Leçon 5 : Les différentes formes de la composition

Les trois leçons de cette nouvelle partie traiteront de la méthode d’étude de la Bible appelée synthétique ou méthode par livre individuel. Habacuc est le livre que nous avons choisi ici. Ne vous laissez pas effrayer par le mot synthétique car il vient du verbe « synthétiser » qui a pour origine deux petits mots grecs signifiant simplement « avec » et « placer ». Synthétiser, c’est donc placer certaines choses ensemble.

Vous trouverez d’autres mots inhabituels, au cours de cette leçon, et dans la suivante aussi. Même s’il vous est difficile de les retenir, ne vous découragez pas pour autant. Ce qui compte, c’est l’idée qui se cache derrière ces mots. Si vous parvenez à en retenir quelques-uns, tant mieux. Ces leçons seront fondamentales, en ce qui concerne la manière dont vous étudierez la Bible à l’avenir , aussi assurez-vous de bien en saisir chacun des points avant de passer à la suivante.

DEFINITION DE LA METHODE D’ETUDE PAR LIVRE INDIVIDUEL
Objectif 1. Décrire la méthode d’étude par livre individuel ou méthode synthétique.

Lorsqu’un archéologue se rend dans une région pour y mettre à jour les restes d’anciennes civilisations, il travaille à partir d’un plan général de la région et passe ensuite aux détails les plus infimes où il arrive même que la poussière soit tamisée pour permettre de découvrir des articles intéressants. L’archéologue se rend dans un endroit précis et fait un plan du secteur géographique qu’il divise ensuite en plusieurs parties. Ni lui ni son équipe de collaborateurs ne commencent à fouiller sans avoir au préalable effectué un examen approfondi des lieux. Ils passent ensuite aux détails. Chaque objet découvert est étudié avec soin, photographié et noté. Répétons-le : aucun archéologue ne se penche sur les détails les plus insignifiants sans avoir mesuré, examiné une colline tout entière ou encore le champ qu’il a l’intention d’explorer.

La méthode synthétique de l’étude de la Bible correspond au plan général entrepris par l’archéologue. Celui qui se penche sur la Bible découvrira des trésors, en ce qui concerne la signification très riche de certains détails de l ‘Ecriture, s’il est tout d’abord capable de discerner, comme un tout représentant une unité réelle, le livre ou le passage principal qu’il a l’intention d’étudier.

Le mot synthétique, vous vous en souvenez, signifie « placer avec » ou «mettre ensemble ». La méthode synthétique (ou méthode d’étude par livre individuel) donne une image générale du livre, une « vue à vol d’oiseau » en quelque sorte. Cette méthode peut s’appliquer à une partie du livre seulement si cette partie représente une unité (comme un psaume ou le Sermon sur la montagne, par exemple) qui peut être prise séparément.

Le premier pas, dans l’application de la méthode synthétique, consiste à lire le livre tout entier. Nous avons porté notre choix sur un livre assez court afin que vous puissiez le lire d’un trait. Au moment d’appliquer la méthode, vous chercherez des détails particuliers en relisant le livre. Après avoir relevé ces détails par écrit, vous en ferez le résumé ou les disposerez sous forme de plan. Peut-être aurez-vous envie d’établir un graphique très simple. Quel que soit le genre de résumé adopté, vous aurez une idée générale du contenu du livre et de son message. Ensuite, semblable à l’archéologue penché sur ses trésors, vous pourrez examiner chacune des petites parties du livre que vous étudiez. Vous découvrirez alors que le trésor de la sainte Parole de Dieu est inépuisable ! Vous pourrez revenir aux mêmes passages tout au long de votre vie, et vous y découvrirez sans cesse des sources d’inspiration nouvelle.

PRINCIPES DE LA COMPOSITION

Objectif 2. Nommer les principes importants de la composition et savoir les reconnaître dans les Ecritures.

Objectif 3. Montrer pourquoi la communication est ce qui importe le plus, dans la composition.

Une composition réunit plusieurs parties et les dispose en un tout. Il peut s’agir aussi bien d’un tableau que d’un œuvre musicale, d’un poème ou encore d’un texte en prose. Quelle qu’elle soit, la composition exprimera une unité. On y trouvera un début, un milieu et une fin. S’il s’agit d’une œuvre d’art, elle sera composée de plusieurs parties se fondant pour former un ensemble complet.

Une composition qui est un ensemble de mots doit servir à communiquer une pensée. Dieu a donné à l’homme le langage ; celui-ci est ordonné, accompagné de dispositions et de principes qui aboutissent à la communication. Chaque langue possède l’ordre qui lui est propre, même s’il est différent de celui d’une autre langue.

En général, on oublie de considérer que les auteurs de la Bible avaient un plan à l’esprit lorsqu’ils se mirent au travail pour écrire ce que nous appelons aujourd’hui « les Saintes Ecritures ». Nous accordons une telle attention à l’inspiration qui leur fut donnée par le Saint-Esprit que nous négligeons un fait essentiel : l’Esprit de Dieu se servit également des capacités de ces hommes. Les Ecritures sont inspirées dans leur contenu et leur message, mais le Saint-Esprit s’est servi des auteurs eux-mêmes, de leur langue, de leur vocabulaire ainsi que des formes littéraires de l’époque. Il ne pouvait en être autrement puisque le Saint-Esprit cherchait à communiquer la vérité. En communiquant avec les gens, vous vous servez des formes de langage qu’ils connaissent.

Je tiens absolument à prendre le temps pour vous préparer à étudier les principes de la composition car ils sont importants. Je suis persuadée que vous saurez reconnaître les nombreuses idées que ces principes représentent.

Pensez à Paul. Cet homme savait qu’il écrivait des lettres et, pour cela, il se servait des termes que l’on employait dans la correspondance de l’époque. Ses salutations ressemblent beaucoup à celles que l’on remarque dans des lettres retrouvées par les archéologues et qui datent de cette même période. David, lui, savait qu’il écrivait de la poésie. Nous avons étudié quelques- uns des aspects de la poésie hébraïque, et nous en reparlerons encore dans la leçon 6. Moïse, en écrivant la Loi de Dieu, savait que cette Loi deviendrait le texte même de l’Ecriture qui serait chère à son peuple parce qu’elle lui apporterait à la fois bénédiction et avertissement. Lisez Deutéronome 31.24-26 où il nous est dit ceci :

Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Eternel. Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l’arche de l’alliance de l’Eternel, votre Dieu, et il sera là comme témoin contre toi.

Les auteurs de l’Ancien et du Nouveau Testament ont tous écrit en étant pleinement conscients qu’ils le faisaient afin de communiquer quelque chose.

Maintenant, lorsque vous écrivez, vous cherchez avant tout à être clair. Il existe à ce sujet des principes ou dispositions qu’il est bon de connaître car ils permettent de se faire comprendre. Vous les appliquez vous-même sans peut-être connaître leur nom ou savoir que ce sont les principes de la composition ! Il vous arrive de comparer une chose à une autre, de vous servir d’uneillustration. Vous répétez des idées afin que celui qui vous lit saisisse votre point. Vous mettez en garde, vous dites les choses d’une autre manière, toujours dans le but d’être bien compris. Vous vous servirez de tous ces principes si vous désirez réellement convaincre quelqu’un de l’importance de vos propos.

Et bien, les auteurs de la Bible agissaient de la même manière. Eux aussi mirent en garde, illustrèrent, répétèrent, établirent des comparaisons, des relations, exprimèrent les choses d’une manière différente. Si vous parvenez à saisir quelques-uns de ces principes comme les indices de ce que l’auteur biblique cherchait à communiquer, vous en saisirez le sens et verrez ce qui motivait l’auteur. Vos yeux commenceront à s’ouvrir tandis que vous discernerez la manière puissante dont le Saint-Esprit utilise de tels principes.

GROUPES DE FIGURES LITTERAIRES
Objectif4. Décrire ce que la comparaison et le contraste soulignent, dans un texte.

La comparaison comprend l’association de deux ou plusieurs choses qui se ressemblent sur un point ou sur un autre. C’est souvent le mot « comme » qui vous en donne la clé. En réalisant que l’on compare deux choses semblables, vous comprenez que l’auteur souligne une similarité. Et, lorsque vous êtes conscient d’une comparaison entre plusieurs points, vous vous dites : « nous avons là une forme de composition : la comparaison ! » Vous verrez que des comparaisons s’établissent entre diverses personnes, divers lieux ou encore entre des choses et même des idées.

La comparaison est la première des vingt formes de composition que vous étudierez dans cette leçon. Chacune de ces différentes formes sera expliquée puis illustrée au moyen d’un certain nombre d’exemples tirés des Ecritures. Il vous sera demandé d’écrire les réponses aux questions dans votre cahier. A la fin de cette partie intitulée, « Groupes de figures littéraires », vous trouverez un exercice basé sur les définitions de chacune des douze figures. Ensuite, dans la partie intitulée, « Figures littéraires diverses », il vous sera proposé un autre exercice semblable, basé celui-là sur les huit formes qui restent.

EXEMPLE : 1 Samuel 13.5. Quelle est la comparaison qui apparaît dans ce verset ? (Le mot « comme » vous en donnera la clé.)

Le contraste établit des différences entre plusieurs points. Il arrive que les choses qui offrent un contraste ne soient que légèrement différentes tandis que, dans d’autres cas, elles sont totalement opposées. Le contraste est signalé par des mots tels que « ou », « mais », et « cependant ». L’essence du contraste ne se trouve pas dans le mot utilisé pour le signaler mais dans le fait que ce sont les traits différents qui sont mis en valeur. Attention : à vous maintenant de chercher les contrastes !

EXEMPLE : Le Psaume 1. Toute la structure de ce psaume est basée sur le contraste. Les deux mêmes classes d’individus sont contrastées aux versets 1 et 2, 3 et 4, et 6. Quelles sont ces deux classes ? Quels sont les mots qui, aux versets 2, 4 et 6, viennent signaler le contraste ?

Objectif5. La répétition, l’alternance, la continuité, la continuation

Faire une distinction entre les diverses figures littéraires qui sont celles de la répétition, de l’alternance, de la continuité et de la continuation.

La répétition est l’utilisation renouvelée de mots, de phrases ou de termes identiques qui permettent d’accentuer un point. Par exemple, au deuxième chapitre d’Habacuc, on a cinq fois l’avertissement : « Malheur à. . . ». Au chapitre 23 de Matthieu, vous trouvez plusieurs fois les mots : « Malheur à vous, scribes». Il évidente, qui crée une unité de pensée dans le passage.

répétition et pharisiens hypocrites. . . s’agit là d’une

Les différentes formes de la composition

En ce qui concerne l’alternance, il s’agit d’une répétition d’un genre particulier où un certain motif revient plusieurs fois. Nous en avons un magnifique exemple dans Luc 1 et 2 où il est question de Jean-Baptiste et de Jésus ; il y a là une alternance entre l’annonce de la naissance de Jean et celle de la naissance de Jésus, entre la venue au monde de Jean puis celle de Jésus. L’utilisation d’un tel procédé favorise le contraste et la comparaison. Il s’agit d’une figure littéraire excellente lorsqu’on sait s’en servir, comme c’est le cas de Luc.

La continuité est apparente dans les passages où se répètent des termes plus ou moins semblables. Elle se remarque lorsqu’une idée est exprimée plusieurs fois en termes analogues. Ceci peut souligner un mouvement en direction d’un certain point, dans le passage. Nous en avons un exemple dans Amos 1.6 à 2.6 où la phrase : « Ainsi parle l’Eternel, à cause des crimes. . . » revient sans cesse. La même phrase est répétée à l’égard de Gaza, de Tyr, d’Edom, d’Ammon, de Moab, de Juda et enfin d’Israël. Les péchés de chaque groupe varient mais le motif utilisé est le même. En ce qui concerne le mouvement, il s’agit de
la condamnation d’Israël—c’est-à-dire du peuple dont Dieu se soucie beaucoup—qui se fait de plus en plus proche. La continuité est donc l’emploi de termes semblables afin d’exprimer la même idée.

EXEMPLE : Hébreux 4.1-11. Quel est le thème qui apparaît de plusieurs manières et qui suscite une continuité, dans ce passage ?

Ensuite, on parle de continuation lorsqu’un thème particulier est traité de manière prolongée. Ce thème est d’abord introduit puis développé. L’essence de la continuation, c’est donc le développement grâce au prolongement. Vous avez étudié le parallélisme en relation avec la poésie hébraïque. La continuation est étroitement liée au parallélisme « synthétique » où, après avoir donné une pensée à la première ligne, on bâtit sur cette même idée et on la prolonge à la ligne suivante. En étudiant n’importe quel passage de l’Ecriture, prenez l’habitude de vous poser cette question : « qu’a-t-on fait ici ? ». Lorsque vous vous rendez compte que l’auteur, après avoir exprimé une idée, la développe plus loin, la continue, vous savez alors qu’il s’est servi du principe de la continuation. Vous le découvrirez en particulier dans les passages réservés à la narration. Le livre de Jonas tout entier présente la figure littéraire de la continuation.

 

EXEMPLE : Jonas 1.1-6. Résumez brièvement la progression des actions séparées de Jonas au verset 3.

Objectif 6. L’apogée et le point critique

Décrire le rapport qui existe entre l’apogée d’un récit et le point critique d’un passage chargé d’enseignement.

Parvenir à l’apogée d’un récit, c’est atteindre le point critique de ce dernier ; le point critique est le point qui présente le plus d’intérêt. L’auteur bâtit en partant de ce qui a le moins d’intérêt pour arriver à ce qui est essentiel ou des plus importants. Ensuite, vers la fin, il y a une courte période au cours de laquelle les choses se lient les unes aux autres, la tension se relâche et le dénouement a lieu. L’apogée est donc ce moment critique. Le livre de l’Exode est conçu de cette manière, et l’on trouve son sommet au chapitre 40, versets 34 et 35. Après le récit de la sortie d’Egypte, de la manière dont furent reçus la Loi, les instructions et les détails relatifs au tabernacle, nous voyons apparaître la nuée et la lumière étincelante de la présence de l’Eternel qui envahissent le sanctuaire. C’est à ce moment là que le récit atteint son sommet, son apogée.

EXEMPLE : Marc 1.14-45. Composez un titre pour chacune des parties de ce passage, c’est-à-dire pour les versets 14, 16 à 20, 26, 28, 38 et 39, 41 et 42, et enfin pour le verset 45. Vos titres devront donner une image de la manière dont ce passage a été construit de façon à atteindre une apogée. (Ils ne correspondront peut-être pas exactement à ceux qui vous sont donnés à la fin de la leçon, mais ils devront exprimer une idée similaire.)

Le point critique d’un passage est lié à l’apogée de ce dernier, mais on le discerne davantage dans les passages où un enseignement nous est donné que dans ceux qui comportent un récit, une narration. Il s’agit en quelque sorte du pivot, du centre autour duquel tourne la discussion. Dans un texte comme celui de l’épître aux Galates, plusieurs points critiques apparaissent car on trouve des subdivisions au sein de la discussion principale. Le point critique ou pivot de cette épître est le premier verset du chapitre 5 : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis ». Les quatre chapitres précédents aboutissent à ce point décisif.

Il y a cependant plusieurs points à caractère décisif dans l’enseignement que Paul donne aux Galates. L’un d’entre eux se trouve au chapitre 3 et au verset 16. Paul a d’abord montré que la Loi d’Israël, insuffisante en ce qui concerne le salut, est cependant liée à la mort de Christ (3.13). Il procède ensuite à démontrer comment les promesses de Dieu à Abraham étaient en fait dirigées vers Jésus-Christ en qui tout est accompli. Le verset décisif ou pivot autour duquel tourne le reste—et sans lequel tout s’effondrerait—est le verset 16 du chapitre 3 : « Les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité ».

Ce que nous avons désigné comme « point critique » est donc le pivot ou le centre, dans les passages chargés d’un enseignement. On peut également le trouver dans les passages narratifs où il ne faut pas le prendre pour l’apogée mais bien pour un point à caractère décisif. Dans le livre de Ruth, par exemple, ce moment particulier survient lorsque Boaz se rend à la porte de la ville pour y négocier avec d’autres membres de la famille. Si les choses ne s’arrangent pas à ce moment précis, tout le reste risque de s’effondrer. Il s’agit bien d’un moment à caractère critique ou décisif.

EXEMPLE : Jean 11.45-54. Dans quel verset voyez-vous le cours du ministère de Jésus changer radicalement parce que le Seigneur ne fait plus ce qu’Il faisait jusqu’alors ? (Ce verset représente un moment critique; c’est un point à caractère décisif.)

La particularisation et la généralisation
Objectif7. Faire une distinction entre les mouvements de la pensée dans la particularisation et la généralisation.

La particularisation est un mouvement de la pensée qui permet de passer du général au particulier, un peu comme votre méthode d’étude synthétique qui, elle, passe de l’examen général du livre à l’étude des détails. Dans la particularisation, le mouvement part de l’ensemble et se dirige vers les différentes parties, passe du général au particulier. En d’autres termes, il est possible que vous ayez une généralité, comme par exemple le verset : « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu », alors que « Jean Untel a péché » ou « j’ai péché » ramène la chose au particulier. On donne parfois à ce genre de particularisation le nom de pensée déductive.

EXEMPLE : Matthieu 6.1-18. De quelle manière Jésus particularise-t-ll Son thème qui est celui de l’accomplissement des devoirs religieux ?

La généralisation est le mouvement de la pensée inductive qui va de l’exemple particulier au principe général. C’est l’opposé de la particularisation.

EXEMPLE : Dans Jacques 2, Jacques commence son chapitre en donnant des exemples précis quant à la manière dont le chrétien doit se conduire. Il indique comment traiter les gens avec amour, quelque soit leur apparence ; comment honorer le pauvre, aimer son prochain, se soumettre aux commandements de Dieu. Il passe des cas particuliers à un principe général que l’on trouve au dernier verset de ce chapitre 2. Ecrivez ce principe ainsi généralisé.

Le rapport de causalité et son opposé
Objectif 8. Etablir une distinction entre le rapport de causalité et le principe opposé qui est celui de l’effet à la cause.

Le rapport de causalité est celui de cause à effet. Il s’occupe premièrement de la raison pour laquelle une chose s’est produite, puis en considère les résultats. On peut le remarquer dans Habacuc 2.5 où il est dit ceci : « L’orgueilleux ne demeure pas tranquille ; . . . Il attire à lui toutes les nations, il assemble auprès de lui tous les peuple ». Cause : la cupidité ! Effet : la guerre !

EXEMPLE : Habacuc 2.17. Quels sont les deux rapports de cause à effet que vous trouvez dans la première partie de ce verset ?

Nous abordons maintenant le principe opposé de celui de la causalité et qui est celui de l’effet à la cause. Une chose se produit mais on en explique la raison plus tard. « Parce que » est le mot-clé qui nous introduit à cette forme littéraire. Je dis : «mon doigt me fait mal». On me demande: «pourquoi? » Je réponds : « parce que je me suis brûlée ». Il s’agit là d’une illustration toute simple, mais elle montre bien la progression.

EXEMPLE : Habacuc 2.17. Quel exemple du principe opposé de celui de cause à effet découvrez-vous dans la dernière partie de ce verset ?

 

FIGURES LITTERAIRES DIVERSES
Objectif 9. Définir chacune des figures littéraires de cette partie.

L’emploi de moyens particuliers

Divers moyens, outils ou instruments, sont utilisés pour permettre à certaines choses de se produire. Ils sont introduits par des mots-clé tels que : « par », « au moyen de », « comme ». Lisez par exemple Jacques 3.5 où il nous est dit ceci : « Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! ». Dans ce verset, le mot « comme » est la clé de ce qui suit.

EXEMPLE : Jacques 2.21. Grâce à quoi Abraham fut-il accepté devant Dieu ?

L’explication
Grâce à l’explication, les choses sont clarifiées, analysées. Dans Luc 2.4, nous apprenons par exemple que Joseph dut se rendre de Nazareth en Galilée. Il dut le faire parce qu’il était l’un des descendants de David.

EXEMPLE : Matthieu 13.58. Ce verset nous explique pourquoi Jésus ne put opérer de nombreux miracles dans Sa ville. Redonnez la même explication en vos propres termes.

La préparation

La préparation est une introduction préliminaire au reste du passage ou du livre. Dans Luc 1.1-4, par exemple, Luc nous donne cette introduction préliminaire en indiquant quels sont ses desseins et sa méthode. Cela ne fait pas partie du récit de l’Evangile mais sert de préambule.

EXEMPLE : Marc 1.1 ; 1 Corinthiens 1.1 ; 1 Jean 1.1. Parmi ces différents livres, quel est celui qui commence par une introduction—ou préparation—qui corresponde vraiment à la description que nous avons donnée de ce terme ?

Le sommaire

Le sommaire est le résumé, l’analyse succincte d’une information quelconque. Vous résumez ce qui a déjà été écrit ou dit. Vous vous montrez net, concis. Vous choisissez ce qui fait l’essence du texte ou du discours. Nous dirons par exemple que Genèse 45 est le chapitre qui résume toute l’histoire de Joseph. Il nous est dit là, sous forme abrégée, quelles ont été les circonstances qui ont conduit jusqu’à ce moment particulier.

EXEMPLE : Josué 24.1-14. Ecrivez brièvement, en vos propres termes, ce que Josué a résumé dans ce passage avant de demander au peuple (v. 14), de craindre l’Eternel et de Le servir.

L’interrogation

Interroger, c’est poser des questions. Les auteurs de la Bible posent parfois une question qui est immédiatement suivie de sa réponse. Paul le fait souvent. On en trouve un exemple dans Romains 3.31 où il est dit ceci : « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi ». D’autres questions sont purement rhétoriques, c’est-à-dire que la réponse est si évidente qu’elle devient inutile. Galates 3.5 en est un exemple : « Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? ».

EXEMPLE : Malachie, chapitre 1. Donnez les versets de ce chapitre où l’on trouve des exemples d’interrogation.

L’harmonie

En parlant d’harmonie, on désigne une union, une entente entre plusieurs parties qui se sont mises d’accord, ainsi qu’une consistance. Lorsqu’on a présenté un point, il est indispensable que ce qui suit, dans le passage, soit en accord avec cette même idée ! On donne à cela le nom de « loi » de l’harmonie mais, en réalité, il s’agit de la « vérité ». L’Ecriture tout entière est une illustration de ce qu’est l’harmonie. Celle-ci apparaît également, avec une grande clarté, dans les passages où se présentent un problème et sa solution : la maladie et son remède, une promesse et son accomplissement, par exemple.

EXEMPLE : Romains 3.2l-31. Ce passage est un exemple d’harmonie, du moins en partie. Il offre la réponse au problème soulevé par Paul dans Romains 1.l8 à 3.20. Qu’est-ce qui nous est décrit dans ces différents chapitres ?

Les points principaux

Le point principal n’est pas seulement une idée principale qui se détache du reste, mais il est plutôt une idée centrale soutenue par d’autres qui lui sont subordonnées. C’est le principe de la dominance et de la subordination. Le plan en est une bonne illustration. Dans un plan, on a d’abord le titre général, séparé des sous-titres, mais tous contribuent aux détails. Dans l’Ecriture, cette figure littéraire se distingue dans les paraboles de Jésus. Vous avez déjà vu que chacune des paraboles enseignait une leçon principale ou dominante. Cette leçon est présentée sur un fond de détails moins importants. Tout ceci contribue à former la parabole elle- même, mais la leçon essentielle domine. Lorsqu’on veut interpréter les Ecritures, il est important de fixer ses yeux et son attention sur tout point central ou essentiel, pour pouvoir ensuite déterminer ce qui est secondaire ou subordonné à ce point-là.

EXEMPLE : Matthieu l3.47-50. Quel est le point principal de la leçon enseignée par cette parabole ? Citez au moins deux points qui lui sont subordonnés.

Le rayonnement

Dans ce que l’on appelle ici le rayonnement, tout avance vers un certain point, le désigne, ou encore s’en éloigne. Les branches d’un arbre et les rayons d’une roue en sont l’exemple. Dans les Ecritures, c’est le psaume 119 qui démontre cette figure littéraire de façon remarquable. Ses l76 versets sont divisés en 22 strophes qui rayonnent toutes à partir de ce thème central : la grandeur et l’excellence de la loi divine.

EXEMPLE : Jean l5.5. En quoi ce verset utilise-t-il la figure littéraire du rayonnement ?

Prochaine leçon