeux et d’un peu de temps. Il est indispensable de mettre à part un moment où vous êtes à l’abri de toute distraction. Si cela vous est possible, soyez seul en présence du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu, lorsque vous étudiez cette dernière.

NECESSITE D’UNE ETUDE METHODIQUE
Objectif 3. Identifier les caractéristiques d’une étude méthodique de la Bible.

La plupart des chrétiens abordent la Bible d’une manière quelconque, au petit bonheur, dirons-nous. Les points les plus communs que chacun croit, ou dont on parle, sont généralement ceux que l’on a entendus prêcher, ceux qui reviennent dans la bouche des gens ou que l’on a lus dans des livres traitant du sujet de la Bible. Pour beaucoup, l’étude—lorsqu’ils y songent—n’est qu’une simple lecture, très courte, de la Parole. Souvent, les mêmes passages sont lus et relus. On hésite à quitter les versets familiers pour se lancer en territoire inconnu. De nombreux chrétiens passent malheureusement toute leur vie enfermés dans une partie de la Bible qui leur paraît être plus facile que le reste. Ils se privent de la plupart des trésors que le Saint-Esprit aimerait partager avec eux. Il n’est cependant pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Des gens tout à fait ordinaires peuvent étudier la Bible méthodiquement.

Une méthode est un moyen mis au point afin d’accomplir une certaine chose. C’est une procédure que l’on suit pas à pas, et qui est calculé pour aboutir à une conclusion. La méthode ne vous empêchera pas d’utiliser vos propres idées mais elle servira de cadre à la direction de votre étude. L’étude méthodique vous donnera un plan d’action qui vous permettra de concentrer vos efforts sur le but à atteindre.

Le Saint-Esprit peut-Il se servir d’une étude méthodique ? Non seulement Il le peut mais Il le fait. Lorsque vous découvrirez la méthode synthétique, vous apprendrez des termes et aborderez des idées qui vous paraîtront tous nouveaux. Vous vous pencherez sur certaines étapes à suivre dans votre étude. Ce ne sont là que des indications permettant d’extraire la vérité cachée dans les Ecritures. Le Saint-Esprit est là pour vous révéler la vérité, et non des notions erronées. La manière dont Il illumine la vérité est semblable à l’action du soleil et de la pluie qui font mûrir les récoltes après que l’agriculteur ait jeté en terre une graine vivante. Si le travail méthodique du paysan—qui plante, sarcle et récolte—contribue à l’action du soleil et de la pluie en vue de la moisson, notre étude méthodique aide, elle aussi, à recevoir la vérité par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

ETAPES FONDAMENTALES DE L’ETUDE DE LA BIBLE
Objectif 4. Donner les six étapes fondamentales de l’étude de la Bible.
Objectif 5. Reconnaître divers bons exemples d’actions qui se trouvent liées à chacune de ces étapes.

Il existe plusieurs étapes fondamentales, dans l’étude de la Bible comme dans tout autre genre d’étude, d’ailleurs. Ces diverses étapes s’avèrent être utiles lorsqu’il s’agit d’appliquer une méthode ou une autre. Quelles sont-elles? Observer, interpréter, résumer, évaluer, appliquer et enfin établir une corrélation. Lisez-les plusieurs fois puis notez-les afin de vous en souvenir.

Dans cette partie de la leçon, nous vous donnerons la définition de ces six étapes. Dans la suivante, la technique des questions et des réponses vous les expliquera plus en détail et vous montrera de quelle manière elles opèrent lorsqu’on se met réellement à étudier les Ecritures. Parmi ces six étapes, les deux premières, qui consistent à observer et interpréter, sont absolument essentielles. Si vous les respectez, les autres suivront facilement. C’est la raison pour laquelle nous mettrons l’accent sur ces deux étapes-là.

Lorsque vous vous mettrez à appliquer ces diverses étapes aux Ecritures, veillez à ne pas oublier qu’elles se chevauchent parfois. L’application et la mise en corrélation, par exemple, sont étroitement liées, et il arrive même qu’elles se combinent en une seule étape. Nous les étudierons cependant séparément afin d’en favoriser la compréhension.

Observer, c’est simplement se poser la question suivante : « Que disent les Ecritures ? » Rudyard Kipling a écrit ce quatrain. J’ai six fidèles serviteurs Qui m’ont enseigné tout ce que je sais. Leurs noms sont : quoi, où, quand, comment, pourquoi et qui. Si vous ramenez ces six questions aux Ecritures, vous trouverez ce que vous cherchez, c’est-à-dire des faits ! Quoi ? Où ? Quand ?Comment ? Pourquoi ? Qui ? Il est nécessaire de répondre à chacun de ces mots.

Miles Coverdale était un grand exégète qui, en 1535, traduisit la Bible anglaise. Au sujet de l’étude de la Bible, il dit ceci. Elle vous aidera non seulement à comprendre les Ecritures, si vous notez ce qui est dit ou écrit, mais elle vous le permettra aussi lorsque vous considérerez à qui s’adresse ce qui précède ou suit, en quels termes cela est exprimé, où, à quel moment, dans quel but et en quelles circonstances la chose s’est produite.

Attention : il ne s’agit là que d’une simple observation ! Vous ne donnez encore aucune interprétation car cette dernière représente la seconde étape, dans votre travail. Lorsque vous lisez un passage de l’Ecriture pour la première fois, vous devez d’abord observer ce qu’il dit. Vous posez à la Bible des questions de faits (ce dont nous parlerons dans la dernière partie de notre leçon). Il s’agit là du fondement de l’étude de la Bible. Vous découvrirez ensuite les détails. Ceci peut représenter parfois une tâche fastidieuse. Se contenter d’observer et de réserver son jugement et son interprétation jusqu’à ce que l’on ait tous les faits à l’esprit, demande beaucoup de discipline. On peut même trouver la chose un peu ennuyeuse car il est vrai que l’on désire toujours passer rapidement à l’interprétation.

Après avoir bien observé, vous avez un ensemble de faits sur lesquels il devient possible de travailler. Vous avez à votre disposition des noms, des lieux, des circonstances, la raison de certaines choses, et vous savez pourquoi celles-ci ont été dites ou terminé ces pouvez vous demander : « maintenant, que signifie tout cela ? » (Si vous n’apprenez pas à vous poser cette question, jamais vous ne saurez y répondre.) L’interprétation demande à ce que vous vous faites. A yant ainsi différentes observations, vous posiez la question suivante : « Qu’est-ce que cela signifie ? » ; il faut chercher à discerner ce que l’auteur a voulu dire.

Dans la partie suivante intitulée Technique des questions et des réponses, nous verrons plus particulièrement comment poser des questions aboutissant à une interprétation. Mais la question qui est vraiment à la base de toutes les autres est celle-ci : « qu’est-ce que cela signifie ? ». Ici, l’idée est étroitement liée à la définition. J’en profite pour vous rappeler que vous devez vous efforcer de comprendre le sens ordinaire des mots employés dans votre Bible. Si vous avez un dictionnaire à votre disposition, faites-en bon usage. Cherchez-y tout mot dont la signification vous est inconnue présenter les points principaux et les détails qui les accompagnent de manière brève et concluante. Le résumé tire sa valeur du fait qu’il se concentre sur les vérités principales qui apparaissent dans un certain passage de 1’Ecriture. Vous y trouvez l’ensemble exposé sous une forme condensée. Il s’agit vraiment de l’étape finale, dans le processus d’interprétation.

On peut présenter le résumé de plusieurs manières différentes. On se sert parfois de graphiques ou de schémas. Lorsque vous avez relevé les résultats de votre observation, il vous suffit ensuite de les grouper sous la forme qui vous convient. Veillez à les disposer de façon à bien montrer les points principaux ainsi que les détails. La longueur de ce cours étant forcément limitée, vos résumés apparaîtront sous forme de simples plans. On peut même les présenter en faisant des graphiques ou des schémas.

Le sens du mot évaluation, ici, n’est pas de savoir si vous aimez une chose ou pas. Lorsque vous évaluez ce que vous lisez, vous vous efforcez de déterminer s’il s’agit là d’un principe éternel ou d’une coutume locale, propre à une situation de l’époque de la Bible. Vous vous demandez en fait : « ce que je lis correspond-il à un principe éternel qui s’applique à chacun, dans le monde entier, ou est-ce une chose qui ne se trouve liée qu’à un exemple particulier ? ».

Supposez que vous lisiez la première épître aux Corinthiens et que vous abordiez le sujet de la chevelure féminine. La femme commet-elle une faute en se coupant les cheveux ? Est-ce partout considéré

Sommes-nous au contraire en présence d’une chose qui se trouvait liée à une certaine coutume ?Selon la culture des pays de la Bible, à l’époque où le texte a été écrit, était-ce une coutume qui ne s’appliquait pas sur un plan universel ? C’est le genre de conclusion auquel nous devons parvenir lorsque nous cherchons à évaluer un texte. Prenons l’exemple d’un autre passage où il est question de l’idolâtrie. Vous en tirez la conclusion que cette dernière est partout et toujours un mal ; nous sommes donc en présence d’un principe universel et éternel. Vous parvenez à de telles conclusions sur la base de ce que vous avez découvert dans votre travail d’observation, d’interprétation et dans ce que vous avez résumé. Si d’autres ressources sont à votre disposition, n’hésitez pas à franchir une nouvelle étape en consultant des livres traitant des coutumes bibliques, des commentaires ou un dictionnaire de la Bible. Si vous n’avez pas accès à de tels livres, il vous sera difficile de tirer des conclusions sur des sujets secondaires exigeant un supplément d’information. Il vous sera heureusement possible d’établir un jugement sur toute question fondamentale en vous appuyant uniquement sur la Bible.

Les sujets qui revêtent un caractère précis en rapport avec une situation locale peuvent également cacher un principe éternel. Lorsque nous étudions par exemple 1 Corinthiens 8 où il est question de manger ou de ne pas manger de la viande ayant été consacrée aux idoles, on peut penser qu’il s’agit là d’un fait culturel, dans une situation locale donnée. Pourtant, ceci ne veut pas dire que vous puissiez manger n’importe quoi. Dans 1 Corinthiens 8, Paul adopte une certaine attitude à l’égard des autres. Il préfère ne pas manger de la viande ayant été sacrifiée aux idoles bien que, pour lui, la chose soit sans importance. Le principe éternel que l’on relève d’une telle situation est celui de la considération à l’égard des autres. Toutes les cultures offrent des comme une faute ? En a-t-il toujours été ainsi ? situations où l’on est appelé à faire preuve de considération à l’égard d’autrui ; ce sont des situations où le fait d’agir ou de ne pas agir d’une certaine manière n’est pas un principe éternel mais devient une faute en raison du contexte culturel. Ainsi, pour obéir au principe éternel qui invite à la considération, les chrétiens modifient leur conduite pour ne pas offenser leurs frères.

L’application est en rapport direct avec l’évaluation. Après avoir découvert un principe éternel dans un passage donné, vous devez considérer de quelle manière il s’applique à vous en posant la question suivante : « comment appliquerions- nous un tel principe à notre propre vie ? » Pour répondre à cette question, vous devez faire appel à votre jugement, et compter sur le Saint-Esprit qui vous éclairera et vous dirigera tandis que vous cherchez à découvrir la volonté du Seigneur.

Etablir une corrélation, c’est demander simplement : « de quelle manière ce point particulier s’adapte-t-il à l’ensemble des Ecritures ? ». Vous avez appris, dans la leçon 1, qu’il existe une harmonie fondamentale au travers de toute l’Ecriture. Si vous désirez interpréter une partie de la vérité, vous devez vous baser sur son ensemble. La preuve étonnante de la révélation est que les écrits de tant d’auteurs différents, séparés à la fois par le temps et par l’espace, sont tous en accord les uns avec les autres. Le principe de la corrélation est l’étape de l’étude où ce fait fondamental doit être évoqué.

La foi déclare que tout correspond, dans les Ecritures. Maintenant, si une idée se présente à vous et semble dire le contraire de ce qu’affirme le reste de la Parole de Dieu, c’est qu’il y a une anomalie quelque part. Il vous sera alors nécessaire de réfléchir à la question, de l’étudier tout à nouveau en demandant au Seigneur de l’éclairer de manière plus précise. L’étape qui consiste à établir une corrélation entre les choses cherche à donner à l’ensemble une image biblique complète, en ayant recours à des questions telles que : « quelle est la relation entre Galates et Romains ? » ou « quelle est la relation entre Galates et Romains, et l’épître de Jacques ? ».

TECHNIQUE DES QUESTIONS ET DES REPONSES
Objectif 6. Identifier quatre types de questions de faits et établir un lien avec les étapes fondamentales de l’étude de la Bible.
Objectif 7. Identifier trois types de questions de réflexion et établir un lien avec les étapes fondamentales de l’étude de la Bible.

Jésus se servait des questions d’une manière remarquable. Vous en avez un exemple dans Marc 3. Avant de guérir l’homme à la main paralysée, Jésus s’adressa à ceux qui L’entouraient, sachant qu’il y avait parmi eux des gens qui attendaient l’occasion de L’accuser de violer le Sabbat : « Selon la Loi, que sommes-nous autorisés à faire le jour du Sabbat » ? demanda-t- Il ? « Aider quelqu’un ou lui causer du tort ? Sauver la vie d’un homme ou la détruire ? »

Ses questions accomplissaient deux choses. Premièrement, elles montraient le degré de corruption qu’atteignait la Loi en interdisant d’aider quelqu’un le jour du Sabbat. Deuxièmement, elles soulignaient le principe éternel suivant : il est toujours bon de venir en aide à quelqu’un plutôt que de lui causer du tort, de sauver une vie humaine plutôt que de la détruire. Ce jour-là, les gens furent trop fâchés pour répondre. Jésus avait atteint Son but en posant des questions.

De bonnes questions attendent des réponses particulières. Celles auxquelles on ne peut répondre que par un oui ou par un non ne sont pas utiles ; elles ne nous apprennent rien. « Que nous permet la Loi le jour du Sabbat?» était une question qui rappelait à chacun les centaines de règles sans importance imaginées par les hommes au cours des années. Ces règles ressemblaient à celles que Dieu avait données mais elles n’étaient en réalité que des traditions humaines sans aucun rapport avec Ses commandements. Une seule bonne question, posée par le Seigneur, devenait aussi efficace qu’un sermon entier.

Nous vous présenterons sept types de questions (quatre questions de faits et trois questions invitant à la réflexion) qui couvrent les étapes fondamentales de l’étude de la Bible. Leurs noms ne vous diront peut-être rien au début mais vous verrez que chaque genre de questions est étroitement lié aux principes déjà étudiés.

Prochaine leçon