La puissance et l’importance du pardon

Troisièmement, nous devons suivre le processus de pardon.

Quatre principes ici:

Un, décidons de pardonner.  

C’est un choix

Certaines personnes disent: « Je ne veux pas pardonner. Je ne veux pas entendre parler de pardonner, parce que je ne peux pas pardonner.”  Ce n’est pas une question de sentiment. 

Si nous attendons d’avoir envie de pardonner, nous ne pardonnerons jamais.  C’est une question d’obéissance aux ordres du Seigneur.  

Je pardonne parce que j’aurai besoin de pardon à l’avenir.  Je vais en avoir besoin aujourd’hui, demain et le lendemain.

Et Jésus dit ceci dans Matthieu 18:35: « C’est ainsi que mon Père céleste traitera chacun de vous à moins que vous ne pardonniez à votre frère de votre coeur. »

Nous ne pouvons pas recevoir ce que nous ne voulons pas donner. Si nous voulons recevoir le pardon, nous devons pardonner aux autres.  

Jésus nous a appris à prier dans Luc 11:4:  « Pardonne-nous nos péchés comme nous pardonnons à ceux qui ont péché contre nous.” 

Si je ne pardonne pas aux autres, Dieu ne peut pas me pardonner.

Deux, honnêtement, confessons nos sentiments. 

Job 7:11:  “C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l’angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l’amertume de mon âme.”

Lorsque nous ressentons une blessure dans notre vie, la première chose à faire est de dire à Dieu exactement ce que nous ressentons.

Psaumes 50:15:  “Et invoque-moi au jour de la détresse; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.”

Nous pouvons être honnête avec Dieu.

Parfois, nous avons peur d’exprimer nos «vrais» sentiments et pensées à ceux qui nous entourent de peur qu’ils ne nous jugent, nous rejettent ou se mettent en colère contre nous.

Mais Dieu n’est pas comme les autres.  Dieu peut faire face a notre frustration, notre douleur, même notre blâme pour nos problèmes.

Dieu peut faire face a nos émotions.  Dieu n’est pas fragile.

Dieu ne lève jamais ses mains en l’air et dit : « Qu’est-ce qu’un Dieu doit faire ? Que dois-je faire ?

Dieu nous a créés avec les émotions que nous ressentons en ce moment.

Pourquoi Dieu nous jugerait-il pour les émotions mêmes pour lesquelles il nous a créés?

Nous avons été créés à l’image de Dieu qui est un Dieu émotionnel.  C’est bien de dire à Dieu ce que nous ressentons.

Reconnaissons que nous sommes impuissant à changer ce que nous ressentons et donnons la permission à Dieu de changer nos sentiments.  C’est pourquoi numero trois est importante.

Trois, demandons l’aide du Saint Esprit.

Ce n’est pas difficile de pardonner, il est impossible de pardonner sans l’aide du Saint Esprit dans nos vies.

Dans presque toutes les situations, nous ne pouvons pas pardonner a quelqu’un de nous-mêmes – la blessure est trop profonde.

Dans le contexte du pardon Jean a écrit dans Jean 20:22,23:  « Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.”

Nous devons quotidiennement « respirer » la présence du Christ qui transformera ensuite nos relations avec ceux qui nous entourent, en priant les uns avec les autres, en adorant les uns avec les autres, en se confessant, en s’encourageant et en s’acceptant les uns les autres.

Grâce au souffle du Saint-Esprit, nous pouvons avoir un dialogue calme sur la façon dont nous avons été offensés.

Avec Jésus en moi et Jésus en toi, alors Jésus ne ne va pas disputer pas avec Jésus.

Nous devons “respirer” la presence du christ qui nous aide a pardonner.  Si nous avons du mal a pardonner a quelqu’un, nous pouvons prier cette prier:  “Saint Esprit, souffle sur moi et donne moi la force de pardonner a cette personne.”

Quatre, dans la prière, pardonnons spécifiquement à chaque personne qui nous a blessé. 

Il nous ont fait mal spécifiquement, donc nous devons les pardonner spécifiquement.

« D’accord, J’ai fait le choix de pardonner, j’ai honnêtement confessé mes émotions à Dieu, j’ai demandé l’aide du Saint-Esprit et j’ai spécifiquement pardonné à cette personne. 

Mais que dois-je faire lorsque mes sentiments de colère et de ressentiment reviennent après que j’ai pardonné ?”

Il est difficile de se débarrasser de nos sentiments amers. En fait, selon toute vraisemblance, nous ne pourrons pas tout laisser tomber au début.   

Les souvenirs sont trop forts, trop puissants pour les laisser partir complètement et ils reviendront soudainement au moment où nous nous y attendons le moins.   

Et nous nous retrouvons à la case départ.  Nous rechutons et l’amertume revient. Nous restons là, pleins d’amertume.

Le temps ne guérit pas toutes les blessures ; en fait, il ne peut qu’aggraver les choses.

Le simple fait de mentionner leur nom ou de voir leur photo sur Facebook peut nous plonger dans une spirale émotionnelle descendante.

Satan plantera une pensée dans notre esprit, et nous nous trouvons dans la douche pendant 45 minutes en regardant tout droit devant nous, pris dans la boucle mentale négative.

Nous avons échoué dans le processus. Alors que faisons-nous?

Nous allons devant le Seigneur et nous prions à nouveau : “Dieu, pardonne-moi. Je veux être une personne qui pardonne, et en ce moment, je me retiens encore, Seigneur. Aide-moi encore une fois. Je m’engage à nouveau à lâcher prise (laisser tomber mes mauvais sentiments). »

N’est ce pas ce que Jesus voulait dire quand il a dit au verset 22:  “Je ne te dis pas jusque’a sept fois, mais jusque’a soixante dix fois. »

Avec le temps, avec l’aide de Dieu, nous relâcherons l’offense et la miséricorde de Dieu nous submergera et nous libérera. 

Il y aura un moment où nous pourrons penser à la personne ou à la douleur et cela ne déclenchera plus l’ancienne réaction.  Je nous encourage aujourd’hui à laisser tomber.

Dans l’un de ses écrits, Corrie Ten Boom parle de certains « amis » chrétiens qui l’ont blessée de façon publique et malveillante. 

Pendant plusieurs jours, elle est restée amère et en colère jusqu’à ce qu’elle leur pardonne.  Elle leur a pardonné.  

Pourtant, n’oublions pas que le pardon est un acte ponctuel, mais c’est aussi un processus.

Les nuits suivantes, elle se réveillait au milieu de la nuit en pensant à ce qu’ils lui avaient fait et se mettait à nouveau en colère.  

Il semblait que les mauvais souvenirs et les mauvais sentiments ne disparaîtraient pas.  

L’aide est venue sous la forme d’un pasteur luthérien à qui elle a confessé sa frustration après deux semaines d’insomnie.

Il lui a dit, ”Corrie, dans le clocher de l’église, il y a une cloche qui sonne en tirant sur une corde. Quand le prêtre tire sur la corde, les cloches émettent le son “ ding-dong, le ding-dong ».  Mais que se passe-t-il s’il ne tire plus sur la corde ? 

Lentement, le son disparaît.  Le pardon, c’est comme ça. Lorsque nous pardonnons à quelqu’un, nous retirons notre main de la corde. 

Mais si nous nous accrochons à nos griefs depuis longtemps, il ne faut pas s’étonner si les vieilles pensées de colère continuent à se manifester pendant un certain temps. Ce ne sont que les « ding-dongs » de la vieille cloche qui ralentit.  »

Il n’est donc pas surprenant qu’après le pardon, pendant un certain temps, les souvenirs reviennent. 

Si nous refusez de nous attarder sur eux, ils disparaîtront lentement.  Pourquoi ? 

Lorsque nous pardonnons, nous lâchons la corde et la force de notre colère est retirée.

Nous lâchons l’amertume en refusant de nous y accrocher.  Lâchons la corde.  Lâchons le ressentiment et la rancune.

Le pardon ne donne pas raison à l’autre personne. Le pardon nous libère. 

Il y a deux ans, j’ai prêché cette prédication dans une autre église.  À la fin de la predication, j’ai demandé aux gens de contacter la personne qui les avait blessés et de lui pardonner ou de lui demander pardon.

Je leur ai demandé de les contacter ce jour-là – tout comme je vous demande de contacter la personne qui vous a fait du mal – aujourd’hui. 

Pas demain, mais aujourd’hui. Aujourd’hui est le jour pour pardonner.  N’attendez pas pour demain. Pardonne aujourd’hui. Leur envoyer un Email. Appelez les au telephone. Allez les voir en personne.  Exprimez-leur votre blessure, ou comment ils vous ont blessé.  Pardonnez-leur.

Cet après-midi-là, une femme qui était physiquement malade depuis plusieurs mois a envoyé un courriel à toutes les personnes qui l’avaient blessée ou qu’elle avait blessées.

Au moment où elle a appuyé sur le bouton « envoyer » de son ordinateur et pardonné à ceux qui l’avaient blessée, elle a été instantanément guérie physiquement au nom de Jésus.  C’est le pouvoir du pardon.