Leçon 8: La Douceur: Le Fruit de La Soumission

Dans la Bible, le Saint-Esprit est représenté par une colombe, Jésus est symbolisé par un Agneau et Ses disciples sont considérés comme des brebis. Ce sont tous là des symboles de la douceur􀁿le fruit spirituel de la soumission.

Lors du baptême de Jésus dans le Jourdain, le Saint-Esprit descendit sur Lui sous la forme d’une colombe. Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, ne Le présenta pas comme un conquérant tout-puissant, mais comme l’Agneau de Dieu venant ôter le péché du monde (Jean 1.35). Sa nature soumise
peut être résumée par ces versets : « Il a été maltraité, il s’est humilié et n’a pas ouvert la bouche, semblable à l’agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a pas ouvert la bouche » (Esaïe 53.7). « Lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte ; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2.23).

Jésus considérait Ses disciples comme des brebis : «Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. . . et je donne ma vie pour mes brebis » (Jean 10.13-15). Les brebis sont des animaux paisibles et soumis. Et le chrétien rempli de l’Esprit qui manifeste le fruit de la douceur sera soumis et utile au Seigneur, son Berger.

IDENTIFICATION DE LA DOUCEUR

« Mais le fruit de l’Esprit est : amour , joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur. . . » (Galates 5.22-23).

Le mot douceur, dans Galates 5.23, vient du mot grec praotes. C’est probablement l’attribut le plus difficile à définir étant donné qu’il a trait à une attitude intérieure plutôt qu’à une action extérieure. Les trois idées essentielles qui ressortent de la douceur comme fruit de l’Esprit sont celles-ci :

1. La soumission à la volonté de Dieu. C’est ce dont Jésus parlait dans Matthieu 11.29 quand Il disait : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de c􀂰ur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Jésus se décrit ici comme ayant de la douceur et de l’humilité. Ce sont là deux caractéristiques de celui qui se soumet totalement à la volonté de Dieu.

2. L’aptitude à apprendre. C’est la volonté d’être prêt à apprendre, de ne pas être trop orgueilleux afin de se laisser enseigner. Jacques 1.21 nous dit à ce propos : « Recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous et qui peut sauver vos âmes. »

3. La prévenance. Le plus souvent, praotes est utilisé dans le sens de faire preuve de prévenance, de modération, de calme, d’attention, d’avoir des égards ou de supporter les autres à cause de l’amour.

La douceur est le contraire même de la dureté. C’est être modéré, apaisant, paisible et soumis sans, pour autant, faire preuve de faiblesse ou d’infériorité. Il n’y a rien de lâche dans la douceur􀁿dans la Bible elle est, au contraire, liée au courage, à la force d’âme et à la fermeté. Moïse était un homme très doux, mais il était également capable d’aller de l’avant et d’agir dans les moments de difficultés.

Il est important de comprendre que praotes décrit une condition de pensée et de c􀂰ur qui est de nature spirituelle et est un fruit de puissance. Dans Galates 6.1, l’apôtre Paul déclare : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté. » Etre spirituel dans le sens biblique signifie être sous le contrôle et la
direction du Saint-Esprit plutôt que sous celui de l’esprit humain. C’est la sorte de douceur décrite par Paul dans 1 Timothée 6. Au verset 11, il déclare que l’homme de Dieu doit, entre autres, être doux. Mais au verset suivant, Paul dit à Timothée de combattre « le bon combat de la foi » (v. 12).

La douceur et la fermeté vont de pair. Comme on dit en France : Il faut « avoir des mains de fer dans des gants de velours. » Paul lui-même était comme une mère tendre et attentionnée pour ses enfants, leur apportant la nourriture (voir 1 Thessaloniciens 2.7). Mais lorsque les Corinthiens défièrent son autorité spirituelle en tant qu’apôtre de Jésus-Christ, il leur demanda : « Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec un fouet, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? » (1 Corinthiens 4.21). Comme un homme portant le fruit de l’Esprit, il combinait à la fois la fermeté et la douceur.

Les définitions laïques

Xénophon (434-355 av. J.-C.) fut un historien, un auteur d’essais et un soldat. Il utilisa praotes pour décrire la compréhension fraternelle qui se développe entre soldats ayant combattu ensemble pendant longtemps.

Platon (427-347 av. J.-C.) fut un brillant philosophe grec. Il utilisa praotes dans le sens de politesse et de courtoisie, ajoutant que ces deux vertus sont le ciment qui maintient la société humaine. Il utilisa également ce terme pour décrire un pur-sang dompté qui met sa force au service des désirs et des besoins de son maître. Sa force est davantage utile lorsqu’elle est disciplinée et canalisée. Les muscles de notre corps deviennent plus forts lorsqu’ils sont disciplinés par le travail ou l’exercice. Peut-être Jésus avait-Il cela à l’esprit lorsqu’Il déclara : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions » (Matthieu 11.29).

Socrate (470-399 av. J.-C.) fut un autre brillant philosophe grec. Il utilisa le terme praotes pour comparer la moquerie et la douceur. Il utilisa également ce terme en référence aux animaux qui, après avoir été domptés, acceptent la discipline.

Aristote (384-322 av. J.-C.), un autre grand philosophe grec, définit praotes comme étant l’équilibre entre trop de colère, ou la prédisposition à la colère, et pas assez de colère, ou l’incapacité à ressentir de la colère. Autrement dit, praotes, selon Aristote, est la qualité d’un homme qui est toujours en colère quand il faut et jamais quand il ne faut pas. C’est la maîtrise de soi à l’égard de la colère.

Ces définitions laïques nous aident à mieux comprendre la signification du mot praotes utilisé par l’apôtre Paul pour définir le fruit spirituel que nous appelons la douceur.

DESCRIPTION DE LA DOUCEUR

La douceur de Dieu

La douceur devrait être une caractéristique et une marque essentielle des chrétiens, les disciples de Jésus, parce que chaque chrétien est né de l’Esprit et que Celui-ci habite en eux. Notre Dieu est un Dieu doux. Pourquoi alors le Psalmiste dit-il que Dieu est un Dieu juste qui exprime Sa colère chaque jour (Psaume 7.12) ? La colère de Dieu ne concerne que le péché et le mal, et elle n’affecte pas Son amour et Sa compassion envers nous. C’est cela la douceur divine. La colère humaine, elle, prend souvent sa source dans le péché. C’est pourquoi la Parole nous met en garde dans Ephésiens 4.26 : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. » Mais en même temps, elle déclare : « Ayez le mal en horreur » (Romains 12.9). Dieu est notre exemple de douceur parfaite associée à la fermeté.

Jésus était doux et humble (Matthieu 11.29), mais cela ne signifie pas que tout ce qui était mal Le laissait indifférent. Dans une des leçons précédentes, nous avons vu que lorsqu’Il trouva les marchands profanant la maison de Dieu, Il fit un fouet avec des cordes et les chassa de ce lieu sacré (Jean 2.15-16). Autant Il pouvait chasser par la force les hommes qui profanaient le temple, autant Il pouvait pardonner une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère (Jean 8.10-11). Il démontra que la douceur comme fruit de l’Esprit se combine à la force ; elle n’a rien à voir avec la faiblesse.

Jésus enseigna que la douceur était destinée à être une marque essentielle de Ses disciples dans l’ère de l’Eglise. Lorsqu’un village samaritain refusa de recevoir Jésus, certains de Ses disciples Lui demandèrent s’Il voulait qu’ils disent au feu de descendre du ciel et de consumer ce village. Jésus les reprit alors sévèrement, en disant : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu non pour perdre les âmes mais pour les sauver » (voir Luc 9.55-56). En d’autres termes, Il rappela à Ses disciples que le message de l’Evangile faisait partie du ministère du Saint-Esprit et qu’il devait, par conséquent, être annoncé avec douceur (voir aussi 2 Corinthiens 3.8).

La douceur de Jésus est remarquablement décrite dans Jean 13.5. A cette occasion, Jésus s’abaisse Lui-même pour laver les pieds de Ses disciples afin que cela leur serve d’exemple du ministère de « serviteur ».

La plus grande démonstration de douceur du Saint-Esprit revêtant Jésus se révèle dans les heures qui précèdent Sa crucifixion. Au travers de Sa prière, Il montra une soumission totale à la volonté du Père, bien que cette soumission était synonyme de souffrance et de mort (Matthieu 26.39). Lors de Son arrestation, Il aurait pu appeler douze légions d’anges à Son secours, mais Il se laissa volontairement capturer par les soldats (v. 50-54). Face aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens, Il demeura silencieux, ne portant pas la moindre charge contre eux (Matthieu 27.14). Dans un esprit d’amour et de douceur, l’Agneau de Dieu éternel s’offrit Lui-même volontairement en expiation pour les péchés de toute la race
humaine. Et sur la croix, lorsqu’Il éleva la voix, ce fut pour pardonner à ceux qui L’avaient crucifié.

Les références bibliques à propos de la douceur

Dans la Bible, la douceur est souvent associée à d’autres attributs ou utilisée pour établir un contraste avec le mal. Ces références nous apportent des lignes directives importantes quant à la manifestation du fruit de la douceur dans nos vies. Nous allons maintenant examiner certaines d’entre elles et voir quels enseignements elles peuvent nous apporter.

La douceur opposée au péché. « L’Eternel soutient les humbles (les doux), Il abaisse les méchants jusqu’à terre » (Psaumes 147.6). Dans ce passage, le mot hébreu signifiant douceur est traduit par humble. Le Psalmiste établit là un contraste entre la personne qui est douce et celle qui est méchante. Cela sous-entend qu’un esprit doux ou humble sait se maîtriser face au péché. La douceur comme fruit de l’Esprit est pour nous une barrière de protection contre le péché dans nos vies.

La douceur et la débonnaireté. Dans 2 Corinthiens 10.1, l’apôtre Paul fit un appel aux Corinthiens « par la douceur et la débonnaireté du Christ » (Version Darby). Dans ce passage, la débonnaireté se réfère à la capacité de supporter l’injure avec patience et sans ressentiment. La douceur a trait à la modération et à la clémence dans les manières ou les dispositions􀁿le contraire de la rudesse, de la dureté, de la violence ou de la brutalité. Paul ne voulait pas agir avec sévérité et dureté envers ceux qui vivaient selon les critères du monde, mais il était prêt à défendre l’Evangile et son ministère par-dessus toute autre chose. Il avait l’approche d’un frère plein d’amour voulant donner aux fautifs toutes les occasions possibles de se mettre en règle dans un esprit de soumission et d’obéissance.

La douceur et l’humilité. Sans l’humilité, la douceur ne saurait exister. Ephésiens 4.1-2 déclare : « Je vous exhorte. . . à marcher. . . en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour. » Etre humble, c’est l’opposé même de l’orgueil ou de la vantardise. C’est une
attitude de soumission et de déférence envers les autres.

La douceur et la sagesse. « Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre par sa bonne conduite, ses 􀂰uvres empreintes de douceur (praotes) et de sagesse » (Jacques 3.13). Dans ce passage, le mot praotes est traduit par « douceur » ou « humilité » selon les versions. L’homme qui est sage s’avère humble et doux. Cette attitude démontre encore une fois un esprit de soumission et une aptitude à se laisser enseigner, ce qui est l’évidence du fruit de la douceur.

La douceur et la tranquillité. Dans 1 Pierre 3.1-6, l’apôtre exhorte les femmes à être soumises à leurs maris, afin que, s’il y a parmi eux des incroyants, ceux-ci soient gagnés par la pureté et le respect de leurs épouses. Pierre alla jusqu’à dire que la beauté d’une femme ne dépend pas de sa parure extérieure mais de « la parure cachée du c􀂰ur, la parure personnelle inaltérable d’un esprit doux et tranquille ; voilà qui est d’un grand prix devant
Dieu. » Le mot praotes porte aussi en lui l’idée de quelque chose de calmant et d’apaisant comme un baume. Bien que ce passage soit adressé aux femmes en particulier, le principe s’applique à chacun de nous􀁿un esprit doux et paisible attirera davantage un incroyant à Jésus-Christ que toute argumentation ou étalage de nos connaissances et de notre supériorité religieuse.

La douceur et le salut. « Car l’Eternel prend plaisir à son peuple, Il donne aux humbles le salut pour parure » (Psaumes 149.4). Dans ce passage de l’Ancien Testament, le mot humble vient du mot hébreu signifiant doux. Nous trouvons un parallèle à cette définition dans le Nouveau Testament : « C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de méchanceté, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous et qui peut sauver vos
âmes » (Jacques 1.21). Là encore, le mot praotes traduit par douceur dans ce passage est traduit par humilité dans certaines versions. Cela veut dire que la douceur qui vient de l’Esprit nous incite à nous abandonner au Seigneur, préparant le terrain pour que la Parole de Dieu germe en nous, afin que nous portions du fruit en abondance. Dans Matthieu 13, il nous est parlé d’une qualité de sol que la semence ne peut pénétrer parce qu’il est trop
dur et sec. Notre c􀂰ur peut devenir ainsi, de telle sorte que la Parole de Dieu ne parvienne pas à y faire son chemin ; tout cela à cause de notre rébellion contre Dieu. Un c􀂰ur humble est un coeur qui a été adouci par la douceur, afin qu’il puisse accepter la Parole produisant le salut.

La douceur et la direction. « Il fait cheminer les humbles (doux) dans la justice, Il enseigne aux humbles (doux) son chemin » (Psaumes 25.9). Cette direction se fait de deux manières : un chemin devant les hommes et un chemin menant au ciel. Dans ce verset, Dieu promet Sa bénédiction dans les
deux cas : dans ce qui est juste (devant les hommes) et dans Son propre chemin (devant Lui-même).

ILLUSTRATION DE LA DOUCEUR

Des exemples de la douceur

Nous pourrions vous donner beaucoup d’exemples du fruit de la douceur ainsi que de son absence dans la vie du peuple de Dieu de l’Ancien Testament et de l’Eglise primitive. Lorsque nous lisons le récit de certains événements dans la Bible, nous pouvons nous demander si la douceur était un trait dominant dans la vie des personnes concernées. Et quand un manque de douceur apparaît de façon flagrante, nous pouvons nous imaginer
comment l’histoire se serait mieux terminée si ce fruit avait été présent. Nous ne vous donnerons ici que quelques exemples.

Abraham. Nous trouvons un exemple remarquable où la douceur est utilisée pour régler une dispute quand Abraham parle avec Loth :

Abram dit à Loth : Qu’il n’y ait pas, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. Tout le pays est devant toi. Séparetoi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche (Genèse 13.8-9).

Au premier abord, il semble qu’Abraham soit le perdant. Mais la fin de l’histoire montre que le Seigneur fit prospérer Abraham après que ce dernier eut laissé Loth choisir le premier. Isaac, le fils d’Abraham, suivit l’exemple de son père afin de régler une querelle concernant des puits (voir Genèse 26.20-26). Lui aussi fut béni par le Seigneur (v. 24).

Moïse. Nombres 12.3 déclare que « Moïse était un homme très humble (doux), plus qu’aucun être humain sur la face de la terre. » Nous trouvons, dans la Bible, beaucoup d’exemples de sa douceur. Exode 15.24-25 nous rapporte comment le peuple murmura contre Moïse, et comment celui-ci vint se présenter immédiatement devant le Seigneur. Et dans Exode 17.3-4, la même chose se produisit, et là encore, Moïse se tourna vers le Seigneur. Et lorsque le peuple s’éleva ensuite contre Moïse, c’est Dieu qui le défendit et s’adressa directement à Aaron et à Myriam en prenant parti pour Son serviteur. Nous apprenons ici comment le Seigneur élève les doux, les débonnaires et les humbles. Dans Nombres 16, il nous est rapporté le récit d’une rébellion contre Moïse en tant que chef. Là encore sa douceur se manifesta et Dieu prit sa défense.

Paul. Comme nous l’avons vu précédemment, l’apôtre Paul prit souvent la plume pour parler de l’importance qu’il y a à avoir un esprit doux et paisible. Ce fruit de l’Esprit se manifesta régulièrement dans les relations de Paul avec ceux dont il s’occupait, et dans sa soumission à la volonté de son Seigneur et Sauveur. Avant sa conversion, c’était un homme militant et coléreux qui voulait détruire ceux qui désiraient suivre le Christ. Mais après avoir été sauvé, il vécut et enseigna le message évangélique d’amour et de compassion, avec douceur et humilité.

Applications pratiques

La douceur est essentielle si l’on veut servir le Seigneur avec efficacité. Dieu nous a choisis pour Le représenter auprès d’un monde perdu et mourant. Ce que le monde voit en nous est ce qui attirera les gens à Jésus-Christ. Tous les aspects de la douceur􀁿la soumission, l’aptitude à se laisser enseigner, la considération, la maîtrise de la colère􀁿sont des éléments nécessaires à notre témoignage et service chrétien, qu’il s’agisse de témoigner aux perdus, de faire des disciples pour Jésus ou de ramener à une pleine consécration un frère faible.

Témoigner et partager. 1 Pierre 3.15-16 nous donne l’instruction suivante pour présenter Christ aux autres :

Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur ; soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais faites-le avec douceur et crainte, en ayant une bonne conscience, afin que là même où l’on vous calomnie, ceux qui diffament votre bonne conduite en Christ soient confondus.

Souvenez-vous que le royaume de Dieu n’est pas imposé au c􀂰ur—il y est reçu. Si Jésus avait voulu imposer Son royaume au monde entier, Il l’aurait fait dans le jardin de Gethsémané quand Il affirma : « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? » (Matthieu 26.53). La douceur comme fruit de l’Esprit est étroitement liée à notre témoignage pour Christ. Un chrétien inconsidéré peut amener ceux qui sont perdus à s’éloigner du royaume de Dieu. Il essaie d’imposer ses opinions aux autres, au lieu de manifester la douceur qui vient de Jésus- Christ. Par contre, un chrétien prévenant, plein d’amour, pourra, uniquement au travers de son comportement, amener les païens à
avoir honte de leurs paroles et actions à son égard, et ceux-ci seront attirés à Christ par la douceur de son témoignage.

Faire des disciples pour Jésus. Le salut est l’􀂰uvre de Dieu seul, mais faire des disciples est la responsabilité de l’Eglise. Et la douceur, comme fruit de l’Esprit, est un élément vital de ce ministère de formation :

Repousse les discussions folles et ineptes, sachant qu’elles font naître des querelles. Or il ne faut pas que le serviteur du Seigneur ait des querelles, il doit au contraire être affable envers tous, avoir le don d’enseigner et de supporter ; il doit redresser avec douceur les contradicteurs (2 Timothée 2.23-25).

Quelquefois, alors que nous sommes à l’􀂰uvre en train de former des disciples, quelqu’un survient pour nous contredire. Nous ne devons pas alors nous laisser distraire par des arguments insensés, mais au contraire demander au Saint-Esprit de produire en nous le fruit de la douceur, afin que nous puissions enseigner la vérité avec douceur et fermeté. Les arguments n’atteignent que la tête et l’intellect, mais la douceur touche le c􀂰ur. Il est rare, dans le monde, de voir la douceur associée à la correction ; mais dans l’Eglise de Dieu, cela est tout à fait possible au travers de la puissance de l’Esprit Saint.

Redresser un frère faible. « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur » (Galates 6.1). Pour assister et discipliner un frère pris en faute, praotes, comme fruit de l’Esprit, est indispensable. Si quelqu’un est surpris en faute, il doit être corrigé, mais la correction doit s’opérer avec douceur, et seule une personne spirituelle peut le faire.

Les récompenses de la douceur

Le Psaume 37.11 dit ceci : « Les humbles (doux) posséderont le pays et feront leurs délices d’une paix complète. » Ce verset de l’Ecriture mentionne deux récompenses pour ceux qui sont doux. L’une appartient à l’avenir􀁿ceux qui auront laissé le Saint-Esprit produire en eux le fruit de la douceur posséderont le royaume de Dieu dans toute son expression et sa manifestation quand le Roi viendra. L’autre appartient au présent􀁿une paix totale à apprécier. Quelquefois, dans le monde, les hommes obtiennent ce qu’ils veulent après bien des calculs et beaucoup d’efforts. Mais dans le royaume de Dieu, les saints reçoivent simplement leurs bénédictions du Seigneur grâce à leur douceur. Jésus confirma cela quand Il indiqua les lignes directrices du royaume qu’Il venait établir (Matthieu 5.5).

Nous pouvons recevoir quotidiennement d’autres récompenses découlant de notre douceur, au travers des réactions qu’auront les autres en constatant la douceur de notre esprit. Pensez à toutes les occasions où le fruit de la douceur dans votre vie aurait fait la différence ! Demandez au Saint-Esprit de produire ce fruit en vous abondamment !

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