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Le ministère de l’Église Chrétienne

Vous avez peut-être pensé que ce plan rédempteur prenait fin avec le mort de Christ sur la croix. Mais Jésus lui-même a transmis son ministère de salut du monde à son Église. Vous apprendrez dans ce cours que la mission universelle donnée par Christ à l’Église est aussi en fait son autorité pour agir au nom de Dieu. L’Église n’a pas non plus été abandonnée à elle-même pour accomplir cette tâche—car Christ a envoyé son Saint-Esprit pour nous aider. Il œuvre en nous, et au travers de nous, pour accomplir le plan rédempteur de Dieu.

Leçon 7 : Son ministère envers le monde

Nous vivons dans un monde merveilleux de soleil, de sourires, et de saisons qui changent. Mais quelquefois, nous prenons tellement l’habitude de la beauté qui nous entoure, que nous n’y faisons plus attention. Comme on dit si bien : « La beauté est dans l’il du spectateur ! » De nombreuses fois, ce que nous faisons commence par ce que nous voyons—et dans quelle mesure nous le voyons !

Vos yeux sont comme un appareil photo. Aussi bien l’il que l’appareil photo ont une ouverture permettant à la lumière d’entrer, un système d’objectif, et un écran pour enregistrer l’image que vous voyez. Lorsque vos yeux fonctionnent correctement, vous pouvez apprécier et réagir à ce qui vous entoure. Lorsque ce n’est pas le cas, vous perdez votre vision.

Il en est ainsi pour vos yeux spirituels aussi. De même que vos yeux humains, ils ont besoin de voir les objets de près comme au loin. Au travers de vos yeux spirituels vous devez voir, non seulement les besoins de ceux qui sont près de vous— ceux à l’ intérieur de l’ Eglise—mais aussi ceux qui sont à l’extérieur—le monde. Le ministère de l’Eglise, envers le monde, commence par une vision de ses besoins spirituels.

Cette leçon vous aidera à ouvrir vos yeux au plus grand besoin du monde. Votre vision spirituelle vient de Dieu. Cette vision est celle du salut du monde. Pour faire l’uvre de Dieu, nous devons avoir la vision de Dieu. Puissiez-vous voir le monde comme Dieu le voit, et répondre avec un cur rempli d’amour et de compassion, comme Il l’a fait.

LA GRANDE MISSION

L’appel de Christ
Objectif 1. Identifier ce qu’implique La grande mission donnée par Christ.

L’Eglise est un corps de personnes, choisies et appelées par Dieu, pour annoncer le message du salut au monde entier. C’est une communauté du peuple de Dieu, qui adore, demeure en communion avec Dieu, et qui a une mission à remplir. Cette mission nous a été donnée par Jésus, et nous l’appelons Sa Grande mission. Nous en avons parlé brièvement dans la leçon 6. « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28.19).

Chaque génération a la responsabilité de déclarer les vérités de Dieu, à son époque et dans son environnement. Les vérités éternelles de l’évangile doivent être partagées avec des gens, de toutes les langues du monde. C’est la tâche de l’Eglise, de démontrer au monde, que la Bible est encore valable pour aujourd’ hui.

Allez est un verbe actif, un commandement à l’action. Il signifie que l’Eglise doit sortir d’elle-même pour évangéliser le monde. Agir ainsi, c’est suivre l’exemple de Christ. Christ n’a pas attendu que le monde vienne à Lui. Sa mission était de chercher et de trouver ceux qui étaient perdus. Voici quelles furent Ses paroles à Zachée, le collecteur d’impôts : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10). Il est venu pour faire la volonté de Son Père. Il allait de lieu en lieu en faisant le bien, et en guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable.

Le ministère de Jésus sur la terre fut très court—seulement trois ans. Au début de Son ministère, Il choisit 12 hommes, qui devinrent Ses disciples. Pendant trois ans, Il leur enseigna soigneusement, comment partager la bonne nouvelle du salut. A la fin de ces trois années, Christ fut cloué sur la croix par Ses ennemis. Mais Dieu Le ressuscita, mettant ainsi un terme aux affres de la mort, puisqu’il était impossible pour Lui d’être retenu par le pouvoir de la mort. Mais avant de retourner au ciel, là où Il est aujourd’hui à la droite de Dieu, Christ apparut de nouveau à Ses disciples. A ceux-ci, et à tous ceux qui étaient avec eux, Jésus dit : « Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16.15). Ces disciples devinrent l’Eglise primitive. Ce sont eux qui reçurent la tâche d’établir l’Eglise.

A l’époque de Christ, les gens avaient beaucoup de religions et adoraient de nombreux dieux. Chaque communauté ou nation avait ses propres dieux. Même le Judaïsme était en grande partie limité aux Juifs. Mais Christ vint, en prêchant un évangile universel. Il invita « quiconque veut » à accepter Son évangile.

Dans sa nature, l’évangile de Christ est universel ; et il en est de même pour la tâche de l’Eglise : elle est aussi universelle. Jean 3.16 déclare : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».

Remarquez que dans le texte, j’ai mis l’accent sur les mots monde et quiconque. L’évangile va au-delà des barrières raciales ou nationales. Il est pour quiconque croit, quelle que soit sa race, sa couleur, sa position sociale ou économique. L’apôtre Paul a dit que l’évangile est « une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (païen) (Romains 1.16).

A moins d’avoir la vision que l’évangile est pour tout le monde, l’Eglise ne peut pas accomplir la commission de Christ. Aussi longtemps qu’il y aura dans le monde, une seule personne qui ne connaisse pas Jésus-Christ, comme son Sauveur personnel, la tâche de l’Eglise continuera.

La réponse du croyant

Objectif 2. Expliquer pourquoi le croyant devrait répondre, avec élan, au commandement de Christ dans La grande mission.

Je me dois aux Grecs et aux Barbares, aux savants et aux ignorants : de là mon vif désir de vous annoncer l’Evangile, à vous aussi qui êtes à Rome (Romains 1.14-15).

Lorsque l’apôtre Paul écrivit ces mots aux Romains, il était missionnaire à Corinthe, mais sa vision était assez large pour inclure aussi d’autres lieux.

Il est naturel pour nous de penser que notre première respon- sabilité revient à ceux qui nous sont proches—notre famille, nos voisins, nos amis, notre communauté. Mais nous devons avoir un fardeau pour toute l’uvre de Dieu. Nous devons exercer un ministère en faveur des perdus aux quatre coins du globe.

Nous sommes un peuple endetté. Paul reconnaissait cette dette, ou obligation ; et il voulait faire quelque chose à ce sujet. Il était prêt à se décharger, à payer sa dette envers la grâce de Dieu, en annonçant le message de l’évangile à d’autres.

Nous ne devons jamais oublier que nous sommes des débiteurs, que nous avons une obligation. Nous avons été sauvés par la grâce de Dieu.

C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’ est point par les l’ uvres, afin que personne ne se glorifie (Ephésiens 2.8-9).

En cherchant à payer notre dette envers la grâce, nous devons répondre en allant annoncer, avec l’esprit de grâce, aux hommes et aux femmes perdues, où qu’ils se trouvent, la grâce de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

Lorsqu’Esaïe vit le Seigneur assis et exalté sur Son trône, il se vit lui-même comme un homme aux lèvres impures. Il vit son indignité et dit : « Malheur à moi ! Je suis perdu » (Esaïe 6.5). Mais le Seigneur envoya un séraphin toucher les lèvres d’Esaïe, avec une braise qu’il avait prise de l’autel, disant : « ta faute est enlevée, et ton péché est expié » (Esaïe 6.7).

Esaïe entendit le Seigneur dire, alors : « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » Le prophète répondit aussitôt : « Me voici, envoie-moi » (voyez Esaïe 6.l-8).

Nous aussi, nous sommes indignes de la grâce de Dieu. Mais Il nous a inclus dans Son plan de rédemption. Maintenant, notre culpabilité a disparu, et nos péchés sont pardonnés au travers du sacrifice de Christ. Comme Esaïe, nous ne pouvons répondre à La grande mission, qu’avec un cur reconnaissant, disant : « Me voici ! Envoie moi ! »

« ME VOICI »

LA TACHE SPECIFIQUE
Le travail d’évangélisation

Objectif 3. Définir l’évangélisation et en établir la relation à la tâche du croyant.

Jésus gagnait des âmes. Il appelait les hommes à Lui, et ils L’entendaient et répondaient à Son appel. Les multitudes Le cherchaient et L’écoutaient volontiers ; mais Lui cherchait des individus, et ces individus, à leur tour, en cherchaient d’autres et les Lui amenaient. Jean-Baptiste amena André, et André, à son tour, amena son frère Simon. Christ trouva Philippe, qui Lui trouva Nathanaël. C’est ça l’évangélisation.

L’EVANGELISATION . . .
POUR UNE EGLISE EN PLEINE CROISSANCE

Dans le travail d’évangélisation, le croyant présente Jésus- Christ aux autres, comme le Sauveur et Seigneur, afin qu’ils aient le désir de Lui donner leurs vies. Ceux qui donnent leurs vies et acceptent Jésus-Christ comme leur Sauveur, sont alors introduits dans la communion de l’église locale, où eux aussi s’engagent, dans l’uvre rédemptrice mondiale de l’évangile.

L’évangélisation, c’est communiquer la bonne nouvelle des actes rédempteurs divins. Le but de l’évangélisation, c’est que des hommes et des femmes perdus puissent être libérés du péché et avoir une vie nouvelle en Christ. L’évangélisation, c’est le peuple de Dieu en action, obtenant des résultats spirituels dans la fidélité au commandement divin. Ils proclament Christ, et persuadent les incroyants à devenir Ses disciples et des membres responsables de Son Eglise universelle.

Chaque croyant a un rôle à jouer, dans le but rédempteur divin pour le monde entier. Chaque effort a pour but de donner, à toute personne dans le monde, une chance de dire oui à Jésus.

Le Saint-Esprit dans l’évangélisation

Objectif 4. Identifier deux activités du Saint-Esprit dans l’ évangélisation.

Après que Jésus fut retourné au ciel, le Saint-Esprit fut envoyé pour continuer la mission rédemptrice de Dieu pour le monde. Le Saint-Esprit fut actif dans la vie et le ministère de Jésus, et Il l’est aussi dans l’Eglise, donnant puissance pour le service, et amenant hommes et femmes à la conviction de péché et à la repentance.

1. La puissance pour le service. La présence et la puissance du Saint-Esprit nous donnent la possibilité de gagner des personnes à Christ. Le secret pour gagner les perdus, ne réside pas en un plan ou projet particulier, mais dans la personne du Saint- Esprit. Nos plans et nos programmes ne seront efficaces que s’ils reflètent la volonté de Dieu et la direction du Saint-Esprit.

Jésus a été très clair auprès de Ses disciples. Il fallait qu’ils restent à Jérusalem et y attendent la venue du Saint-Esprit. Il fit cette promesse :

Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Actes 1.8).

Le livre des Actes nous montre les résultats de la puissance du Saint-Esprit dans la vie des disciples. Il leur donna la possibilité de résister, face à l’opposition, et de gagner les perdus. Il changea leurs vies et leur donna la capacité de changer leur monde pour Dieu.

Le Saint-Esprit nous prépare à être de meilleurs témoins, dans un service fructueux et joyeux. Les deux mots les plus importants, dans la promesse du Seigneur d’Actes 1.8 sont : puissance et témoignage. Le baptême dans le Saint-Esprit transforma (changea) aussi l’efficacité de leur témoignage : ils eurent de plus grands résultats parce qu’ils parlèrent avec puissance.

Que signifie la venue du Saint-Esprit pour nous aujourd’hui ? Elle signifie que la puissance du Saint-Esprit n’est pas quelque chose de spécial qui prit fin avec l’Eglise primitive. Ce n’est pas non plus réservé à une certaine élite. De même que le salut est pour tous ceux qui veulent le recevoir, de même le Saint-Esprit et Sa puissance sont disponibles pour tous ceux qui sont prêts à les recevoir. Pierre en parla le jour de Pentecôte, à la foule qui était réunie, disant :

Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera (Actes 2.39).

D’un point de vue humain, la tâche d’atteindre le monde pour Christ semble impossible. Comme les disciples, nous nous sentons impuissants. Pourtant, le Seigneur a promis d’être avec nous. Il a envoyé Son Esprit-Saint pour nous donner la puissance de faire ce qu’Il nous a ordonné de faire. Depuis le jour de la Pentecôte, tous les chrétiens ont le droit de réclamer la puissance et la direction du Saint-Esprit !

UN CROYANT CONSACRE LE SAINT-ESPRIT

Lorsque nous vivons dans la puissance du Saint-Esprit et que nous connaissons Sa direction, cela en soi-même est une assurance d’un service fructueux et joyeux. Le Saint-Esprit désire témoigner au travers de chaque croyant, et au travers de l’Eglise comme un tout.

Dieu, dans Sa grâce et Son amour, a pourvu à tout ce qui était nécessaire pour amener les hommes à Lui. L’homme n’a que le choix d’accepter ou non ce que Dieu a offert gratuitement.

Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? Ce salut, annoncé à l’ origine par le

La Puissance

Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles variés et par des communications du Saint-Esprit selon sa volonté (Hébreux 2.3-4).

LE MINISTERE D’EVANGELISATION

L’Eglise est l’agent du Saint-Esprit. Les tâches spécifiques de l’Eglise consistent à accomplir la mission de Dieu : à aller dans le monde et à faire des disciples de toutes les nations.

Le mot mission vient du Latin missio qui signifie envoyer. Dans l’usage que nous en faisons, ce mot se réfère au Père envoyant Son Fils Jésus-Christ, et au Fils envoyant les disciples. La mission est l’action de l’Eglise sur la terre, et l’évangélisation est la tâche spécifique de la mission. Le succès de la mission de l’Eglise—évangéliser le monde—dépend des conditions et des directives divines.

Les conditions pour évangéliser
Objectif 5. Reconnaître les conditions nécessaires pour évangéliser.

1. Il doit y avoir premièrement une attitude d’adoration. L’Eglise est une « maison spirituelle » et un « saint sacerdoce » responsable pour offrir « des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pierre 2.5). L’Eglise est appelée à servir (ou adorer) Dieu, en servant ceux qui sont dans le besoin. L’évangélisation c’est un service sacrificatoire envers Dieu. La mission de l’Eglise est un acte d’adoration—en vérité, c’est probablement la plus grande expression d’adoration que l’Eglise puisse donner à Dieu.

2. L ’ Eglise devrait aussi accomplir une fonction sacerdotale. Dans l’Ancien Testament, le sacrificateur était un médiateur (un intermédiaire) entre l’homme et Dieu. Il représentait Dieu pour le peuple, et le peuple pour Dieu. Le temple n’était jamais sans adoration, et il n’y avait jamais d’adoration sans offrande sacrificatoire. Mais maintenant, la relation de l’Eglise vis-à-vis de Christ, notre Souverain Sacrificateur, a fait de l’Eglise un « sacerdoce royal » (1 Pierre 2.9). Dans Hébreux 9.11-12 nous lisons :

Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur . . . Il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il nous a obtenu une rédemption éternelle.

Le sacrifice de Jésus lui-même, une fois pour toutes au nom de tous les hommes, a donné à l’Eglise la possibilité de devenir Son sacerdoce royal, le médiateur entre Dieu et les hommes. Maintenant, l’Eglise représente Dieu pour le monde, et représente le monde devant Dieu. Nous annonçons non seulement le message de Dieu à l’incroyant, mais nous avons aussi le ministère d’intercession (prière) pour les perdus, aussi bien d’ailleurs que pour les autres membres du corps. Jacques 5.13-20 est très encourageant pour le chrétien, concernant la puissance de la prière. Lisez ce passage, et prenez note particulièrement des versets 16, 19 et 20 :

Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité.

Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.

3. L ’ Eglise doit avoir la puissance divine, elle doit être habilitée pour la tâche. Il fut dit aux disciples : « Mais vous, restez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut » (Luc 24.49). Les apôtres et les disciples du Seigneur n’étaient pas qualifiés, pour témoigner et servir, sans Sa puissance. Nous avons vu que Jésus a envoyé le Saint-Esprit pour nous donner la puissance dont nous avons besoin pour témoigner. L’Eglise d’aujourd’hui a certainement grand besoin de l’aide divine qui vient par le revêtement de l’Esprit de Dieu.

4. La dernière condition pour évangéliser, c’est la foi. Nous pouvons avoir foi dans la promesse de Dieu qu’Il bénira la prédication de Sa parole. Dans Esaïe 55.10-11, nous trouvons cette promesse du Seigneur :

Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : Elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée.

Celui qui proclame le message de Dieu ne doit avoir aucun doute quant à ses résultats, sachant très bien que « celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux: 10.23).

Les directives pour évangéliser
Objectif 6. Etablir ce que devrait être le contenu essentiel du message de l’Eglise au monde.

L’Eglise a reçu des directives bien précises pour évangéliser. D’abord, elle doit aller avec autorité. Le Seigneur, Lui-même, lui a donné l’autorité d’aller par tout le monde annoncer la bonne nouvelle a chaque individu. Le champ c’est le monde, et la bonne nouvelle est pour tout homme.

L’Eglise doit aussi aller avec un but. Son but c’est de prêcher l’évangile avec l’intention de faire des disciples, les baptisant et les enseignant (Matthieu 28.19-20).

Troisièmement, l’Eglise doit aller avec un message. Elle n’a pas de message qui lui soit propre, mais c’est le message du Seigneur qu’elle doit proclamer. L’apôtre Paul disait à Timothée : « Fais l’uvre d’un évangéliste, remplis bien ton service » (2 Timothée 4.5), « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant » (2 Timothée 4.2). Prêcher de saines doctrines, ou vérités, est nécessaire pour avoir du succès dans l’évangélisation. Mais de quelles doctrines s’agit-il ? Quel devrait être le contenu du message de l’Eglise ?

1. L’Eglise devrait avoir un message centré sur Christ. Paul attribua son succès parmi les Corinthiens, au fait qu’il ne prêcha rien d’autre que « Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2). Le simple message de la mort de Christ, de Sa résurrection et de Son retour, sont au cur de la doctrine de l’ Eglise.

2. L’Eglise devrait avoir un message centré sur la Bible. La Parole de Dieu est le cur et le centre de la vérité chrétienne. La vérité n’est pas l’invention de l’homme, ce n’est pas non plus lui qui la découvre. C’est la Bible qui est la source de toute la vérité. La Bible peut être apparentée à chaque expérience humaine, de plus elle est un guide pour chaque pas et décision à prendre.

3. L ’ Eglise devrait avoir un message centré sur l’ éternité. Tous les hommes doivent affronter 1’éternité : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois,—après quoi vient le jugement » (Hebreux 9.27) Toute la vie n’est en fait, qu’une préparation à la vie éternelle. Le message de l’Eglise doit refléter cette valeur durable du salut. Tite 2.11-13 nous rappelle la valeur éternelle de la vie en Christ :

La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété, aux désirs de ce monde, et à vivre dans le siècle présent d’une manière sensée, juste et pieuse, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus.

La venue de Christ sur la terre introduisit une ère nouvelle. Sa vie, Sa mort et Sa résurrection furent l’accomplissement direct des prophéties de l’Ancien Testament. Le retour de Christ, comme Roi et Seigneur, marquera aussi un âge nouveau. Il reviendra en gloire pour juger les vivants et les morts (Actes 3.19-23 ; 10.42). Il y a ici suffisamment de raisons pour appeler toute la population du monde à se repentir.

Finalement, l’Eglise doit aller avec un sentiment d’urgence. Jésus disait à Ses disciples : « Il nous faut travailler, tant qu’il fait jour, aux uvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut travailler » (Jean 9.4). Lorsque Jésus a envoyé les 70 hommes dans les villes environnantes, pour prêcher la bonne nouvelle, Il leur a dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson» (Luc 10.2). Remarquez qu’immédiatement après avoir dit à ces disciples de prier pour des ouvriers, Il leur dit : « Allez » (Luc 10.3). Lorsque nous prions le Seigneur d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson, nous ne devrions pas être surpris si nous sommes ceux qu’Il envoie ! Ce qui doit être fait, doit être fait bientôt. Des églises doivent être établies dans chaque nation, et dans tous les endroits où une langue différente est parlée !

La réalisation de l’évangélisation
Objectif 7. Identifier les quatre pas à franchir pour causer l’ évangélisation.

Comment l’Eglise doit-elle effectuer son uvre d’évangélisation ? Un vétéran missionnaire, Melvin Hodges, nous donne ces quatre mots-clés qui définissent comment faire l’uvre du Seigneur : Présence, Proclamation, Persuasion, et Participation.

1. La présence. Cela signifie que les chrétiens évangélisent simplement en étant là. La vie chrétienne est un témoignage, spécialement lorsqu’ elle est remplie d’ actions inspirées par l’amour. L’Eglise rend témoignage, dans la société, par le caractère à l’image de Christ de ses membres. Ce qu’est le chrétien parle plus que ce qu’il dit. Nous avons déjà vu que ce qu’il est se révèle dans son service chrétien. Sa nature même, Lui donne la possibilité d’exercer un ministère auprès de ceux qui sont dans le besoin, quel que soit ce besoin.

2. La proclamation. L’un des buts primordiaux de la mission chrétienne, c’est de proclamer Jésus-Christ comme le seul Sauveur divin. L’évangile doit être vécu parmi les incroyants, mais il doit aussi être proclamé. Proclamer c’est «déclarer, annoncer». Cette proclamation est centrée sur la personne de Jésus, elle est dirigée vers les besoins du peuple, et elle demande une décision.

3. La persuasion. Le ministère de l’Eglise est davantage qu’une simple communication. L’Eglise cherche à persuader, à convaincre l’incroyant du message de Dieu. Elle fait appel à une décision—elle demande à l’incroyant de changer le cours de sa vie et de se tourner, dans la foi et l’obéissance, vers Jésus-Christ. L’Eglise cherche à persuader les incroyants à devenir disciples de Jésus-Christ.

4. La participation. Le résultat final que cherche l’Eglise, c’ est que des hommes et des femmes deviennent d’ actifs participants dans le corps de Christ. L’évangélisation efficace doit produire un changement, visant à se détourner du mal et du péché, pour se tourner vers Dieu et Son peuple. Le nouveau converti doit s’intégrer et prendre part à l’Eglise. Pour lui, l’Eglise devient une famille où il peut jouir de la communion et de l’amour des autres croyants.

Une fois qu’ils sont bien intégrés dans l’Eglise, les nouveaux convertis doivent alors être enseignés à s’engager à leur tour, à répandre l’évangile dans 1e monde.

Dans cette section, nous avons vu que le ministère de l’Eglise est tripartite : Elle est appelée à exercer un ministère envers Dieu dans l’ adoration ; envers ses propres membres dans la communion et l’édification et envers le monde dans l’évangélisation. Chacun de ces trois ministères est important, et, ensemble, ils complètent le ministère de l’Eglise, comme la Bible le présente. Votre propre ministère a-t-il été enrichi dans ces trois domaines ?

Après avoir fait l’examen personnel, révisez les leçons 4 à 7, et remp1issez ensuite la section 2 du Cahier de l’étudiant, avant de passer à la leçon suivante.

Prochaine leçon