Leçon 3: Dieu est-Il trop exigeant ?
Dieu est-Il trop exigeant ?
. . . Son plan est si vaste !
Sam était âgé de dix-sept ans et venait de quitter la maison pour la première fois. Il avait terminé plusieurs années d’études dans sa petite ville natale et il se trouvait maintenant à l’université, dans la capitale de son pays. Le premier jour de classe fut presque terrifiant ; il y avait autant d’étudiants dans sa classe que n’en comptait son ancienne école tout entière ! En outre, le professeur venait d’énumérer ce qu’il attendait de chacun au cours de l’année—quels seraient les livres à lire, les travaux écrits, les examens, les rapports oraux, les projets. Une telle tâche semblait impossible ! Sam se sentait réellement découragé.
Ce que le jeune garçon ne parvenait pas à réaliser, c’est qu’une telle tâche n’allait pas être absorbée en un seul jour. D’autre part, le professeur était là pour l’aider. C’était son travail : permettre à Sam d’atteindre ces divers objectifs. Les progrès seraient graduels. Toute nouvelle leçon reposerait sur les connaissances acquises au cours des leçons précédentes. Au bout d’un certain temps, le but serait atteint.
Il nous arrive parfois, en songeant au vaste plan de Dieu, d’éprouver des sentiments semblables à ceux de Sam. L’entreprise est trop grande ; elle paraît même impossible. En effet, elle est impossible si nous nous appuyons sur notre force naturelle. Mais avec Dieu, tout est possible. Cette leçon nous permettra de découvrir ce que Dieu attend de nous ; nous verrons également ce qu’Il a l’intention de faire pour nous, et au travers de nous, tandis que nous chercherons à atteindre les objectifs qu’Il a fixés pour notre vie.
Dans cette leçon, vous étudierez . . .
Dieu attend beaucoup de nous
Dieu nous assiste puissamment
En cas d’échec, Dieu ne se détourne jamais de nous
Cette leçon vous aidera à . . .
- Décrire ce que Dieu attend de nous.
- Expliquer comment nous pouvons répondre à Son attente.
- Expliquer pourquoi nos échecs n’anéantissent pas le plan de Dieu pour nous.
Objectif 1. Reconnaître les raisons pour lesquelles nous avons besoin de l’aide de Dieu si nous voulons atteindre les objectifs qu’Il nous a fixés.
Si vous collaborez avec Dieu dans l’accomplissement de Son plan, vous avez devant vous un avenir passionnant. Le plan du Seigneur à votre égard est non seulement bon, mais il est éternel. Examinons ensemble quelques-uns des objectifs placés devant nous et qui font partie de ce plan. Nous considérerons tout particulièrement ceux que nous sommes tous destinés à atteindre. Dieu, en nous aidant à y parvenir avec succès, est capable d’accomplir Son plan pour nos vies individuelles.
Une transformation
Romains 12.2 nous dit que nous sommes destinés à une transformation complète. Je pense que la plupart des gens souhaitent une telle transformation, mais se contentent de changer quelque peu extérieurement en s’efforçant de copier, d’imiter d’autres personnes ou ce qui, pour eux, correspond à un idéal. Est-ce là tout ce que Dieu a prévu pour nous ? Désire-t-Il que nous soyons simplement la copie externe de quelqu’un reconnu pour sa bonté ? Il serait non seulement difficile mais encore impossible d’y parvenir. En outre, quelle serait la valeur de notre succès si nous y accédions ? Vous avez pensé à l’aspect extraordinairement vaste du plan de Dieu ; sommes-nous destinés à devenir de simples copies ? Une idée pareille ne semble pas convenir.
La transformation est plus qu’une imitation ou qu’une copie. Elle est la clé qui permet d’accéder au reste du plan de Dieu. Sans elle, une grande partie de ce que Dieu a prévu pour nous serait inaccessible.
Les pharisiens se contentaient de copier une certaine conduite religieuse ; jamais ils n’avaient subi la moindre transformation. Remarquez la façon dont Jésus parle d’eux, dans Matthieu 15.7-8. Ne nous étonnons pas de constater qu’ils étaient incapables d’aimer leurs ennemis. Un tel sentiment ne nous est pas naturel à nous non plus, et nous ne pouvons guère bénir ceux qui nous maudissent. Dans le « Sermon sur la Montagne » (Matthieu 5-7), nous découvrons tant de commandements de Christ qui nous paraissent impossibles . . . à moins que nous ne soyons transformés !
Peut-être avez-vous déjà été confronté avec quelques-unes des « impossibilités » que Dieu semble attendre de vous.
L’obéissance
Dans la dernière leçon, nous avons étudié l’obéissance que Dieu attend de nous. Lorsque nous désirons être obéissant et qu’Il désire que nous le soyons aussi, qu’est-ce qui peut nous arrêter ? De nombreuses choses y parviennent, malheureusement.
Certains commandements, dans les Ecritures, sont actifs, c’est-à-dire qu’ils nous poussent à faire quelque chose. D’autres sont à caractère passif, c’est-à-dire qu’ils nous encouragent à nous laisser subir quelque chose ou à expérimenter telle ou telle chose. Nous voyons qu’il nous est impossible de nous soumettre, par nous-mêmes, aux ordres passifs. Les autres ne sont guère plus faciles non plus, car ils nous poussent au-delà de nos désirs naturels.
Même après avoir été transformés, nous trouvons qu’il n’est pas toujours facile de faire ce qui est juste. Et, tandis que nous nous efforçons d’obéir, afin de répondre aux exigences de Jésus- Christ, nous devons lutter contre toutes sortes de puissances qui semblent nous attirer dans divers actes ou attitudes coupables.
Une croissance
En plus de la transformation et de l’obéissance, il est clair que Dieu cherche en nous un développement, une croissance. Il ne tient pas à ce que nous stagnions au stade de « petite enfance », mais que nous grandissions pour devenir ensuite des « adultes ». En grandissant, nous commençons à décider de ce qui a pour nous le plus d’importance afin de pouvoir faire le bon choix. Une stabilité s’établit. En nous développant, non seulement nous apprenons davantage, mais nous devenons capables de donner en retour. Au lieu de nous instruire constamment, nous apprenons à prendre des responsabilités et à enseigner. Attention : nous parlons maintenant des premiers pas dans la découverte du plan de Dieu ; enseigner les autres risque de paraître comme l’un de ces buts inaccessibles !
Objectif 2. Reconnaître quel est le rôle de Dieu et le nôtre dans notre développement spirituel.
Dieu se montre-t-Il trop exigeant ? Sera-t-il jamais possible de Le satisfaire ? Nous y aidera-t-Il ?
Nous venons de mentionner quelques-uns des objectifs que le Seigneur nous propose. Ils apparaissent peut-être fort différents les uns des autres, mais en réalité, ils ne le sont pas. Ils sont là simplement pour nous montrer, sous divers angles, quel est le genre de tâche à laquelle Dieu nous destine.
Nous avons souligné que, dans le plan de Dieu, dans Son dessein à notre égard, ces objectifs sont primordiaux et qu’ils sont les mêmes pour tous. Comment Dieu nous aide-t-Il à les atteindre ? Prenons quelques-uns de ceux que nous avons étudiés et voyons ce que fait le Seigneur pour nous permettre de suivre Son plan.
Dieu nous transforme
L’un des grands mystères de la nature est le processus de transformation de la chenille en papillon. La chenille paraît appartenir davantage à la catégorie des vers qu’à quoi que ce soit d’autre. Elle rampe et serait incapable de voler, même si elle en avait envie. Qui pourrait jamais penser qu’elle soit belle ? Pourtant, dans sa structure même, Dieu a prévu un changement. Bien qu’elle commence sa vie en rampant, elle est destinée à voler, car c’est ce que Dieu a prévu pour elle. Comment une telle transformation se produit-elle ?
La chenille, en pénétrant dans son cocon, « meurt » à ce qu’elle était auparavant, afin d’en ressortir sous la forme d’un papillon. Elle n’apprend pas à voler. Si la chenille rampe par nature, le papillon, lui, vole par nature. Cette transformation, appelée métamorphose, n’est pas le résultat des efforts de la chenille qui aimerait devenir un papillon ; elle est due à un changement intérieur.
La puissance de Dieu est à l’œuvre en nous
Il est facile de discerner le rôle de Dieu dans les ordres « passifs » qui nous sont donnés, et où il nous suffit de collaborer. Qu’en est-il toutefois des domaines où Dieu nous demande de faire quelque chose ? Nous appuyons-nous sur notre force pour y parvenir ? Dans Ephésiens 4.17— 6.20, par exemple, nous trouvons diverses façons pratiques d’exprimer notre christianisme, notre état de ressemblance à celui de Christ. Il semblerait que ces choses-là au moins soient laissées à notre propre initiative. Pourtant, ce serait encore trop attendre de nous si nous devions compter uniquement sur notre force personnelle.
Dans Ephésiens 2.10, nous lisons que nous sommes l’ouvrage de Dieu et que nous avons été créés, en Jésus-Christ, pour de bonnes œuvres ; celles-ci nous sont ensuite décrites dans Ephésiens 4.17 à 6.20. Enfin, dans Ephésiens 3.20, il nous est dit que Dieu « par la puissance qui agit en nous, peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons ».
Imaginez une chose pareille. Ce que nous demandons n’est même pas à la limite de Sa puissance et de Son aptitude, et une telle puissance est à l’œuvre en nous !
Nous avons mentionné la « loi » qui se manifestait chez Paul (comme elle le fait d’ailleurs en chacun de nous), et qui l’empêchait d’obéir parfaitement. Si une telle « loi » possède une force aussi grande, parviendrait-elle à limiter le plan de Dieu à notre égard ? Paul, au moins une fois dans sa vie, a eu l’impression qu’effectivement, elle ne lui permettait pas de faire ce qu’il savait pourtant être juste. La réponse à ce dilemme se trouve dans Romains 8.1-4. L’effet de la « loi » de la désobéissance est supprimé ; il n’existe plus aucune « condamnation » (Romains 8.1). C’est plutôt la puissance de Dieu qui est à l’œuvre en nous.
Dieu nous a aidés dans le passé en envoyant Son Fils ; Il le fait aujourd’hui encore par la puissance du Saint-Esprit. Selon Son plan, vous n’êtes pas simplement appelé à faire quelque chose ; ce qui compte, c’est ce que Dieu fait de vous et l’oeuvre qu’Il accomplit au travers de vous.
La Bible nous donne une idée-clé nous aidant à saisir l’équilibre entre nos propres efforts, quand il s’agit de réaliser le plan de Dieu pour notre vie, et l’aide sur laquelle nous pouvons compter de la part du Seigneur. Cette idée apparaît Philippiens 2.12-13 :
Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement… Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant.
Objectif 3. Etablir les raisons pour lesquelles nous pouvons avoir l’assurance que nos manquements ne détruiront jamais le plan de Dieu pour nous.
Nous pouvons comprendre le plan de Dieu et suivre la direction que le Seigneur nous a donnée, mais il reste cependant un aspect auquel nous n’aimons pas songer : il nous arrive encore de commettre des fautes. Peut-être est-ce là le résultat de notre ignorance ou de notre faiblesse. Il arrive même que nos motifs soient doubles. Malgré « la puissance qui agit en nous » (Ephésiens 3.20), malgré le fait que Dieu « produit en nous le vouloir et le faire » (Philippiens 2.13), nous avons encore des manquements.
Manquements, fautes. Dieu a la réponse au problème du péché—le pardon, la nouvelle naissance. Toutefois, si nous échouons après être nés de nouveau, que reste-t-il ? Nos échecs changent-ils le plan de Dieu à notre égard ? Devons-nous accepter quelque chose d’inférieur, un plan B en quelque sorte ? Dieu aurait-Il en réserve plusieurs plans au cas où nous en ruinerions un ? Notre échec Le surprend-Il ? Nous laisse-t-Il alors résoudre nos propres problèmes ?
Considérons certains faits qui nous aideront à comprendre l’échec—la raison de nos défaillances et la manière dont Dieu intervient. Ceci nous aidera à répondre à quelques-unes de ces questions.
Nos échecs passés nous affectent
La plupart de nos sentiments et de nos émotions sont formés par notre passé. Par exemple, lorsqu’un jour férié est célébré fort joyeusement, année après année, nous y songeons avec anticipation au fur et à mesure que la date en est proche. Certains de ces jours-là sont réellement des jours de fête. Parents et amis échangent des cadeaux ; les maisons sont décorées. La joie et les chants règnent. En de telles circonstances, le souvenir d’autres fêtes passées nous revient en mémoire. Les gens commencent à éprouver des sentiments bien précis, et ceux-ci affectent leur manière de penser.
Il arrive que nos échecs façonnent nos sentiments de la même façon. Avant que nous ne connaissions Christ, notre vie était marquée par le péché. Lorsque surviennent des circonstances semblables à celles où nous avions autrefois échoué, le souvenir de nos fautes revient. Nos sentiments nous poussent à penser d’une certaine manière. Satan se sert même parfois de tels souvenirs et de pareils sentiments pour nous tenter et nous pousser à agir comme nous le faisions autrefois.
Dieu connaît nos échecs
Toutes nos fautes, Dieu les connaît. Il est important de réaliser que nous ne Le prendrons jamais par surprise. Aucune circonstance de notre vie n’y parviendra, ni aucun des événements qui nous touchent. Si notre péché ne surprend pas Dieu, si le Seigneur sait que nous allons faillir avant même que nous ne tombions, nous pouvons dès lors être assurés qu’Il prend tout ceci en considération.
La grâce de Dieu nous permet de surmonter nos échecs
Nous savons déjà que Dieu connaît chacune de nos fautes. En considérant le problème de l’échec, qu’est-ce qui vient nous donner l’assurance que la grâce de Dieu continuera à œuvrer dans notre vie ?
Premièrement, le pardon est à notre disposition ; c’est ainsi que Dieu nous sépare de notre péché. Dans 1 Jean 1.9, nous découvrons que Dieu a promis de nous pardonner dès l’instant où nous Lui confesserons nos fautes. Son plan pour notre vie n’est jamais basé sur notre capacité à être parfaits, mais sur Sa connaissance et Son pouvoir.
Deuxièmement, la puissance de Dieu est à notre disposition. Toute la puissance qui a été mise en œuvre pour vous conduire au salut demeure après cette expérience. Dieu n’a pas attendu que vous soyez sauvé pour déterminer quel serait Son plan à l’égard de votre vie. Votre conversion a marqué votre choix et non le Sien. Vous qui êtes maintenant Son enfant, vous possédez l’assurance que Sa puissance est à votre disposition aujourd’hui même.
La puissance de Dieu est efficace. Dans 2 Corinthiens 12.7-10, l’apôtre Paul décrit l’une de ses expériences. Il n’a pas reçu la délivrance pour laquelle il priait mais, au travers de tout cela, il a appris une leçon qui nous montre l’efficacité de la puissance de Dieu.
Le Seigneur a enseigné au prophète Jérémie une leçon qui nous aide à traiter ce problème. Après avoir été le témoin des nombreux manquements du peuple d’Israël, Jérémie a été envoyé dans la maison du potier (Jérémie 18.1-10). Là, il observe ce dernier alors qu’il travaille la glaise. L’objet prenant forme, le potier découvre une « faute » dans l’argile ; au lieu de la jeter ou de confectionner un vase défectueux, il lui redonne une forme et façonne alors un vase absolument parfait.
Jérémie s’est mis à comprendre la façon dont Dieu considérait les échecs d’Israël. L’Eternel ne désirait nullement rejeter les Siens mais Il voulait leur donner une forme nouvelle.
Dieu, dans Sa connaissance, n’ignore ni vos défauts, ni vos qualités. Il est cependant toujours disposé à faire de vous un vase qui Lui plaise. L’ingrédient dont Il est à la recherche dans votre vie est ce que Colossiens 1.27 appelle « Christ en vous ». L’erreur, et même le péché, ne change rien au fait que Christ vit en vous.
Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux énumère les noms de ceux qui sont considérés comme des héros de la foi, des hommes et des femmes dignes de louanges. On ne peut certainement pas dire que leur vie correspond au « plan B » de Dieu. Jetez cependant un coup d’œil à cette liste. Si vous lisiez le récit de la vie de ces personnages, vous réaliseriez ceci : chacun d’entre eux savait ce qu’était l’échec. Ils étaient tous en quelque sorte des « ratés » tout en étant des héros.